Pauvres Jens
Jens Lehmann est un de ces êtres délicats, une victime soudaine du destin. Auteur d’un début de saison chaotique, avec deux bourdes commises coup sur coup contre Fulham puis Blackburn, l’international allemand a ouvert son coeur usé au magazine Kicker : « Ce que je fais à Arsenal est usant. Je ne sais pas si j’aurai encore envie de jouer une saison supplémentaire. L’idéal serait de gagner l’Euro avec l’Allemagne et d’arrêter » .
On savait le Jens sensible, sa peine est maintenant criante : le menton tremblant, la voix hésitante, il n’est décidément pas très beau à voir.
Déja, au début de sa carrière, Jens avait dévoilé ce coté artichaud, la face (mal) cachée d’une personnalité trouble : les boucles blondes Biarritz ne trompaient plus : c’était son âme obscurcie qui s’offrait au monde.
Avec Schalke 04, contre le Bayer Leverkusen, après 3 buts encaissés en 45 minutes, et remplacé prématurément, il avait à l’époque quitté le stade en tramway, incapable d’affronter les regards accusateurs de ses partenaires trahis. Dur.
Bonne nouvelle néanmoins : le gardien, 38 ans en novembre, a toujours la confiance du sélectionneur glamour J.Lo(w).
Espérons qu’avec un peu de chance, ce tour en équipe nationale le remettra d’aplomb. Faire des blagues avec les copains, taper le bout de gras en allemand, déguster quelques Bratwurst mit Kartoffeln et ça repart…
BCM