Le mépris
Tel-Aviv, qui accueille chaque année des touristes venus du monde entier, y compris Madonna et Guy Ritchie, n’est décidément pas une destination à la mode pour certains footballers. On en veut pour preuve les réserves émises à l’époque par Petit et Desailly à l’approche du match de coupe de l’UEFA qui devait opposer l’Happoël Tel-Aviv à Chelsea ou encore les déclarations de Barthez, flippé, qui lui avaient valu quelques sifflets lors du Israël – France comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2006.
Ashkan Dejagah a de son côté innové en brandissant la question géopolitique du Proche-Orient, à propos du match qui doit voir s’affronter en espoirs les sélections allemande et israélienne.
Si ce dernier a refusé de faire le déplacement, ce n’est pas peur de subir un éventuel toucher rectal à la douane, mais « pour des raisons politiques » . Le jeune joueur de Wolfsburg est en effet d’origine iranienne. Et si l’Iran et Israël ne sont pas officiellement en guerre, les rapports entre les deux pays se sont singulièrement refroidis depuis quelques années.
La faute aux déclarations d’Ahmadinejad, qui avait fait part de sa volonté de « rayer Israël de la carte » , et à celles plus ou moins ambiguës de certains politiques israëliens concernant un éventuel bombardement des installations nucléaires iraniennes.
Le président de la Fédération allemande de football (DFB), Theo Zwanziger, a pour sa part déploré cette décision. « Si nous commençons à faire en fonction des choses politiques, le sport sera le grand perdant » , a-t-il ainsi estimé.
Ce qui n’a pas empêché ce dernier de donner son accord au joueur capricieux…
DS