- Mondial des clubs
Des joueurs d’Auckland ne participeront pas au Mondial des clubs à cause de leur vrai métier

Pour ceux qui pensent que (tous) les footballeurs sont trop payés.
Cette fois, on ne peut plus revenir en arrière. Ce 15 juin marque le début de la Coupe du monde des clubs. Une compétition très décriée avant même son commencement, la raison principale étant le mépris affiché pour le corps des joueurs, qui n’auront pas le droit au moindre repos. Au point de voir des joueurs comme Jude Bellingham retarder leurs passages sur le billard pour pouvoir jouer la compétition.
Des cas de figure absurdes que ne connaît pas Auckland City. Champion hégémonique d’Océanie (treize fois vainqueur de la Ligue des champions locale), les Navy Blues se rendent aux États-Unis dans un tout autre esprit. Affrontant le Bayern Munich, Benfica et Boca Juniors dans un groupe B fort déséquilibré, Auckland – troisième du tournoi en 2014 – va débarquer aux USA avec les moyens du bord.
Charbonner du soir au matin
Club semi-professionnel, l’ACFC doit en effet faire face au profil de beaucoup de ses joueurs. La plupart travaillent ainsi à côté et doivent poser des jours congés auprès des différents employeurs.
Une situation que Paul Posa, entraîneur du club, a résumée pour Reuters : « Tous les joueurs ont un métier en dehors de leurs obligations footballistiques. Certains ont dû poser leurs congés pour cette compétition. Bien sûr, certains d’entre eux n’ont pas pu le faire, ne pouvant poser des jours à la fois pour le Mondial et la Ligue des champions d’Océanie (l’entièreté de la compétition s’étant déroulée pendant trois semaines en avril dernier, en déplacement aux Îles Salomon) ». Certains ont donc dû prendre ces congés sans solde, à l’image d’Angus Kilkoly, directeur des ventes pour une entreprise d’électroménager. Le football néo-zélandais tarde par ailleurs à se développer à ce niveau. En 2010, par exemple, Andy Barron, attaquant de la sélection durant la Coupe du monde, était, en parallèle, banquier.
Ils auraient mieux fait de s’inscrire au Vrai Foot Day.
Petit exploit d’Auckland City contre Boca JuniorsMP