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ACTU MERCATO

Belfodil, plus qu’une histoire de ressemblance

Eric Maggiori
6 minutes
Belfodil, plus qu’une histoire de ressemblance

Depuis quelques semaines, Ishak Belfodil est en train de faire son trou du côté de Parme. Dimanche dernier, l’ancien Lyonnais, souvent comparé à Benzema, a même inscrit le premier doublé de sa carrière professionnelle. Explosion en vue ?

Cela amuse un peu tout le monde, ces jours-ci, en Italie. À chaque fois qu’une caméra cadre le visage d’Ishak Belfodil, c’est la même réflexion. Aussi bien de la part des commentateurs que des spectateurs. « Ce gamin a vraiment des airs de Karim Benzema. » Incontestable. Benzema et Belfodil pourraient être frangins que cela ne choquerait personne. D’autant que les deux jouent le même poste, ont porté le maillot de Lyon et sont d’origine algérienne. À la différence que Belfodil, en août dernier, a choisi la sélection nationale algérienne. Bref, voilà quelques semaines que le joueur fait parler de lui de l’autre côté des Alpes. Il a marqué contre la Roma, contre la Lazio et s’est offert un doublé contre Cagliari, ce week-end, passant même tout prêt du triplé avec une frappe sur le montant du portier sarde. Peu connu en Italie, l’ancien Lyonnais est en train de se faire un nom, dans un club qui a toujours eu un faible pour les jeunes joueurs en provenance de Ligue 1. Alors qu’il fêtera ses 21 ans en janvier, Belfodil pourrait bien devenir l’un des attractions de 2013 en Italie. À condition de garder les pieds sur terre.

De la CFA au stadio Dall’Ara

Ishak Belfodil n’est pas resté bien longtemps en France. Le gamin grandit en Algérie, là où il est né, et n’emménage dans les Yvelines qu’à l’âge de 13 ans. Après avoir fait ses armes à Trappes, Boulogne-Billancourt et Grenoble, il est repéré par Lyon, où Rémi Garde et Gérard Bonneau ont été impressionnés par ses prestations. Le 12 novembre 2008, il signe son contrat avec l’OL, où l’on voit déjà en lui la relève de Benzema, puisque l’attaquant des Bleus est donné partant. De fait, à la fin de la saison, il partira au Real Madrid pour 35 millions d’euros. Mais la comparaison avec Benzema va le desservir. Belfodil est en effet attendu au tournant, alors qu’il n’a à ce moment là que 16 ans. Il apprend avec l’équipe des jeunes, et participe à la Coupe Gambardella, où l’OL atteint les demi-finales. Pendant l’été 2009, tandis que le Benz’ se tire, le Belf’ débarque en équipe première. Il ne tarde pas à faire ses débuts avec les grands, puisqu’il apparaît pour la première fois en Ligue 1 le 22 août 2009, à l’occasion d’une confrontation face à Auxerre. Un conte de fées ? Pas tout à fait.

Le joueur a en effet du mal à s’intégrer au groupe, subit la concurrence de Lisandro et de Gomis et est rapidement renvoyé en CFA. « Sur le coup, je l’ai mal pris. J’ai mis un peu de temps pour m’en remettre » , admet-il lors d’un entretien à Lyon Capitale. Le départ de Claude Puel et l’arrivée de Rémi Garde vont toutefois relancer le joueur. Celui qui l’avait repéré quelques années auparavant va lui offrir sa première titularisation en Ligue 1, le 20 août 2011, contre Brest. L’attaquant annonce alors la couleur. « Mon unique objectif, c’est de gagner ma place à Lyon » , assure-t-il. Mais le refrain est toujours le même. Belfodil n’inscrit aucun but avec le maillot des Gones, alors qu’il cartonne dès qu’il joue avec la CFA (7 buts en 4 matchs avec la CFA de septembre à décembre 2011). Bien décidé à s’épanouir, il fait rapidement part de son désir de partir à son coach. « Belfodil est en contact avec deux clubs, dont le FC Nantes. Il partira certainement dans un de ces deux clubs » , affirme Rémi Garde à quelques jours du mercato hivernal. Finalement, ce ne sera pas le FC Nantes, mais Bologne, en Italie, qui rafle la mise lors des dernières heures du marché des transferts. Belfodil découvre un nouveau pays, un nouveau championnat, un nouveau football.

Les Fennecs, le premier but, le premier rouge

Difficile pour lui de s’imposer en Serie A. Avec Bologne, Belfodil ne dispute que huit rencontres de Serie A (187 minutes jouées) et ne trouve toujours pas le chemin des filets. Mais l’été 2012 va marquer un tournant dans sa carrière. Dès la fin de la saison 2011/12, les dirigeants de Parme vont trouver Jean-Michel Aulas et versent 3 millions d’euros à l’OL pour acquérir définitivement le joueur, qui n’était que prêté à Bologne. Marché conclu. Belfodil rejoint le Français Jonathan Biabiany à Parme et commence une nouvelle aventure. Dans la foulée, le natif de Mostaganem prend une décision importantissime pour la suite de sa carrière. Après avoir été courtisé pendant des mois et des mois (et malgré le fait qu’il ait jouer pour les Espoirs français), il répond favorablement à une convocation de Vahid Halilhodžić, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2013. Un choix fort, que le joueur revendique. « Je veux affirmer que je n’ai jamais déclaré que je refuserais de vêtir le maillot de l’équipe nationale. Entre la France et l’Algérie, je ne me suis jamais prononcé. J’ai fait les sélections de jeunes en France, ça c’est très bien passé pour moi, mais je persiste à dire que mon choix pour l’Algérie est par conviction, et non pas parce que je me suis dit que je n’ai pas ma place en équipe de France » , justifie-t-il. S’il n’a pas encore revêtu le maillot des Fennecs, les grands débuts ne devraient pas avoir lieu dans bien longtemps.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’avec Parme, Belfodil est en train, enfin, d’exploser. Le 2 septembre 2012, il claque son premier but en Serie A (et, par la même occasion, son premier vrai but pro) lors d’une victoire parmesane face au Chievo. Il récidive quelques semaines plus tard face à un adversaire de renom, la Roma, match au cours duquel il est également expulsé après avoir reçu deux cartons jaunes. Lancé, le petit Ishak ? Oui, mais attention à ne pas faire n’importe quoi. Début décembre, après un but contre la Lazio (son équipe perd 2-1 à Rome), il fait le signe du « chut » en regardant vers son banc. Un geste qu’il a immédiatement regretté, et pour lequel il a tenu à s’excuser. « J’ai déjà demandé pardon à tous : au coach, au staff, à mes coéquipiers, au directeur et au président. On m’a expliqué que ces comportements sont contreproductifs et je profite de cette occasion pour m’excuser aussi auprès des tifosi, c’était vraiment un mauvais geste. Quand tu es sur le terrain, tu as parfois une trop grosse charge d’émotions, mais je tiens à m’excuser » , a-t-il assuré. La bonne attitude pour progresser. Et pour faire rimer Ishak avec nouveau crack.

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Eric Maggiori

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