S’abonner au mag
  • CAN 2025
  • Gr. A
  • Maroc-Mali

Lassine Sinayoko, l’agile du Mali

Par Tom Binet
4 minutes
Partager
268

De retour en forme avec Auxerre avant la Coupe d’Afrique des nations, Lassine Sinayoko porte une grande partie des espoirs du Mali dans le tournoi. L’attaquant de 26 ans se doit d’assumer cette pression, alors que les Aigles jouent déjà une partie de leur avenir face à l’épouvantail marocain.

Lassine Sinayoko, l’agile du Mali

S’il avait fallu miser sur un mec, il n’aurait certainement pas eu la faveur des pronostics. Et pourtant, au moment de se trouver un homme pour débloquer un match jusqu’alors verrouillé face à la Zambie, c’est bien lui qui s’en est chargé. Un corner très mal défendu, un ballon qui traîne : il n’en fallait pas plus à Lassine Sinayoko pour crocheter le dernier défenseur et envoyer une praline sous la barre, pensant que son sixième but en 20 sélections offrirait alors la victoire au Mali.

Le succès aurait été au rendez-vous si son missile n’avait pas choisi le mauvais côté du montant quelques minutes plus tard. Au sein d’une attaque malienne en manque d’inspiration, c’est bien l’Auxerrois qui s’est montré le plus à son aise, après avoir notamment vu El Bilal Touré manquer un penalty. Insuffisant pour débuter par une victoire (nul 1-1), mais preuve que si les Aigles veulent aller loin dans cette CAN, cela passera forcément par de belles prestations du buteur fan de MMA.

Le meilleur des moments

Il faut dire que l’attaquant formé à Auxerre s’est appliqué à faire les choses bien. Près de quatre mois après son départ avorté vers Lens, il a retrouvé sa pleine confiance juste avant de s’envoler pour le Maroc. « Sur le coup, c’est vrai que ça a beaucoup parlé, confiait récemment à Ligue 1+ celui qui sera en fin de contrat au terme de la saison. Même avec le coach (Christophe Pélissier, NDLR), on en a discuté. Psychologiquement, ce n’est pas toujours facile, mais ce club m’a tout donné, je l’admire et je ne peux pas partir en guerre. » Après n’avoir trouvé le chemin des filets qu’une fois en douze journées de Ligue 1, l’intéressé a de nouveau enfilé sa cape de héros d’un club contre Metz, puis avec un doublé contre Lille (malgré la défaite des Icaunais). Une belle manière de remettre les pendules à l’heure avant de quitter les siens pour, il l’espère, de longues semaines.

Ce n’est pas toujours facile, mais ce club m’a tout donné, je l’admire et je ne peux pas partir en guerre.

Lassine Sinayoko

Droitier mais considéré comme meilleur frappeur du gauche par Pélissier, l’attaquant espère faire autant valoir sa polyvalence sur le front de l’attaque sous les ordres de Tom Saintfiet. Et assumer ce rôle de leader en devenir, lui qui dispute sa troisième Coupe d’Afrique des nations (il n’était entré que pour 15 minutes contre la Mauritanie il y a quatre ans). Aux côtés notamment du feu follet Dorgeles Nenê et de plusieurs connaissances de l’Hexagone (El Bilal Touré donc, mais également Kamory Doumbia ou la révélation lensoise Mamadou Sangaré), le natif de Bamako se sait très attendu.

Un Aigle n’a pas peur d’un épouvantail

Quart-de-finaliste voilà deux ans (battu en prolongation par la Côte d’Ivoire, futur vainqueur), le Mali sait que Sinayoko peut s’avérer une arme décisive pour faire aussi bien, voire mieux comme l’espère son sélectionneur Tom Saintfiet. Arrivé en 2024, le Belge retrouve le continent africain avec une grande ambition après un court passage par les Philippines. Avec déjà l’obligation de rebondir ce vendredi face au Maroc, hôte de la compétition et principal favori à la victoire finale. « Nous avons de très bons joueurs, un mélange équilibré de jeunes talents et de joueurs expérimentés, techniques et puissants », confiait-il ces derniers jours en conférence de presse.

Un registre dans lequel s’inscrit parfaitement celui qui est un grand fan de Neymar et Allan Saint-Maximin et qui a commencé sa carrière dans la peau d’un joueur attiré avant tout par le dribble. « En grandissant, surtout dans une équipe qui joue sa peau, on doit prendre moins de risques, développait encore le garçon, devenu plus décisif ces dernières saisons, sur le plateau de Ligue 1+. Ce genre de joueur s’efface un peu, mais j’ai toujours aimé jouer comme ça. » Son évolution se ressent particulièrement à la lecture de sa réussite à la CAN, lui qui chiffre désormais quatre caramels en sept apparitions dans la compétition. Finaliste en 1972, le Mali attend toujours l’homme providentiel qui pourra l’amener sur le toit de l’Afrique. Pour cette fois, la meilleure carte se nomme Lassine Sinayoko.

La Zambie arrache le nul face au Mali

Par Tom Binet

À lire aussi
Les grands récits de Society: L'évaporée de Nikko
  • Enquête
Les grands récits de Society: L'évaporée de Nikko

Les grands récits de Society: L'évaporée de Nikko

En 2018, la touriste française Tiphaine Véron disparaissait au Japon alors qu’elle s’apprêtait à visiter les temples de Nikko. Depuis, sa famille se bat pour faire progresser une enquête délaissée par la police nippone. Enlèvement, séquestration, meurtre? Nous sommes partis sur ses traces.

Les grands récits de Society: L'évaporée de Nikko
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!