Juve, relents de merde
On se demande pourquoi les tifosi de la Juve ont encore fait preuve de bêtise profonde le week-end dernier, dans les travées du Stadio Olimpico. Parce que là, ça commence à devenir grave. Chants racistes et injures homophobes : voilà le piètre spectacle qu’ont une nouvelle fois offert les tribunes turinoises.
Et c’est encore Mario Balotelli qui a pris cher, clairement (c’est un paradoxe) visé par ces cantiques de merde. Un comble, parce qu’en face, ce n’était pas l’Inter, mais Catane. Un club sicilien, presque dernier du classement, qui a passé deux pions aux Bianconeri chez eux (1-2), et qui ne possède pas vraiment de joueurs « noirs » dans son effectif !
Mais non, chez ces gens-là, en dépit de certains relents fascisants manifestes, on préfère la jouer sur un mode provoc interne. Pourquoi ? Parce qu’après investigations journalistiques, il se pourrait que les supporters de la Vieille Dame aient sciemment choisi cette stratégie xénophobe, pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la direction actuelle du club. Autrement dit par vengeance, histoire de faire sanctionner financièrement ce dernier, en fragiliser l’organigramme, et montrer ainsi à leur façon leur mécontentement. Une manipulation système « D » , donc. Alors, habile ou débile ? C’est selon.
En attendant de savoir le fin mot de l’affaire, on guette les réactions de Momo Sissoko, Abdoulaye Bamba (19 ans), ou Jonathan Zebina, tous joueurs de « couleur » de la formation de Ciro Ferrara…