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Top 5 : Offres de City
On craignait les Chinois, finalement, ce sont les Qataris. Mois après mois, année après année, les Cheikhs envahissent le monde du football et arrosent les dirigeants de l'Europe du ballon rond à coups de pétrodollars. Méga-riche parmi les riches, le Cheikh Mansour régale avec ses offres aussi astronomiques qu'improbables. Petit florilège.
Juin 2011 : 170 millions d’euros Cristiano Ronaldo
Le footballeur moderne est un véritable homme d’affaires. En matière de football business, la petite entreprise de Cristiano Ronaldo ne connait pas la crise. Un brin mégalo, CR7 possède la qualité essentielle de la pétasse du ballon rond : il sait se faire désirer. Véritable Rockefeller portugais, le gamin de la pauvre île de Madère a avalé du chemin depuis ses débuts sous les couleurs du Sporting Lisbonne. Après deux années passées du côté de Madrid, avec une pelletée de buts à la clé et une Coupe du Roi, le natif de Funchal intéresse Manchester City. Devenu spécialiste de l’offre de transfert avortée, le Cheikh Mansour sait maintenant comment s’y prendre, et révèle son petit secret au très sérieux Guardian : « Les dirigeants du Real Madrid estiment que Ronaldo coûte 160 millions de dollars, mais pour s’attacher les services d’un tel joueur, il faut proposer un peu plus. Je pense que 240 millions de dollars est la bonne somme. Pourquoi ne viendrait-il pas ? Nous allons être le plus grand club du monde, plus grand que le Real Madrid et Manchester United réunis » . 240 millions de dollars, soit 170 millions d’euros ou la moitié du budget d’Avatar. Les lunettes 3D seront-elles aussi fournies 2 euros pièces à l’entrée du City of Manchester Stadium pour rentabiliser l’affaire ?
Janvier 2009 : 150 millions d’euros pour Kaka
Lors de la saison 2008/2009, Ricardo Izecson dos Santos Leite est ce qu’on appelle un homme en feu. Dans la continuité de son Ballon d’Or obtenu fin 2007, le meneur de jeu brésilien enchaîne par une saison 08/09 de haute volée, ponctuée par seize buts et onze passes décisives en trente et une rencontres de Serie A. Forcément, une belle bête comme ça, ça attire l’attention de Cheikh Mansour ; en janvier 2009, City formule plusieurs offres, dont une dernière, selon Sky Sports, estimée à 120 millions de livres (150 millions d’euros), avec entre autres 107 millions pour le Milan, et 35 pour l’entourage du joueur. Plusieurs voix s’élèvent contre ce transfert, parmi lesquelles Fernando Torres. Alors à Liverpool, l’enfant de Madrid déclare au Daily Mail : « Manchester City n’est pas la bonne équipe pour Kaka. Les grands joueurs veulent gagner des titres et Manchester City n’a jamais été en course pour cela, seulement pour se maintenir ou jouer le milieu de tableau. Je ne peux imaginer Kaka jouer pour Manchester City » . Les dirigeants de Milan écouteront Torres, et enverront Kaka à Madrid, mais au Real, contre un chèque de 65 millions d’euros. Ouf, la morale est sauve.
Janvier 2009 : 75 millions d’euros pour Gianluigi Buffon
Trouver un bon gardien en Angleterre n’est pas monnaie courante. Le Mondial 2010 a confirmé la tendance : depuis de nombreuses années, les portiers britanniques sont loin d’être les plus fiables. N’en déplaise à David Seaman. Du coup, pour trouver l’assurance du dernier rempart, le cheikh Mansour est allé prospecter ailleurs. Et c’est en Italie qu’il a trouvé l’objet de son désir : Gianluigi Buffon. L’un des trois meilleurs gardiens de la dernière décennie, tout simplement. Même si le Gigi national n’a plus la même hype qu’en 2006, apogée de son talent, City est tout de même prêt, lors du mercato de janvier 2009, à mettre quelques 60 millions d’euros sur la table. La Juve, qui avait toujours déclaré que son portier était invendable, se gratte la tête. Après tout, Manninger, c’est bien aussi, se dit-on de ce côté des Alpes. Finalement, Buffon, trop sentimental, préfère rester fidèle à sa Vieille Dame. Et Man City se retrouve avec Joe Hart. Un Anglais qui a envie d’être l’exception qui confirme la règle.
Octobre 2010 : 100 millions d’euros pour Wayne Rooney
C’est peut-être le plus beau coup qu’aurait pu faire City. Déçu par le manque d’ambition de ses dirigeants suite au départ de Cristiano Ronaldo, Wayne Rooney décide à l’automne 2010 d’annoncer publiquement son souhait de quitter les Red Devils. La méthode est simple : ne pas prolonger son contrat et obliger son club à le vendre pour en tirer une grosse somme, avant qu’il ne soit trop tard. Une décision murement réfléchie puisque l’attaquant la signifie dès le mois d’aout au boss David Gill. Sir Alex raconte : « J’étais dans mon bureau le 14 août et David m’a téléphoné pour me dire qu’il ne signerait pas de contrat » . Ajoutant même un uppercut à son protégé, selon un proche du club : « Le départ de Ronaldo lui avait fait plus de mal » . Un classique des ruptures difficiles. En bon prédateur, le voisin honni dirigé par le Cheikh Mansour sent le bon coup et formule une offre de 80 millions de pounds, soit 100 Millions d’euros. Pire, Rooney est tenté, encouragé par son pote Tevez. Finalement, Fergie réussit à convaincre son attaquant de prolonger : « J’ai dit mercredi qu’il (Ferguson) était un génie. Sa foi et son soutien m’ont poussé à rester » . La revalorisation salariale aussi, sans doute. En bon professionnel, Wayne plante même le plus beau but de la saison face aux Citizens en février et remporte le titre avec les Red Devils. Affaire classée.
Décembre 2010 : 100 millions d’euros pour Iniesta
Marquer un but en finale de Coupe du Monde, ça rend forcément séduisant. Alors qu’on pensait le translucide milieu du Barça impossible à exporter, Manchester City, attiré par tout ce qui brille, songe à une offre frôlant les 100 millions d’euros pour le milieu de terrain espagnol au mercato d’hiver 2010. L’idée de l’associer avec son compatriote David Silva dans l’entrejeu plaît alors à Mancini. Tant qu’à faire, hein… Bref, le club anglais compte bien profiter de la situation financière fragile des Catalans, mais comme souvent, malgré le chèque du Cheikh, City se prend une bâche. Iniesta ne le regrettera pas, la Champion’s League, ça a quand même plus de gueule que la FA Cup.
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