L’UEFA a failli annuler la finale de Ligue des champions pour des raisons de sécurité

Impossible n’est pas français.

Ce mardi matin, Martin Kallen, directeur général de l’UEFA Events SA, et Julien Zylberstein, directeur des affaires européennes de la gouvernance de l’UEFA, ont été auditionné par le Sénat. Les sénateurs ont essayé de faire la lumière sur les désormais célèbres incidents de la finale de la Ligue des champions. Première information, l’instance européenne ne voulait pas jouer la finale au Stade de France, mais à Londres, à Wembley. Paris a raflé la mise, car l’enceinte anglaise n’était pas disponible. L’UEFA a aussi confirmé que Liverpool les avait prévenus de la circulation de faux billets en amont de la finale et que de nombreux avaient été détectés. Cependant, les deux représentants ne sont « pas d’accord avec les chiffres donnés très rapidement par les autorités françaises. Oui, il y a eu plus que 2600 faux billets, mais pas entre 30 000 et 40 000. »

« Nous avons réfléchi à annuler le match constatant l’accumulation de la foule et l’augmentation des risques pour la sécurité. Beaucoup trop de gens avait franchi le périmètre de sécurité et les abords du stade »

— Pierre Rondeau (@PierreR0ndeau) June 21, 2022

Une surévaluation pour masquer une incompétence à gérer la foule ? C’est ce qui se murmure à Nyon : « Les faux billets n’ont pas été le problème principal. Il y a eu la grève des transports, les problèmes de gestion des flux, les interventions des forces de l’ordre, les problèmes de délinquance aux abords du stade. Ne parler que des faux billets n’est pas la bonne solution. » Tous ces éléments ont failli conduire à une annulation de la finale à quelques minutes seulement du coup de sifflet de Clément Turpin. « L’UEFA a vérifié à 18h la fiabilité des tourniquets dans le stade, ont révélé aux sénateurs Martin Kallen et Julien Zylberstein. Seulement, au bout de 30 minutes, des bugs techniques ont commencé à se multiplier. La foule s’est accumulée aux abords du stade, y compris des gens sans billet. Avec ces problèmes, nous avons calculé qu’il aurait fallu 3 heures pour remplir tout le stade, contre 3 fois moins en temps normal. Cela a engendré de graves problèmes de sécurité. Nous avons réfléchi à annuler le match constatant l’accumulation de la foule et l’augmentation des risques pour la sécurité. »

Au pire, les Jeux olympiques 2024, on ne peut pas les faire à Wembley ?