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Top 10 : Finales Dégueulasses

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Top 10 : Finales Dégueulasses

Voilà, le dernier rendez-vous du football européen arrive : la finale de la Ligue des Champions entre l'Inter et le Bayern. Assurément le match le plus important de la saison. Pourtant, depuis la création de la C1, certaines finales mériteraient d'être oubliées, notamment celles de la Juventus...

1 – Juventus/Liverpool (1-0), 1985

D’un côté le tenant du titre, le Liverpool de Ian Rush. De l’autre, la Juventus de Platini. Au milieu, le vétuste stade du Heysel en plein Bruxelles. Ce qui devait être une fête restera à jamais un cauchemar. Les charges sauvages des Anglais beurrés laissent 39 personnes sur le carreau. Le match se jouera quand même. Dans une atmosphère surréaliste. La Juventus l’emporte 1-0 sur un penalty généreux transformé par Platoche. La Vieille Dame devient le premier club a remporter les trois Coupes d’Europe (C1-C2-C3). Les Anglais sont bannis de l’Europe pour cinq ans…

2 – PSV Eindhoven/Benfica (0-0, 6 tab 5), 1988

Le sacre du PSV est à l’image de son parcours : nul, ennuyeux, chiant, dégueulasse. Aucune victoire à partir des quarts – cinq matches nuls – pour deux buts marqués. Le club des frères Philips remporte pourtant la plus belle des compétitions devant un Benfica qui lose pour la quatrième fois de suite en finale. Le tacticien batave, un inconnu appelé Guus Hiddink, met en place une machine froide et implacable. La finale est contrôlée, cadenassée, engagée, tronquée… Au bout de l’ennui, Hans Van Breukelen stoppe la tentative d’Antonio Veloso et envoie ses potes chercher la Coupe aux grandes oreilles dans le silence de Stuttgart.

3 – Étoile Rouge de Belgrade/Marseille (0-0, 5 tab 3), 1991

Les Marseillais l’avaient sans doute trop joué avant la rencontre cette finale. Bien que favoris, les Olympiens ne vont jamais prendre le jeu à leur compte face à des Yougoslaves, un autre novice en finale, au bord de la guerre civile. François Mitterand avance même son diner d’Etat du sommet franco-allemand pour assister à la finale de Bari. Dommage, la finale sera indigeste. Marseille domine mais ne parvient pas à tromper la vigilance de Stevan Stojanovic. Aux tirs aux buts, Amoros échoue sur le gardien de l’Etoile Rouge et Basile Boli pleure comme une gonzesse. Marseille devra attendre avant de décrocher la lune.

4 – Milan AC/Juventus (0-0, 3 tab 2), 2003

Un cadre idyllique, le théâtre des rêves d’Old Trafford à Manchester. Deux esquades qui inspirent le respect et la classe : le Milan AC et la Juventus de Turin. Une suprématie nationale en jeu. La finale de 2003 avait tout pour être une réussite. Finalement, la victoire des Lombards sera “italienne”. Une finale ennuyeuse. Marcello Lippi, alors coach de la Juve, l’avait annoncé à demi-mots avant la rencontre : « Sur la qualité du jeu, je ne peux rien promettre » . Il avait raison. Son équipe ne cadrera qu’une seule fois la gonfle au cours des 120 minutes de jeu. A l’inverse, le gardien milanais Dida marche sur l’eau. Il stoppe trois tirs au but et devient le bonhomme de la soirée.

5 – Hambourg/Juventus (1-0), 1983

La Juventus court après son premier sacre européen. Giovanni Trapattoni croit en ses joueurs et notamment en Michel Platini. Avec six champions du Monde à son bord (Zoff, Scirea, Gentile, Cabrini, Tardelli et Rossi), Turin se présente à Athènes dans la peau du favori. Mais le HSV de Felix Magath en ont décidé autrement. Tactiquement au point, la formation d’Ernst Happel musèle parfaitement le bloc italien et s’en félicite : « La partie s’est joué dès le départ. J’avais parlé à mes joueurs clés le matin du match pour élaborer une tactique précise. Et voilà » . Hambourg l’emporte 1-0 sur un but rapide de Magath (8è minute). La suite ? Rien pendant 82 minutes…

6 – Ajax/Panathinaïkos (2-0), 1971

Wembley accueille le grand Ajax de Rinus Michels, l’inventeur du football total (tout le monde attaque, tout le monde défend). La vague Oranje emmenée par Johan Cruyff n’a pas encore déferlée sur l’Europe. D’abord, elle doit se coltiner le Pana’ dirigé par Ferenc Puskas. Les bookies londoniens misent sur une promenade de santé des Hollandais. Pourtant la finale sera très décevante. Les Ajacides sont éreintés par leur championnat national (perdu face au Feyenoord). En dépit d’un but marqué dès la cinquième minute par Dick Van Dijk, la finale ne décolle pas. Sentant son équipe à bout de souffle, Michels fait deux changements à la pause alors qu’il mène. Rien n’y changera, le rythme ne décolle pas. C’est finalement un but contre son camp de Kapsis à trois minutes de la fin qui scelle ce match bien ennuyeux.

7 – Le doublé de Nottigham Forrest (1-0 contre Malmö, 1-0 contre Hambourg) 1979 & 1980

« C’est notre jeu et notre système. Nous n’empêchons personne d’en faire autant » . Brian Clough, le coach de Forrest, n’aimait pas les critiques. Son jeu ultra-défensif n’a jamais évolué. Encore en seconde division deux ans plus tôt, Forrest ne force pas sa nature pour battre Malmö en 1979. Un seul but de Trevor Francis et on ferme derrière. Une finale disputée sur un faux rythme. Comme l’année suivante où Nottingham conserve son trophée en terrassant le HSV de Kevin Keegan. Clough balance son verbe avant la finale : « Nous n’avons aucune raison d’être impressionnés par cette équipe. Et si elle compte uniquement sur Keegan, elle a déjà perdu » . Il avait vu juste. Comme en 79, un but et puis c’est tout. Les Allemands ne reviendront jamais. Vexé, Zebec balancera « Les Anglais ne méritaient pas le titre, car ils n’ont rien fait pour gagner » . Ils n’ont pas perdu, c’est déjà pas mal…

8 – Bayern Munich/Leeds (2-0), 1975

Alors que le Parc des Princes s’apprête à fêter dignement le vingtième anniversaire de la C1, les fans de Leeds vont gâcher la fête. Les Anglais arrachent les sièges du stade et foutent un sacré bordel. Il faut dire que l’arbitre du match, M. Kitabdjian, est en dessous de tout. Il refuse un but ­– valable – à Lorimer et un penalty flagrant après un attentat de Beckenbauer sur Clarke. Malmenés, les Allemands enfoncent le clou en dix minutes (Roth et Müller entre la 71è et la 81è). Excédés, les hools anglais quittent le Parc pour tout casser dehors. Froid et calculateur, le Bayern remporte une finale sans envergure. Le Kaiser avouera avoir joué « contre l’adversaire le plus méchant que j’aie jamais rencontré » …

9 – Ajax/Juventus (1-0), 1973

L’Ajax boucle son fabuleux triplé après les sacres de 1971 et 1972. En finale, les Hollandais retrouvent un puceau à ce niveau, la Juventus. Pourtant, les Ajacides balbutient leur football. La majorité des joueurs ont la tête en Espagne. Le coach batave balancera d’ailleurs : « Les joueurs ont fait le calcul qu’en trois ans de football espagnol ils gagneraient autant d’argent qu’en dix ans en Hollande » . Le jour de la finale, il termine sa causerie par le célèbre : « Après la victoire, si vous voulez, on ira tous en Espagne… » . Prémonitoire. Johnny Rep marque très tôt. Trop sans doute. Le score ne bougera pas. La Juventus ne changera jamais de rythme. Frileuse et peureuse, la Vieille Dame se contentera d’une défaite 1-0. L’Ajax l’a bien aidé. « On oubliera que nous n’avons pas attaqué et on se souviendra de nos trois victoires successives » balance le Roi Johan au coup de sifflet. L’Ajax de disloque dans la victoire. Dans la foulée, Cruyff file au Barça…

10 – Inter Milan/Benfica (1-0), 1965

L’Inter en finale. Tiens, tiens. A domicile en plus. Le boulevard de la victoire attend les Italiens. C’était sans compter sur la pelouse immonde de San Siro, gorgée d’eau. Pourtant le match a lieu. Dans de telles conditions, difficile pour les deux joyaux italiens de briller : Sandro Mazzola et Luis Suarez. Le seul but du match est d’ailleurs immonde. Le Brésilien Jaïr tire en plein sur le portier portugais Costa Pereira. Mais le ballon, mouillé, lui glisse entre les jambes. Le portier devra par la suite quitter ses partenaires, blessé au nerf sciatique. L’Inter d’Herrera est champion d’Europe, sans briller…

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