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Sanjin Prcić, une histoire de famille

Mon père, ce héros.
Sanjin Prcić n’est pas forcément le joueur le plus connu du Stade rennais. Mais avec une douzaine de matchs joués en Ligue 1 depuis le début de la saison, l’international bosnien, vingt-trois ans, vit probablement les meilleures heures depuis le début de sa carrière déjà bien remplie.
Dans un entretien avec le quotidien Ouest France, le milieu central revient sur son parcours chaotique entamé en 2012 avec le FC Sochaux : « L’histoire est longue. Je pourrais écrire un bouquin sur mon chemin » , explique-t-il. Un parcours semé d’embûches, mais toujours surveillé de près par un œil attentif : celui de son père. « Mon papa est une personne très importante de ma vie. Déjà pour mon éducation, puis pour mon évolution de footballeur. Dans toutes les interviews, je fais référence à lui. »
De quoi se rappeler les débuts difficiles à Belfort, où les parents ont atterri après avoir fui la guerre en Yougoslavie et la volonté de fer de Safet, le papa, de voir son fils réussir : « On a construit quelque chose ensemble, explique le paternel qui travaillait à l’époque dans une usine du coin. Pendant onze ans, tous les jours, j’ai fait 100 km en voiture pour l’emmener au centre de formation.[…]J’avais une Volkswagen Golf II, achetée 500 francs. Il fallait un bidon d’huile dans le coffre et en remettre tous les 200 km ! »
Si Ibrahimović et Lewandowski peuvent remercier les arts martiaux pour les avoir aidés à acquérir leur technique actuelle, chez les Prcić, on s’entraînait avec les moyens du bord : « Le soir, quand on rentrait,[…]il me lançait le ballon 500, 600 fois pour travailler l’intérieur, l’extérieur du pied. C’est ce qui me permet d’avoir aujourd’hui une certaine technique » , conclut le Bosnien.
Pour le reste, pas besoin de bosser. Sanjin est déjà tonique.
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