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Bordeaux déboîte Montpellier, Brest coule face à Reims

Swann Borsellino
5 minutes
Bordeaux déboîte Montpellier, Brest coule face à Reims

Auteurs d'une jolie victoire à domicile face à Montpellier (4-2), les Bordelais peuvent rêver, à quelques journées de la fin, à un sprint final aussi solide que celui de l'an passé. Les Brestois, qui ont concédé une cinquième défaite consécutive, coulent, eux, vers la Ligue 2. Bonne opération pour Evian, qui a disposé de Rennes (4-2), tandis que Lorient a tapé Bastia à domicile (4-1).

Bordeaux 4-2 Montpellier

On a cru a un problème de télécommande. Du genre « chérie, c’est bien, SyFy et Comédie, mais là, y a Bordeaux-Montpellier » . Mais comme dirait Fox Mulder, ce soir, à Chaban Delmas, la vérité est ailleurs. Ravis, les amateurs de paranormal ont en eu pour leur argent. Trois buts bordelais à domicile en première période, une première depuis décembre 2007, et parmi eux, un but de Cheick Diabaté, après deux crochets. Bon… Il faut dire que dès le début de la rencontre, on a senti que la défense montpelliéraine avait une tête à égoutter des pâtes. A la rue, El-Kaoutari, Hilton et Congré plient une première fois sur corner face à Sané avant que Diabaté ne plante son but. Le break est fait à la 25e minute mais comme si cela ne suffisait pas, les hommes de Gillot parviennent à planter le but du K.-O en quatre passes. Trémoulinas – Maurice-Belay – Obraniak – Trémoulinas, but de Plasil. Merci, au revoir. Mais parce qu’aligner Julien Faubert en défense centrale est une insulte à son adversaire, Cabella enrhume l’ancien Madrilène et réduit le score juste avant la pause, histoire de. L’orgie offensive bordelaise continue en seconde période. Sur un nouveau caviar de Trémoulinas, à l’air face à Congré, Henri Saivet montre qu’il ne plante pas qu’à Football Manager. Désireux de mettre un peu de piment dans la rencontre, Sané envoie une passe en retrait à Carrasso alors que son portier n’est pas dans ses buts. Plus de peur que de mal, le ballon passe à côté. Comme Montpellier à côté de son match. Une soirée à oublier.

Lorient 4-1 Bastia

Déboités en prime-time à Lille le week-end dernier, les Lorientais avaient à cœur de bien préparer leur quart de finale de Coupe de France à venir face à Saint-Étienne. C’est chose faite. Pendant ces 90 minutes, Jérémy Aliadière a retrouvé le sourire et ça, en général, c’est bon pour Lorient. Sollicité par Maxime Baca suite à une drôle de volée lobée, Landreau est parvenu à garder ses cages inviolées jusqu’à la 44e minute et une frappe croisée du gauche de Yann Jouffre. Solides au retour des vestiaires, les Lorientais font le break grâce à Corgnet, à l’affut après une frappe repoussée d’Aliadière. Modeste réduit le score d’une belle tête décroisée, mais les dernières minutes sont celles de l’ancien joueur d’Arsenal. Bien servi par Kevin Monnet-Paquet, l’attaquant breton plante le but du break avant de claquer celui du K.-O tout seul, comme un grand. Lorient a retrouvé le sourire et le jeu. Il leur faudra au moins ça pour aller frapper les Verts dans le Chaudron.

Brest 0-2 Reims

Et une de plus qui fait cinq. Cinq défaites consécutives pour le Stade Brestois, qui plus est face à Reims, un concurrent direct en vue du maintien. Quelque part, ce qui fait le plus mal dans cette nouvelle déconvenue bretonne, c’est qu’elle a semblé inéluctable de bout en bout. D’abord quand Nicolas Fauvergue, bien lancé en profondeur, a tranquillement donné l’avantage à une équipe de Reims plutôt bonne mais pas folichonne. Puis quand en seconde période, les joueurs de Corentin Martins ont tout donné, tout tenté, comme Grougi, dont le coup-franc a fait trembler Reims et Francis-le-Blé, pour rien. Les Bretons auraient pu essayer toute la nuit, ils n’auraient pas marqué. Diego a essayé sur coup-franc après la domination brestoise, il a planté le but du break. Avec 29 points, une série en cours déplorable et surtout un calendrier ultra-compliqué qui les verra notamment affronter Montpellier, Paris et Marseille, les Brestois peuvent commencer à flipper.

Ajaccio 1-1 Nancy

Deux banderilles puis rien. Enfin rien, on ne sait pas vraiment, mais avec cette brume de chaleur qui s’est abattue sur le stade François Coty d’Ajaccio peu après le quart d’heure de jeu, il était difficile de voir quoi que ce soit. Bien lancé en profondeur à la 5e minute de jeu, Paul Alo’o Efoulou a tranquillement donné l’avantage à l’AS Nancy-Lorraine. Un avantage de courte durée puisque une petite minute plus tard, Medhi Mostefa égalise d’une jolie tête. En confiance après leur série de bons résultats, les hommes de Patrick Gabriel tombent sur de bons Corses. Des locaux qui, à la 20e minute, pensent prendre l’avantage sur une très belle reprise de volée d’Adrian Mutu mais Damien Grégorini, auteur d’un bel arrêt réflexe, sauve la baraque nancéienne. Rien à se mettre sous la dent en seconde période si ce n’est quelques arrêts d’un Grégorini impeccable ce soir et un contrôle un peu long de Bakar, qui avait une belle occasion d’offrir trois points importants à Nancy dans la course au maintien. Enfin, on vous dit ça, ça se trouve que sous la brume, il y a eu un match totalement fou.

Evian TG 4-2 Rennes

A une semaine de la finale de la Coupe de la Ligue face à l’AS Saint-Étienne, le Stade Rennais peut se poser quelques questions. Pire équipe de Ligue 1 en 2013 avec Brest et Valenciennes, le onze de Frédéric Antonetti se pointe au Parc des Sports d’Annecy avec l’espoir de se relancer un peu avant sa visite au Stade de France mais visiblement, Jean-Armel Kana-Biyik n’est pas d’accord. Sollicité dès la 1re minute de jeu suite à un centre haut-savoyard, le défenseur breton, un peu à la masse, met le ballon dans ses propres buts. Un départ canon. Dominés par une bonne équipe d’Evian, les Rennais finissent par relever la tête. Comme souvent, c’est Julien Féret, bien servi par un Pitroipa un peu chanceux et auteur d’une passe du tibia, qui débloque la situation. Un crochet du droit, une frappe enroulée du gauche. Simple comme bonjour, limpide comme Féret. Comme Bérigaud, aussi. Beau joueur, l’attaquant d’Evian TG profite d’une balle en l’air à l’entrée de la surface pour confirmer son statut d’esthète. Auteur d’une volée splendide en pleine lucarne, le Français redonne l’avantage aux siens avant la pause. Le rythme du match retombe un peu en seconde période. Un scénario qui avantage les Rennais, qui finissent par égaliser sur corner, grâce à John Boye. Rennes croit reprendre du poil de la bête mais Pascal Dupraz fait de la magie sur son banc. Entrés en cours de jeu, Ninkovic et Sagbo font mal aux Bretons. Le premier marque sur un service du deuxième quelques secondes après que Barbosa s’est fait dégommer dans la surface de réparation. Puis Sagbo remue le couteau dans la plaie rennaise, de la tête. C’est ce qu’on appelle un bon coaching. Un coaching qui vaut 3 points.

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Monaco : trop bon, trop con
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Swann Borsellino

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