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Top 10 : Entrées des Bleus
Parfois les statistiques nous emmerdent. En voici une très inutile : La France a gagné 42% de ses premiers matches disputés en Coupe du Monde et perdu... 42%. Le dernier s'est soldé par un triste 0-0 contre la Suisse en 2006. Au moment de défier ce soir l'Uruguay, voyage nostalgique dans le passé.
1966 : A l’italienne
C’est un trio d’entraîneurs aux commandes des Bleus (Guérin, Domergue et Jasseron) qui débarque en Angleterre. La France est reversée dans la poule du Mexique (tiens, tiens…), de l’Uruguay (tiens, tiens…) et du pays organisateur (tiens, tiens…!). Le problème, c’est que trois coachs, c’est deux de trop. Après d’intenses discussions, le schéma choisi est ultra-défensif. Résultat, un match nul 1-1 contre les Mexicains avec zéro prise de risque offensive. Conséquence, les Frenchies ne passeront pas le premier tour.
1982 : Sous le soleil
Les Bleus terminent le Mundial espagnol avec deux défaites : la légendaire demi-finale contre l’Allemagne et leur match d’ouverture. Sous une chaleur accablante à Bilbao, les hommes d’Hidalgo se font cueillir à froid par l’Angleterre qui ouvre le score au bout de trente secondes par Bryan Robson. Battue dans tous les domaines, la France se fait balader et s’incline 3-1. On peut donc perdre son premier match et frôler une finale ; à retenir ce soir en cas de victoire de la Céleste.
1978 : A l’italienne
Dans un pays dirigé par une dictature, la France tombe dans le « groupe de la mort » . L’Argentine, pays organisateur, l’Italie et la Hongrie. Le voisin italien se présente comme premier adversaire sur la pelouse de Mar del Plata. Les Français ont l’air de guignols avec leurs logos Adidas masqués, à cause d’un conflit avec leur équipementier. Bernard Lacombe décroise parfaitement sa tête sur un centre de Didier Six dès la première minute de jeu. Mais le mot réalisme se prononce avec l’accent italien : Paolo Rossi et Zaccarelli permettent à la Squadra Azzurra de débuter le tournoi avec une victoire 2-1.
1938 : La bonne blague belge
La Coupe du monde se pose pour la première fois dans l’Hexagone. La France accueille la Belgique au stade de Colombes. Dès la première minute, Veinante rassure les 30 000 spectateurs. Un doublé de Nicolas rend inutile la réduction du score d’Isemborghs. Cette victoire 3-1 permet aux locaux de disputer une place en demi-finale aux champions du monde italiens. Comme d’habitude à cette époque, les Italiens briseront les rêves français.
1986 : Papinade
Championne d’Europe en titre, la France se présente en solide outsider pour cette Coupe du monde disputée au Mexique. La mise en bouche devait être agréable contre la modeste formation du Canada. Mais les hommes d’Henri Michel ne vont s’en sortir que grâce à une réalisation d’un gamin de 22 ans à dix minutes de la fin. Un gamin qui marque son premier but lors de sa deuxième sélection. Un certain Jean-Pierre Papin.
1958 : Une fontaine de buts
On joue depuis une minute en seconde période et voilà que le Paraguay mène 3-2 contre la France. Le public de Norrkoeping pense voir l’une des premières surprises de ce Mondial suédois. Sauf que dans les rangs tricolores, le trio Fontaine-Piantoni-Kopa se réveille. Les mitraillettes sont de sortie, quatre pions en 19 minutes, score final 7-3 pour les futurs troisièmes du tournoi. Le plus prolifique des matches d’ouverture français.
1998 : La léchouille de Dugarry
Après une traversée du désert de douze ans, la France renoue avec la Belle au stade Vélodrome face à l’Afrique du Sud. Christophe Dugarry ferme les yeux, saute sur un corner de son pote Zizou, et marque de l’arrière de la tête. Mieux que de faire un doigt d’honneur à un public qui l’a tant décrié, Duga préfère lui tirer la langue. Pierre Issa contre son camp et Thierry Henry assurent un 3-0 pour les Bleus. Le même score que pour la dernière rencontre de cette épopée 98.
1954 : Suisside
Triste. Tout avait été fait pour que le Mondial suisse soit une réussite pour les Bleus. Les conditions d’accueil d’abord, qui ont fait tourner la tête à des joueurs occupés le plus clair de leur temps à jouer au golf ou à la pétanque. La France avait également été désignée tête de série dans sa poule. Elle évitait donc d’affronter le Brésil et devait seulement jouer la Yougoslavie et le Mexique. Mais une défaite 1-0 à Lausanne contre les Yougoslaves ruine les espoirs de qualification.
1934 : Un match et pis c’est tout !
Pour cette édition italienne qui commence directement en 8e de finale, huit têtes de série sont désignées. La France n’en fait pas partie et hérite du Wunderteam autrichien qui compte dans ses rangs l’un des meilleurs joueurs du moment, Sindelar. C’est d’ailleurs lui qui égalise pour l’Autriche après l’ouverture du score de Jean Nicolas. Les 15 000 spectateurs turinois ne verront plus les filets trembler dans le temps réglementaire. En prolongation, Schall marque un but validé, malgré une position de hors-jeu. Une minute plus tard, Bican assomme les Bleus. La France est finalement éliminée 3-2 après un penalty de son capitaine Georges Verriest.
2002 : Opération décolonisation
La débandade pour une génération vieillissante et arrogante. Zidane blessé, c’est Youri Djorkaeff qui est chargé de diriger les Bleus vers le succès contre le Sénégal. Les Lions de la Teranga, qui évoluent pour beaucoup en Ligue 1, jouent crânement leur chance. Les Africains sont récompensés à la demi-heure de jeu par Diop. La France s’incline 1-0 et sortira de ce Mondial nippo-coréen la tête basse, la queue entre les jambes, avec aucun but inscrit.
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