Un Essien vaut mieux que deux qui le tiennent
En engageant Michael Essien, désormais ex milieu défensif de l’O.L, pour la somme officielle de 38 millions d’euros, Roman Abramovitch a prouvé une fois encore que le club qu’il dirige s’apparente plus à la super cagnotte d’euromillions qu’à un club de football. Le F.C Chelsea n’a qu’un slogan : des prix hauts tous les jours, soit l’exact contraire d’une enseigne de la grande distribution qui se vante de proposer des prix bas tous les jours.
A moins d’être totalement haineux, pétri de jalousie, scandalisé par la réussite, prix citron toutes catégories confondues depuis près de vingt ans, ce succès financier n’est que le fruit du travail acharné de l’ami Jean-Michel.
L’ami Jean-Michel (Monsieur Aulas pour les ignorants) est au monde du football ce que l’ami Ricoré est au petit déjeuner : un moment de réveil intense et délicat sur les fenêtres d’un monde qui change et qui chante.
Parce que franchement, réussir à faire payer trente huit millions d’euros pour joueur, c’est très fort. Un tel coup mérite sans aucun doute le prix BFM 2005, le trophée les Echos, sa photo comme patron du mois à la cantine…
On ne reviendra pas sur la comédie qui a entouré ce transfert. Entre Essien lui-même, au demeurant remarquable comme joueur, et l’ami Jean-Michel, on ne savait lequel choisir. Evidemment, le patron de l’O.L a eu le dernier mot. Après avoir clamé qu’un joueur devait respecter son contrat, qu’une parole était une parole, mais que Michael pouvait partir pour 45 millions, Jean-Mi (osons la familiarité), presque la larme à l’œil, cédait son joueur pour le bien de ce dernier. Chapeau bas Monsieur Aulas.
Tout cela n’aurait pas été possible sans le patron de Chelsea qui s’impose systématiquement des dépenses de plus en plus folles lorsqu’il s’agit d’acheter un joueur. Avec lui plus besoin de 50-50, joker ou coup de téléphone à un ami. L’argent arrive toujours.
Cet océan de félicité nous rendra taisant sur l’avenir sportif des joueurs achetés à prix d’or. Certains seront-ils un jour transférés aux Girondins de Bordeaux (syndrome Denilson) ou promis à une éternelle tournée asiatique (pathologie Figo). Il est trop tôt pour le dire. Contentons-nous de planer et de rêver sur l’utilisation de cette montagne d’euros. Que feras Aulas pour faire rêver le petit peuple lyonnais ? On l’ignore, mais le transfert de Cécile Siméone sur la chaîne O.L TV est déjà un bon indice. L’Olympique Lyonnais, vous en rêviez ? Jean-Michel Aulas l’a fait. Jean-Michel, que la foule soit avec toi…
Jean-François BORNE
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