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Top 10 : Les miracles du sport français

Par Swann Borsellino
Top 10 : Les miracles du sport français

Les spécialistes du football vous le diront bien volontiers : prendre 2 à 0 à l'extérieur en barrage, ça pue. Les spécialistes du pessimisme, les Français en somme, vous le diront bien volontiers : la France a besoin d'un miracle. Un besoin d'en appeler aux autorités supérieures qui tombe plutôt bien, puisque le Tout-Puissant s'est déjà penché sur le cas des sportifs français. Plus d'une fois.

1 – France – Nouvelle-Zélande, 1999 Il y a des choses qui s’oublient plus difficilement que d’autres. Les cheveux de Philippe Bernat-Salles en font partie. Aujourd’hui, la touffe de Bernie s’est assagie et a laissé place à une coupe plus sel que poivre. Une coupe de président de la Ligue de handball à des années-lumière de cette folle année 1999. Un an après avoir vibré pour les Bleus du ballon rond, la France se prend d’affection pour un XV panache qui se qualifie pour les demi-finales du Mondial anglais. Au menu, ce 31 octobre à Twickenham, la Nouvelle-Zélande de Lomu, Umaga et Mehrtens. Des grands noms du rugby qui dominent les quarante premières minutes de jeu et rentrent aux vestiaires avec un avantage de sept points (17-10). L’affaire semble d’autant moins bien engagée que peu de temps après la pause, Lomu claque un essai que transformera Mehrtens pour reléguer les Bleus à quatorze longueurs. C’est à ce moment-là que va renaître le « impossible n’est pas français » cher à Napoléon et à Adidas. Emmenés par un immense Christophe « Titou » Lamaison, les Français vont arriver à renverser la vapeur. Grâce à Dominici, Dourthe et donc Bernat-Salles, bien servi par un Olivier Magne dont la conduite de balle n’a rien à envier à celle de Cheick Diabaté, le XV de France tient son miracle. Et c’était déjà au micro de Christian Jeanpierre.

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2 – Vincent Defrasne vs Bjoerndalen, 2006 Ne jamais sous-estimer le biathlon. D’abord parce que c’est un sport extrêmement difficile où l’exigence physique doit, le temps d’une séance de tirs, céder place à la lucidité. Ensuite parce que Raphaël Poirée et sa Norvégienne de femme, Liv Grete, forment sans doute le plus beau couple de sportifs que compte cette planète. S’il a été longtemps le fer de lance de la discipline en France, le natif de Rives, 8 fois champion du monde, n’a jamais été sacré sur la scène olympique. Compagnon de Raphaël sur les relais, Vincent Defrasne, 36 ans aujourd’hui et une responsabilité certaine au sein de l’entreprise Somfy, n’a pas laissé passer son heure. À Turin, le 18 février 2006, il est devenu un héros de la discipline de la plus belle des manières : en battant les meilleurs. Il faut bien comprendre qu’à cette époque-là, battre Ole Einar Bjoerndalen et Sven Fischer, c’est planter plus de buts que Cristiano Ronaldo et rentrer quelques petits ponts à Thiago Silva. Et parce qu’un beau titre ne s’acquiert qu’avec une once de suspense, Defrasne, à 15/15 au tir à son arrivée au dernier pas, commet deux fautes et voit ses compères revenir sur lui. Il s’imposera finalement au sprint devant le Norvégien, après une petite frayeur dans le dernier virage. Costaud.

3 – Leconte vs Sampras, 1991 De cette finale de Coupe Davis contre les USA, on ne retient souvent que le dernier point obtenu par Guy Forget contre Pete Sampras, au bout de quatre sets endiablés. C’est accorder trop peu de crédit à Henri Leconte. Plombé par un dos en compote, le tennisman français avait dû renoncer à la demi-finale face à la Yougoslavie. Mais poussé par son entourage et par Yannick Noah, Riton claque un épatant come-back. Après une période de soins et de rééducation, il dégainera même cette phrase folle : « Je croyais dur comme fer à cette victoire. Je me sentais invincible. » C’est ainsi qu’avec un dos à faire plus de compote qu’Andros, Leconte terrasse Sampras 6-4, 7-5, 6-4 et remet la France sur de bons rails après la défaite de Forget contre Andre Agassi. La suite, c’est une victoire en double puis ce point de l’ancien capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis contre le King of Swing. Ça valait bien un saladier d’argent.

4 – Angleterre vs France 1997, tournoi des V Nations Un crunch, ça ne se mange pas, ça se gagne. Le 1er mars 1997, Français et Anglais, tous deux invaincus, se donnent rendez-vous à Twickenham avec des envies de Grand Chelem. Comme un an après, au même endroit, les Tricolores sont à la ramasse à la pause (20-6). Comme un an plus tard, au même endroit, le quinze de France va renverser la vapeur grâce à Christophe Lamaison. Auteur d’un essai, d’un drop, de deux transformations et de deux pénalités, le numéro 10 des Bleus permet à sa bande de s’imposer 23 à 20 en terre hostile et de rester en course pour un sans faute. La semaine suivante, l’Écosse s’incline au Parc des Princes et les Français ramassent leur premier Grand Chelem depuis 10 ans.

5 – Metz vs Barcelone 1984 1984. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Sauf que certains exploits permettent à des matchs, des équipes ou des compétitions de prendre la DeLorean. Aujourd’hui encore, lorsque l’on pense à un exploit européen, cette confrontation entre le petit Metz et le grand FC Barcelone ressurgit. « C’est comme si Jimmy Vicaut tapait Usain Bolt en finale du 100 mètres » , balançait d’ailleurs Pierre Théobald, ancien journaliste au Républicain Lorrain. L’histoire de ce Barça – Metz, c’est celle de la bande de potes contre l’ogre rodé. C’est le conte de fées d’une équipe qui prend 4-2 à domicile et qui part au Camp Nou la queue entre les mains, avec 11 joueurs du 16 formés au club. C’est la fabuleuse aventure de joueurs dont les femmes ont échoué dans un hôtel de passe près des Ramblas. Au final, les Messins s’imposent 4 à 1 en Espagne et s’offrent une place de choix dans l’histoire des come-back du football européen. À jamais.

6 – Grand Prix du Mexique 1990 – Alain Prost 13e sur la grille, ramasse la victoire « Dès que j’ai quatre pneus de course et le plein, tout va bien. Alors je ne m’en fais pas trop. » Ces mots sont ceux d’Alain Prost, mécontent de ses pneus de qualifications et modeste 13e sur la grille de départ du Grand Prix du Mexique. La Formule 1 en 1990, ce n’est pas une domination outrageuse du génie Vettel, mais une pluie de noms fous et de pilotes doués. Ce 24 juin 1990, la pole est pour Gerhard Berger, mais Nigel Mansell, Ayrton Senna et Alessandro Nannini sont là pour jouer la gagne. À la sortie de l’important premier virage, Prost recule à la quinzième place. Le début d’une remontée fantastique qui verra « le professeur » se farcir tous ses concurrents avant de prendre la tête au 60e tour après une rude bataille avec son coéquipier chez Ferrari Nigel Mansell. L’une de leurs illustres bagarres, mais la plus belle victoire de Prost.

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7 – Marc Raquil à Paris en 2003 « Marc Raquil va faire sa dernière ligne droite, je le sais, je le sens. » Depuis le début de sa carrière, parfois enivré par la douce odeur du chauvinisme, Patrick Montel a pu dire quelques conneries. Mais ce jour-là, au stade de France, l’homme de France Télévisions a fait dans la divination. Aligné dans le « bon » couloir cinq, coincé entre les deux favoris américains, Marc Raquil, les cheveux décolorés « à la Festina » , a une carte à jouer. Homme de finish, il attaque le dernier virage à la dernière place, loin derrière Young, futur champion du monde. La suite, tout le monde la connaît. Un retour improbable, un frisson indescriptible et une course restée dans toutes les mémoires. Oui, aujourd’hui, on sait ce que veut dire « faire une Raquil » . On sait aussi ce que veut dire « faire une Drummond » . I didn’t move !

8 – Richard Virenque, Paris – Tours 2001 « Pourquoi Virenque a gagné Paris – Tours ? Il n’y a que Virenque, pour gagner Paris – Tours. » Homme de paradoxe et grimpeur au panache de génie, Richard Virenque se refait la cerise loin de ses pentes chéries. Invité par Patrick Lefèvre à porter le maillot de la Domo Farm Frites pour trois mois, le coureur français veut faire ses preuves. Échappé avec Jacky Durand, le natif de Casablanca profite d’une petite montée pour lâcher le baroudeur avant de tenir le peloton en respect pendant le reste d’une classique plate parmi les plates. Encouragé par tout le monde, même le cameraman de France Télé, il s’impose avec quelques longueurs d’avance sur un peloton emmené par des équipes de sprinteurs dégoûtées. Une nouvelle fois, Richard Cœur de Lion est allé chercher le respect. Chapeau l’artiste.

9 – Le CSP Limoges qui ramasse l’Euroleague en 1993 Certains noms du sport constituent des petites madeleines de Proust. Jim Bilba, Michael Young, Richard Dacoury ou Bozidar Maljkovic en font partie. Ils sont les figures de proue – sur le parquet et sur le banc – du Limoges Cercle Saint-Pierre qui, un mois avant l’Olympique de Marseille, va remporter la Coupe d’Europe. Qualifiés pour le Final Four de l’Euroleague à une époque où des types comme Toni Kukoc y récitent leur basketball délicat, les Français font tomber le Real Madrid, puis le grand Benetton Trévise pour s’adjuger le titre malgré un Richard Dacoury plombé par des problèmes de fautes face aux Italiens. Arriveront ensuite les héritiers, Weis et surtout Bonato. D’autres noms qui font monter les larmes.

10 – France – Russie, hockey sur glace C’est l’exploit « à la française » . Alignée aux Mondiaux de hockey à Stockholm et Helsinki, l’équipe de France s’impose face aux numéros un mondiaux grâce à deux buts de Fleury et Roussel. C’est la première fois que les Bleus tapent les Russes en compétition officielle. Un exploit. Sauf que dans cette poule de 8, les Bleus vont trouver le moyen de perdre contre la Lettonie puis contre l’Allemagne, tous deux non qualifiés pour la suite de la compétition, et de se faire éliminer. Solide.

Par Swann Borsellino

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