- International
- Justice
Lassana Diarra : « Les joueurs ne se rendent pas compte de ce que j’ai fait »

Pas peu fier, le bonhomme.
Invité dans l’émission YouTube The Bridge d’Aurélien Tchouaméni et Sébastien Abdelhamid, Lassana Diarra est revenu pour la première fois sur « l’arrêt Diarra », qui pourrait bouleverser le monde du football en libéralisant le marché des transferts. Pour rappel, en octobre dernier, la cour de justice de l’Union européenne (CJUE) lui a donné raison dans l’affaire qui l’opposait depuis 2014 à son ancien club du Lokomotiv Moscou.
L’ancien milieu de terrain a tenté de résumer simplement ces avancées : « Demain, il te reste deux ans de contrat dans ton club, mais tu ne joues pas. Si un club te veut, tu demandes à ton club de partir, mais il veut 100 millions pour toi. Quelqu’un qui ne joue pas vaut 100 millions ? Aujourd’hui tu as un salaire, un contrat. Tu vas aller voir ton club. Tu vas dire: “Il me reste tant, je vais vous donner tant et je vais partir.” Il faut oser le tenter, a détaillé Diarra avant de poursuivre. La Cour européenne m’a donné raison pour faire changer l’article 17 de la FIFA. Il va y avoir des discussions avec les syndicats pour que tout le monde se mette d’accord sur les transferts. Il y a aussi des gentlemen’s agreement entre les clubs. »
« Aujourd’hui, j’ai gagné »
Conscient d’avoir fait bouger les lignes, le joueur, passé notamment par Chelsea, le Real Madrid ou encore le PSG, a ensuite pointé du doigt les médias qui, selon lui, ne lui ont « pas fait de cadeau » avant de se réjouir d’avoir « gagné », même s’il assure que « les joueurs ne se rendent pas compte de ce que j’ai fait ». Si la FIFA avait modifié temporairement son règlement avant l’ouverture du mercato hivernal le 1er janvier dernier, ce cadre temporaire ne vaut, pour le moment, que pour cet hiver. À la suite de cette affaire, la FIFA doit maintenant obéir au droit du travail européen, comme exigé par la CJUE en octobre, mais ces nouvelles règles n’ont pas encore été gravées dans le marbre.
Une avancée, mais pas encore un pas de géant, donc.
Pourquoi le Brésil va remporter la Coupe du monde 2026TM