- Allemagne
- Bundesliga
- Présentation
- Borussia Dortmund
Le Borussia Dortmund, son arc et ses flèches
Difficile de lutter face au bazooka bavarois. Ceci étant, Jürgen Klopp et son escouade ne comptent pas lâcher l'affaire aussi facilement. Il faut dire qu'avec un mercato réussi, des jeunes qui poussent dans l'ombre et des blazes à coucher dehors, le Borussia Dortmund va continuer d'emmerder son monde cette année. A moins que...
Note globale du mercato
8/10. En fin de saison dernière, le Borussia Dortmund s’est retrouvé confronté à deux problèmes. Le premier, celui des joueurs qui ont voulu quitter le club à la fin de l’exercice. Mario Götze a fait jouer sa clause et s’est enfui pour le Bayern; Robert Lewandowski a voulu le rejoindre, mais n’y est pas arrivé. Second problème: Dortmund étant allé jusqu’en finale et ayant récupéré une grosse somme sur la vente de Götze (37M), tout le monde savait que les caisses étaient pleines du côté du Westfalenstadion. Du coup, les offres ont mis un temps à être acceptées, les clubs voulant soutirer un max de tunes. Patience et longueur de temps faisant plus que force ni que rage, le trio Watzke-Zorc-Klopp a réussi à choper des joueurs en accord avec la philosophie de jeu du club. Et hop, Sokratis Papastathopoulos arrive pour 9,5M, Pierre-Emerick Aubameyang pour 13M et Henrik Mkhitaryan pour 27,5M. Du coup, il faut bien dégraisser. Bittencourt, Koch, Ginczek, Felipe Santana et Moritz Leitner font donc leur valises pour des jours meilleurs (à noter que le dernier cité est prêté pour deux saisons). Au total, Dortmund aura dépensé un peu plus de 5 millions en transferts et Jürgen Klopp aura constitué un groupe encore plus fort que celui de l’année dernière. Comme d’hab, quoi.
Le joueur à suivre
Normalement, on devrait se pencher sur l’une des recrues estivales, surtout qu’il y en a deux-trois qui en valent la peine. Mais non. Le vrai joueur à suivre, c’est Robert Lewandowski. Sous contrat jusqu’en 2014, le Polonais a fait du suspense durant toute la seconde partie de saison quant à son avenir. Finalement, il a annoncé vouloir partir au Bayern, ce qui a énervé les supporters du Borussia. Et finalement, il n’y est pas allé, les dirigeants du BVB ne voulant pas renforcer le Bayern encore une fois (les dirigeants bavarois n’ayant pas vraiment fait d’offre non plus). Alors « Lewy » s’est résigné à aller jusqu’au bout de son contrat, se donnant à fond durant les matchs amicaux et réussissant à reconquérir le cœur des fans. Avant de les énerver à nouveau, en déclarant que les dirigeants n’avaient pas été corrects avec lui et qu’il avait marqué tous ces buts pour pouvoir aller au Bayern. A voir donc, si Bob passera l’éponge sur cette histoire et sera de nouveau l’atout offensif numéro un des Schwarzgelben cette saison.
Les surprises du chef
Jürgen Klopp aime les enfants, c’est un secret pour personne. Du coup, cette saison encore, il intégrera un ou deux petits à l’équipe première, des petits qu’il espère voir devenir grands très vite. Depuis le départ de Mario Götze, tout le peuple de Dortmund n’a d’yeux que pour Jonas Hofmann. Même âge, même gabarit que Götze, Hofmann a toutes les qualités pour devenir la nouvelle coqueluche du public. Surtout que ses quelques apparitions l’an dernier ont été correctes. Autre joueur qui pourrait se révéler, Marvin Ducksch. Auteur d’une très belle préparation (ponctuée par une poignée de buts), le jeune joueur de 19 ans joue sans vraiment se prendre la tête, et ça lui réussit pas mal. Par contre, il va falloir virer cette coupe de cheveux dégueulasse. Celle de Marco Reus, passe encore, mais ce crâne rasé et cette touffe toute raide sur le dessus, nein, nein und nein.
Ah, lui, on va le regretter. Ou pas.
« Cher Felipe S., merci pour tout ce que tu as fait pour le Borussia Dortmund. Certes, tu étais un peu moins fort que Mats et Neven, mais tu as toujours fait preuve d’un engagement hors-pair quand tu rentrais sur le terrain, soit pour contenir l’adversaire en fin de rencontre, soit pour pousser et marquer des buts grâce à ta grande taille. Le 9 avril dernier, tu es entré dans la légende, grâce à ce but (hors-jeu, certes) face à Malaga dans les ultimes secondes de la rencontre. Nous avons crié comme nous avons rarement crié, nous avons pleuré (de joie) comme nous avons rarement pleuré, nous avons chanté ton nom jusqu’à ne plus avoir de voix. Ce jour-là, tu as fait une entrée fracassante dans nos cœurs, et tu étais destiné à y rester pour toujours. Alors pourquoi, POURQUOI AS-TU SIGNE CHEZ L’ENNEMI? Pouquoi EUX, et pas d’autres? Ah, pour jouer la Coupe du Monde? Nan mais eh, réveille-toi, même Breno est devant toi à cette heure-ci. Scolari parle de lui, et ne parle pas de toi. Merde, même un mec qui a des problèmes d’alcool, brûle sa maison et fait de la taule est devant toi. Tu comprends ce que ça veut dire? Allez, salut » . Signé: les fans du Borussia Dortmund.
Coefficient de résistance aux fautes de prononciation
Soit il ne le fait pas exprès, soit Jürgen Klopp aime emmerder son monde. Quand on a déjà Weidenfeller, Schmelzer, Piszczek, Großkreutz, Blaszczykowski et Lewandowski, à quoi ça sert de ramener Papastathopoulos, Aubameyang et Mkhitaryan, franchement? Il est taquin, le Jürgen, et il va bien se marrer en voyant tous les spécialistes buter sur le nom de ses joueurs. Surtout quand ceux-ci multiplieront les passes pour aller de l’avant. Au final, à part tout déchirer dans les dictées, et éventuellement faire le plein de points au Scrabble, on voit pas trop l’intérêt d’acheter ces joueurs…
Ce qu’il va se passer cette saison
Le Borussia Dortmund va réaliser un départ canon, et ne concèdera ses deux premiers points que lors de la dixième journée, lors du derby face à Schalke. Robert Lewandowski se dit que, finalement, c’est cool d’être à Dortmund, et décide de se faire une crête pour être plus « in » . ça tombe bien, il commençait vraiment à avoir une tête de vieux. De son côté, Mario Götze, pas à l’aise à Munich, décide de revenir dans la Ruhr. Marco Reus pleure de joie, et décide de garder le petit chez lui en attendant le bon moment pour le sortir. De son côté, Lukasz Piszczek retrouve les terrains, ce qui oblige Sokratis à descendre dans la rue et à marcher pendant des heures dehors. On ne sait toujours pas s’il s’agit d’une posture philosophique ou s’il fait tout simplement grève. Marvin Ducksch change de prénom et se fait désormais appeler Donald. Mustafa Amini a les cheveux de plus en plus rouges et la peau de plus en plus blanche, ce qui inquiète Jürgen Klopp qui le gifle sans raison. Une fois n’est pas coutume, Sebastian Kehl se blesse (LOL), Nuri Sahin essaye de convaincre Ilkay Gündogan de l’installer à côté de lui dans l’entrejeu en jouant sur la fibre turque mais Illy n’entend rien, il est Allemand, comme Sven Bender, son nouveau copain. Quant à Aubameyang, il change de sport après avoir été flashé à 120km/h sur la pelouse du Westfalenstadion et après avoir ridiculisé Usain Bolt sur 100 et 200 mètres. Il ne verra pas le Brésil en 2014, mais Rio en 2016. Les classements? Bah c’est très simple: 2ème du championnat, finaliste de la Coupe d’Allemagne, finaliste de la C1. Il faut du Bayer Leverkusen 2002 pour arriver en finale contre le Brésil cette année.
Le chant de la saison
Pour les supporters, Jürgen Klopp, ça devient de plus en plus une sorte de Sir Alex Ferguson, les chewing-gums et les titres en moins. Du coup, une seule chanson s’impose: « Klopp Klopp Klopping on the heaven’s door » .
Par Ali Farhat