Tu braques puis tu raques !
Ronaldinho rafle tout…et ça sent mauvais pour le Brésil. Ou pourquoi les Auriverde vont lamentablement échouer à la prochaine Coupe du Monde.
La Seleçao est inquiète, très inquiète ! Promise à un 6ème sacre mondial en juin prochain, elle vient de voir ses chances totalement anéanties, la faute à Ronaldinho et aux jurés qui ont décerné au joueur du Barça toutes les récompenses imaginables, en cette fin d’année… pour le plus grand malheur de ses compatriotes ! En effet, un rapide coup d’œil sur le palmarès de FF indique qu’il ne fait pas bon être distingué une année précédant la coupe du monde. Jamais un lauréat du B.O. (restez calme, les Biarrots, on ne parle pas de vous !) n’a enlevé la coupe du monde qui suivait. Pire, la plupart l’ont joué façon puzzle : complètement explosés ! Petit flash back.
1982 : Karl-Heinz Rummenigge vient de faire le doublé en raflant 2 globes dorés. Pourtant, cuisse en lambeaux, Rummenigge se traîne et joue par intermittence le Mundial espagnol. KH trouve quand même la force d’entrer en prolongation et d’arracher la ½ aux Français (les demis à Munich, c’est sacré). Néanmoins, en finale, Heinz se fait saucer par les Macaronis. Logique. Quatre ans plus tard, Rummenigge échouera encore en finale. L’Allemand ne sera jamais champion du monde.
1986 : Notre Platini national la joue un, dos, tres et devient le premier joueur à rafler 3 récompenses consécutives. Le hat-trick parfait. La France débarque au Mexique avec la plus belle équipe de son histoire. Pourtant, le boss traîne une vilaine pubalgie et sauve son Mundial sur 2 pichenettes (Italie puis Brésil). Hélas, en ½, Platoche, pubis en feu, se fait péter la rondelle par les Allemands. LE classique de l’époque. L’année suivante, Platini raccroche. Certains en pleurent encore…
1990 : L’Europe à la sauce hollandaise. Van Basten enchaîne Euro 88 et back to back en Coupe des Champions avec Milan, en compagnie de ses potes Gullit et Rijkaard. Résultat : un Ballon d’Or dans chaque bourse. Les Oranges doivent enlever leur 1er titre mondial. Pourtant, le Hollandais Volant se crashe lors du Mondiale italien, chevilles usées, mental déprimé (peut-être le saké de Sacchi?) : un bon nonos’ à ronger pour les Allemands (décidément). Trois ans plus tard, MVB se retire à 28 ans. Salut l’Artiste !
1994 : Les Italiens sèment la terreur sur le Vieux Continent. Le plus génial d’entre eux, Roberto Baggio, est logiquement sacré en 93. Pourtant, l’Italie joue la World Cup américaine à l’arrache, en pratiquant un football lamentable (de merde diront certains, mais ce n’est pas le genre de la maison) qui ne doit son salut qu’à Robby. Mais à trop tirer sur la mécanique, la Divine Queue se pète le frein et, en finale face au Brésil, expédie le péno décisif dans les nuages et sa carrière aux oubliettes. Le prodige italien rejoint Rivera, Mazzola, Antognoni, Zola ou Mancini dans la grande galerie des artistes italiens incompris. Del Piero ne devrait pas tarder à les rejoindre.
1998 : Le football entre dans l’ère bionique mais ne sait pas encore à quel point. Ronaldo cours aussi vite que Steve Austin et vaut même un peu plus. Le Brésilien marque des buts d’un autre monde et doit gagner la Coupe du Monde en France, ça ne fait pas un pli, surtout que l’attaque locale compte Dugarry et Guivarch’ dans ses rangs. Pourtant, Ronnie fait un malaise le jour de la finale et c’est toute la Seleçao qui sombre dans un profond coma. 3/0. R9 mettra quatre ans à soigner tête et genou avant de revenir in extremis prendre sa revanche au Japon. Le 1er joueur bionique est né.
2002 : Owen finit l’année 2001 en boulet de canon et chaparde le golden globe des mains de Raul et de Kahn. A partir de là, le Wonder Kid de Liverpool, déjà bien fragile, déguste sévère et se pointe au mondial japonais sans préparation. Les joueurs anglais ambiancent les Nippones dans les tribunes mais sur le terrain, Ronaldinho leur décroche un lob depuis la Lune et expédie les Anglais sur Mars. Owen ne jouait déjà pas beaucoup : depuis, il joue encore moins. Aux dernières nouvelles, quelqu’un l’aurait aperçu réclamer un statut d’intermittent du spectacle du côté de Newcastle. La malédiction continue.
Prévision pour le prochain Mondial allemand. Sur le modèle inspiré par son presque homonyme, Ronnie va faire un inédit enchaînement flip-flap/entorse du genou, se prendre une danse par l’Allemagne (pays organisateur) avant de renaître de ses cendres dans une coupe du monde exotique. Rendez-vous donc en 2010, en Afrique du Sud !
DA