S’abonner au mag
  • France

Top 50 : les meilleurs dribbleurs du championnat de France (30-21)

Par Adel Bentaha et Mathias Edwards

Pour célébrer le titre de meilleur dribbleur décerné par la LFP à partir de cette saison, So Foot a décidé de publier son Top 50 - purement subjectif - des meilleurs dribbleurs de l’histoire du championnat de France.

Gervinho

#30 - Gervinho

Encore un Manceau, encore un Lillois. Gervais Yao Kouassi de son nom civil, Gervinho de son alias dribbleur. La tête composée d’une calvitie et de locks subtilement recouvertes par un énorme bandana, et les jambes crachant des dribbles fous, l’un des meilleurs joueurs africains de notre époque a assurément sa place ici. Toujours percutant dans le un-contre-un, Gervinho pouvait même se permettre de laisser un mètre d’avance à son adversaire, avant de déclencher sa course et de l’éliminer. D’abord au Mans avec qui il se fait les dents, l’Ivoirien a ensuite tout explosé à Lille, où son trio complété par Eden Hazard et Moussa Sow a offert au LOSC un titre de champion implacable. Comble de l’histoire, Gervinho n’est resté que deux saisons dans le Nord – on aurait pourtant dit beaucoup plus – et aura disputé l’énorme bilan de 115 matchs. Gervinho da Costa do Marfim.

<iframe loading="lazy" title="Gervinho Is The Fastest Player In The World || 2019 ||" width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/P5rmWXxAQOQ?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Fodé Mansaré

#29 - Fodé Mansaré

Du Guinéen qui n’a été l’homme que de deux clubs, Montpellier et Toulouse, l’histoire retiendra surtout un physique. Des dents du bonheur à la William Leymergie, d’abord, des tresses blanches avant Bacary Saga, ensuite. Mais ce n’est pas grâce à ses attributs physiques, pas ceux-là en tout cas, que l’ailier a aligné 282 matchs pour les clubs occitans entre 2001 et 2011. Ici, c’est de ses grosses cuisses dont il est question. Car le « style Mansaré », souvent raillé, n’était pas fait que de finesse. Son dribble favori ? Le contre favorable, tout en puissance, vitesse et détermination, le plus souvent sur son côté gauche.

<iframe loading="lazy" title="Fodé Mansaré - Dribbleur Fou [Skills, Assists, Goals]" width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/pOees_1BKF4?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Raymond Kopa

#28 - Raymond Kopa

Si Raymond Kopaszewski est aujourd’hui statufié devant le stade Auguste-Delaune de Reims et qu’il a donné son nom à l’arène angevine qui voit aujourd’hui galoper Lepaul, Ekomié, Abdelli et tous leurs copains, c’est en grande partie à ses dribbles que la première star française du football le doit.

Streets will never forget Raymond

Pour le futur meneur de jeu du Real Madrid, tout démarre dans le Pas-de-Calais, à Nœux-les-Mines, où sa famille d’émigrés polonais s’est installée pour travailler dans les mines. Dès l’âge de 5 ans, le petit Raymond joue partout. Dans la cour d’école, dans le petit jardin familial et, bien sûr, dans la rue. À l’âge de 8 ans, il crée « l’équipe du Chemin-Perdu » avec laquelle il brille déjà grâce à des dribbles inventés à l’ombre des corons. L’Union sportive nœuxoise, la formation locale, le repère, et il intègre le club à 10 ans, en 1941. Durant cette période, il en profite pour chiper un ballon, son premier en cuir, aux soldats allemands qui occupent la région. Plus tard, il qualifiera ce moment de bravoure « d’acte de résistance, à sa manière. » Au moment des faits, ni lui ni les Allemands ne savent que c’est le début d’un parcours qui verra le petit Kopaszewski se faire surnommer « Kopita » en Espagne, où il remportera trois coupes d’Europe des clubs champions d’affilée avec le Real Madrid.

Memphis Depay

#27 - Memphis Depay

Oreilles bouchées, corps tatoué, chaussettes baissées, Memphis Depay a été le grand patron lyonnais de la fin des années 2010. Acteur majeur des belles campagnes européennes de l’OL, le Néerlandais a surtout gravé son personnage en Ligue 1. Des coups d’éclat et quelques jolis buts, souvent accompagnés de dribbles dévastateurs. Parmi les spéciales Depay, on peut ainsi citer cette feinte de la semelle placée à l’adversaire lorsqu’il se trouve dos au but. Et qui fonctionne à chaque tentative. Un geste inspiré par son compatriote Eljero Elia (ex-Juventus et Feyenoord), que Memphis s’est subtilement réapproprié. Arrogant ou confiant, c’est selon, le prestataire batave aura bien rentabilisé ses shows. Footballeur-rappeur-dribbleur, Memphis Depay a donc quelque chose en lui d’Allen Iverson qui manque cruellement à la Ligue 1.

<iframe loading="lazy" title="Memphis Depay - Best SKILLS in Lyon" width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/WuPGGT4LHyw?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Roger Magnusson

#26 - Roger Magnusson

Certains joueurs sont nés pour briller. Ils ont un nom qui claque, un physique qui claque et un style de jeu qui claque. C’est le cas de Roger Magnusson. Le beau gosse suédois est arrivé à l’Olympique de Marseille un jour d’été 1968 et n’en est reparti que six ans plus tard, avec une armoire à trophées pleine et une ligne de touche nettoyée. Car Magnusson est l’archétype de l’ailier travailleur. En duo avec Josip Skoblar, le Scandinave se chargeait d’effacer deux défenseurs avant de servir son comparse croate qui concluait ou de descendre récupérer le ballon auprès de ses latéraux pour le remonter. Avec lui, l’OM remporte également tout, au début des années 1970 : championnat et Coupe de France en 1969 et 1971, puis doublé en 1972. Ambidextre, Magnusson s’amusait d’ailleurs à conduire la balle en la faisant passer d’un pied à l’autre, comme en slalomant entre des plots. Dans Objectif Gard, Jacky Novi a ainsi narré ceci à propos de son coéquipier : « J’ai vu des spectateurs changer de tribune pour être du côté où il jouait. Aujourd’hui, il serait une super star. » Grand, beau et techniquement au-dessus, on confirme, il serait bien super star.

Allan Saint-Maximin

#25 - Allan Saint-Maximin

Bandana Gucci et dreadlocks. Allan Saint-Maximin aurait pu être maxi-beauf ou membre des Migos. Il a choisi d’être dribbleur en Ligue 1. Trimballé à Saint-Étienne, Monaco, Bastia et Nice, c’est avec les Aiglons que l’ailier est parvenu à exprimer son plein potentiel (2017-2019). Sans être le plus fin, ni le plus élégant, le Guyanais a surtout fait la différence par la vitesse de ses passements de jambes, souvent difficiles à suivre pour ses vis-à-vis. À mi-chemin entre l’esthète et le sprinteur, Saint-Maximin a ainsi apporté sa petite pierre à l’édifice du dribble. C’est déjà pas mal.

<iframe loading="lazy" title="Allan Saint-Maximin Using Magic In Football |HD" width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/EbltiHK-X08?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Mustapha Dahleb

#24 - Mustapha Dahleb

Après Mekhloufi et Zitouni et avant Madjer, Belloumi, Saïfi, Ziani, Meghni et Mahrez, l’Algérie a eu son dribbleur tampon. Celui qui a fait le lien entre vieux et nouveau football. Milieu (très) offensif, le Kabyle a ainsi été la première grande star d’un jeune PSG au mitan des années 1970-1980. Capable de changer de pied en pleine conduite de balle, Dahleb a ainsi fait évoluer le rôle de meneur en France, par ses chevauchées amenant souvent le cuir d’une surface à l’autre (98 buts inscrits sous le maillot parisien, un nombre impressionnant pour un attaquant de soutien). Un dribbleur simple, qui embarquait avec lui trois ou quatre adversaires dans le rond central, accompagné par les « Mousse, Mousse » descendant des tribunes du Parc des Princes. Sa fresque est d’ailleurs fraîchement présente aux abords du stade.

<iframe loading="lazy" title="Mustapha Dahleb – Le Magicien du PSG • Goals, Skills, Assists" width="500" height="375" src="https://www.youtube.com/embed/fAwfqqP5jnw?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Abdelaziz Bouderbala

#23 - Abdelaziz Bouderbala

De son passage en première division, entre 1988 et 1992, au Matra Racing puis à l’OL, la France gardera un souvenir indélébile. Pas de ses 25 buts inscrits. Ni de son genou gauche constamment bandé. Non, c’est le monde de la gaudriole qui restera marqué par Abdelaziz Bouderbala, que le Maroc surnommait « L’Avenue des dribbles ». Le comte de Bouderbala, c’est lui. Booder, aussi. Chiche de reproduire ses dribbles sur un décor penché ?

<iframe loading="lazy" title="عزيز بودربالة الموهبة التي سبقت عصرها - مهارات وأهداف عالمية" width="500" height="375" src="https://www.youtube.com/embed/5S-fugz-Htg?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Robert Pirès

#22 - Robert Pirès

Avant de nous offrir son combo cheveux longs-barbichette, Robert Pirès est passé par la phase cheveux courts-imberbe. Sa période Metz et Marseille. Jeune premier, l’ailier déboulait alors en D1 avec les pieds en canard et des feintes de corps dont il fera sa spécialité. Pas le plus rapide, ni le plus technique, Pirès a ainsi trouvé la faille pour se dépêtrer du pressing adverse. Une faille dans laquelle il s’engouffrera un peu plus encore à Arsenal, avant de s’y installer définitivement, tard dans la nuit du 2 juillet 2000 à Rotterdam, contre l’Italie.

Il nous raconte : « Je suis sur le côté gauche, j’intercepte une mauvaise passe de Cannavaro. Là, naturellement, j’aurais dû faire la passe à Zizou, qui était à trois ou quatre mètres. Puis je me ravise en me disant que ça ne servait à rien. Donc je replonge sur ce côté gauche, où je me revois dans mes années messines à faire des débordements et faire la différence en dribbles. Je pars vraiment dans cette optique. Est-ce que la phrase de Marcel m’a permis de faire ce dribble ? (Lors de son entrée en jeu, Robert Pirès a entendu Marcel Desailly lui dire : “Bon Robert, on va voir maintenant de quoi tu es capable.”) Je ne sais pas. Peut-être inconsciemment. »

<iframe loading="lazy" title="Never Forget The Brilliance of Robert Pires..." width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/cMzrJnHVzz4?start=394&amp;feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Javier Pastore

#21 - Javier Pastore

À l’été 2011, lorsque QSI s’empare du PSG, il s’agit de frapper un grand coup. Un grand coup argentin venu de Palerme pour 42 millions d’Euros, un record pour l’époque. Dès ses débuts parisiens, Javier Pastore sera effectivement un générateur de fantasmes sur pattes. Son élégance balle au pied, tout en maigreur et en cheveux, occupera les nuits de nombreux fans parisiens – les fameux « Pastoristes » – qui ne seront que trop rarement rassasiés. Un jour, il nous avait d’ailleurs confié les secrets de son apprentissage du dribble : « Lorsque j’avais 12-13 ans, chaque week-end, il y avait des championnats de quartiers qui duraient de 9h du matin à 8h le soir. On jouait pour gagner 100 kilos de viande, pour manger l’asado. » Romantique, on vous dit.

<iframe loading="lazy" title="Javier Pastore - Artistry at it's Peak" width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/wEEE4APc_Eo?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>

Par Adel Bentaha et Mathias Edwards

À lire aussi
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Qui allez-vous soutenir en finale de la Ligue des champions ?

Le PSG
L'Inter
Aucun des deux
Fin Dans 2j
146
164

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine