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Tony Chapron : « La VAR n’est pas juste »
Confessions sur l’usage de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) sur le plateau de beIN Sports.
Tony Chapron, fraichement retraité, a vite fait de se reconvertir en consultant sur les plateaux télévisés. Alors, quand le sujet de la VAR lui est servi sur un plateau, il ne cache pas son scepticisme : « En France, on n’a pas le même dispositif en ce qui concerne l’outil. Le même nombre de caméras varie en fonction du match que l’on diffuse. Par exemple, le match du samedi soir dispose de 7 ou 9 caméras là où celui du dimanche soir en dispose de 25 ! On n’a pas du tout le même outil selon que l’on soit Amiens, Caen ou Dijon qui ne sont jamais diffusés à 21h le dimanche, ou Marseille, Lyon, Paris. Ici, techniquement on n’a pas une justice juste » a-t-il taclé (une autre de ses spécialités).
De toute façon, d’après Tony Chapron, la VAR n’a fait que déplacer un problème d’interprétation : « L’arbitrage est complexe par essence. On nous demande de juger, en direct, avec une pression permanente, un fait pour lequel même l’aide de la vidéo ne donne pas toujours de certitude. Moi, je partais du principe qu’il fallait faire confiance à l’arbitre.(…)Alors, c’est sûr que la VAR gomme les énormités. Mais combien d’énormités a-t-on gommées depuis le début de la saison ? Je constate que week-end après week-end, il y a encore beaucoup de questionnements et de contestations.(…)La VAR ne juge que l’erreur manifeste et comme tout est question d’interprétation, on n’a fait que déplacer le problème du terrain à un petit bus » , a-t-il déclaré en adepte de l’arbitrage à l’ancienne.
La preuve qu’entre l’erreur manifeste et le manifeste pour l’erreur il n’y a qu’un pas.
PHGC