- Euro 2012
- Grèce
Le temps d’un match, la Grèce oublie tout
Prise en tenaille par la crise économique, la Grèce s’est offert un peu de plaisir hier soir. Contre toute attente, l’équipe nationale a bouté la Russie (1-0) hors de l’Euro 2012 et s’est qualifiée pour les quarts de finale de la compétition. Renversant. Alors, forcément, les Athéniens ont fêté ça en bonne et due forme dans les rues de la capitale. Et dans tout le pays, des milliers de Grecs avaient suivi la partie sur des écrans géants.
« Je remercie Dieu de nous permettre de vivre de tels moments. Nous n’avons rien lâché, nous pouvons comparer cet instant à ceux pleins de joie de 2004. Nous étions certains toute la journée que nous ne rentrerions pas immédiatement à Athènes, nous avons tenu notre promesse faite à tout le monde, tous les Grecs peuvent faire la fête maintenant » , a lâché le capitaine et buteur d’hier soir Giorgos Karagounis, l’un des derniers champions d’Europe 2004 encore présent dans l’équipe grecque, qui vient d’égaler le record de sélections (120) de son ancien coéquipier Zagorakis.
Aujourd’hui, au lendemain de cette nuit d’ivresse, la dure réalité rattrape toutefois la République hellénique. Comme en France, des législatives se tiennent ce dimanche en Grèce. Des élections ultra-importantes alors que, là-bas, le taux de chômage grimpe dangereusement à 22,6%
AP