- Foot & Sciences
- Étude sur les dommages cérébraux liés au foot
Une étude montre des dommages cérébraux sur six anciens footballeurs

C’était l’excuse pour ne pas faire de tête en équipe de jeunes : « C’est pas que j’aime pas, j’ai peur pour mon cerveau ! »
Des chercheurs de l’University College London et de l’université de Cardiff ont autopsié cinq anciens joueurs professionnels et un ancien footballeur amateur qui avaient été hospitalisés à Swansea pour des problèmes de démence. Une étude qu’ils ont publiée dans la revue scientifiqueActa Neuropathologica. Dans quatre cas sur six, les résultats ont montré des traces d’encéphalopathie traumatique chronique (ETC), un trouble déjà mis en évidence chez d’anciens boxeurs et footballeurs américains, et qui peut entraîner des dépressions, des pertes de mémoire et des problèmes de démence.
« Pour la première fois, nous avons prouvé sur une série de joueurs qu’une blessure à la tête survenue plus tôt dans leur vie a probablement eu un impact sur le développement de la démence » , a expliqué le professeur Huw Morris, du University College London. Les fréquents coups de tête des footballeurs pourraient donc avoir un impact. Le monde scientifique reste toutefois très prudent : la maladie d’Alzheimer a également été détectée sur les six cerveaux et c’est donc probablement une combinaison de facteurs qui a déclenché la démence. Les auteurs de l’étude appellent donc à des études de plus grande envergure, afin de pouvoir contrôler la santé cérébrale des joueurs sur le long terme, en prenant en compte également la génétique et les autres facteurs qui pourraient influencer.
Ce n’est pas la première étude du genre : l’an dernier, une étude écossaise avait, elle, démontré que le jeu de tête pouvait avoir des impacts négatifs sur les fonctions de la mémoire et le cerveau.
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