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Serie A : Qui sur le banc de qui ?

Eric Maggiori
Serie A : Qui sur le banc de qui ?

Alors que le Calcio est frappé de plein fouet par l’affaire du Calcioscommesse, les clubs sont bien obligés de préparer la saison prochaine. Première pierre pour bâtir les équipes de demain : le coach.

Juventus

Antonio Conte. Probabilité : 95%
Après avoir réalisé une première saison de rêve, avec un titre de champion d’Italie et une série de 38 matches sans défaite qui lui permet de terminer la saison invaincu, Conte est évidemment le favori à sa propre succession. Le coach à la voix cassée a d’ailleurs prolongé son contrat jusqu’en 2015, avec photos à l’appui, pour bien faire les choses. L’objectif, c’est de continuer la progression avec la Juventus. Or, qui dit progression, dit forcément Ligue des champions. Le club turinois va faire son retour en C1 et compte bien marquer le coup. Conte a déjà bâti sa stratégie pour la saison à venir, et a d’ailleurs rendu une petite liste de noms aux dirigeants pour renforcer son effectif. C’est une belle histoire d’amour qui se poursuit et qui ne va pas s’arrêter de sitôt.

Et si ce n’était pas lui… Un scénario possible. Conte est concerné par le scandale du Calcioscommese, car il aurait participé au trucage de certains matches à l’époque où il était sur le banc de Sienne. La Juve n’est donc en aucun cas concernée, mais lui, oui. Son implication est confirmée. Boum, le coach est suspendu pour trois ans. La Juve doit trouver une solution de secours. Agnelli, pas con, a déjà sondé le terrain. Son rêve : Pep Guardiola. Un rêve toutefois difficile à réaliser, puisque l’ancien du Barça souhaite prendre une année de congés. La Juve se retrouve donc avec Walter Mazzarri, qui devient l’ennemi public de la ville de Naples. Juste derrière Quagliarella.

Milan

Massimiliano Allegri. Probabilité : 95%
La saison a été mitigée pour le Milan AC. Vainqueurs de la Supercoupe d’Italie en début d’année, les Rossoneri pensaient lancer un cycle de victoires. Mais, à force de penser que le Scudetto était gagné d’avance, l’équipe d’Allegri s’est fait reprendre puis distancer par la Juve. Du coup, Allegri rentre bredouille et n’a rien à offrir à Berlusconi. Pas rancunier, le Cavaliere va toutefois réaffirmer sa confiance à l’ancien entraîneur de Cagliari. Il faut dire que le type a tout de même remporté le Scudetto lors de sa première saison au club. Ce qui exige le respect. « Allegri viré ? Je ne comprends même pas que l’on puisse parler de ça. Le mister a deux ans de contrat. Il va les respecter » , a affirmé la Berlu. Toutefois, il pourrait bien s’agir là d’une dernière chance pour Allegri, dans le sens où il faudra ramener un trophée. Le top : une C1. Le minimum : une Coupe d’Italie.

Et si ce n’était pas lui… Un scénario possible. Pendant l’été, la Squadra Azzurra réalise l’exploit que tout le monde attend de l’autre côté des Alpes et remporte l’Euro. C’est officiel : Berlusconi a un crush sur Cesare Prandelli. Il apprécie, entre autres, le style de jeu, mais surtout les cheveux gominés du sélectionneur azzurro. Il finit par le débaucher, en lui proposant un contrat en or. Et Allegri ? C’est simple. Prandelli a laissé un poste vacant. À lui de le combler.

Udinese

Francesco Guidolin. Probabilité : 80% Si à Udine, Toto Di Natale est considéré comme un demi-dieu, Francesco Guidolin est au moins l’autre moitié. En deux ans, le technicien est parvenu à accrocher deux fois le tour préliminaire de la Ligue des champions, au nez et à la barbe des équipes romaines, qu’il a toujours coiffées au poteau. L’ancien coach de Monaco a remis au goût du jour le 3-5-2, en misant sur des ailiers rapides (Isla, Armero et Basta, même si les deux premiers ont connu une saison 2011-12 compliquée) et une défense solide. Devant, pas besoin de faire un dessin : le ballon pour Di Natale, et ça se finit souvent au fond. Pour le président Pozzo, c’est donc une évidence : Guidolin doit rester, encore et encore. Ad vitam æternam, même. Problème : le bon Francesco est fatigué. Épuisé par le rythme et le stress des deux dernières saisons. Après la dernière journée de championnat, il a admis, à chaud, vouloir « faire une longue pause » . Un message interprétable de plusieurs façons : une longue pause qui dure soit le temps de grosses vacances au soleil, soit le temps d’une année sabbatique.

Et si ce n’était pas lui…Un scénario possible. Guidolin part en vacances à Formentera. Là-bas, il vit une idylle incroyable avec Federica Nargi, la meuf de Matri, qui lui demande de tout plaquer. Incapable de lui dire non, il laisse l’Udinese, « le temps de faire le bilan » . Le président Pozzo a plusieurs solutions. Après Guidolin, il voudrait amener un vent de fraîcheur sur le Frioul. En quelques coups de fil, c’est plié : la formation frioulane sera coachée par un duo Di Natale-Bierhoff. Les bookmakers ne tardent pas à mettre une grosse cote sur l’Udinese meilleure attaque du championnat. Et ça, ce ne sont pas des paris truqués.

Lazio

Vladimir Petković. Probabilité : 95%
Edy Reja a rendu son tablier. Après deux années et demie de bons et loyaux services, le coach, qui a obtenu une cinquième et une quatrième place en Serie A, a décidé de passer la main. Dans un premier temps, des noms de jeunes coaches ont circulé pour prendre sa succession. Mais le président, Claudio Lotito, n’aime pas franchement la jeunesse. Après Caso (58 ans), Papadopulo (64), Delio Rossi (52), Ballardini (48) et Reja (67), le patron vient de remettre les clefs de la maison biancoceleste à Vladimir Petković. Qui ? Petković, l’entraîneur du FC Sion, qui vient de réaliser l’exploit de sauver son club de la relégation au terme des barrages du championnat suisse. Le coach était arrivé au milieu de mois de mai pour sauver le FC Sion, qui avait été pénalisé de 36 points au début de la saison. Sans la pénalité, Sion serait arrivé troisième. Petković, qui n’a entraîné qu’en Suisse et en Turquie (une expérience de quelques mois à Samsunspor, cette saison), va donc découvrir un championnat majeur pour la première fois de sa carrière. Mais il ne sera pas tout à fait dépaysé : la Lazio devrait commencer la saison prochaine avec des points de pénalité aussi.

Et si ce n’était pas lui… Un scénario possible. À cause du scandale Calcioscommesse, la Lazio prend un paquet de points de pénalité. Petković, qui a déjà vécu ce genre de situation ce mois-ci avec Sion (du moins les conséquences de la pénalité), ne veut pas revivre la même chose. Il démissionne. Du coup, Claudio Lotito doit trouver un autre coach. Il revient sur ses premières pistes : Di Matteo, Casiraghi et Zola. Mais, entre-temps, chacun a déjà pris de nouveaux engagements. Pas le choix, les dirigeants de la Lazio prennent leur orgueil, le posent sur un coin de la table, et rappellent Reja. Le pompier rempile.

Napoli

Walter Mazzarri. Probabilité : 70%
Il a gagné, il a douté, il a pris son temps et, finalement, il a tranché. A priori, Walter Mazzarri sera bien sur le banc du Napoli la saison prochaine. Après avoir remporté la Coupe d’Italie, premier trophée de sa carrière, le coach s’était donné quelques jours pour réfléchir à son avenir. Certains clubs lui ont fait les yeux doux (l’Inter et la Lazio en tête) et le Mazzarre s’est donc demandé s’il était temps de changer d’air ou non. Ce matin, l’entraîneur et son président, Aurelio De Laurentiis, se sont donc rencontrés à Rome pour discuter. De cette discussion est ressortie une quasi-certitude : Mazzarri va rester, au moins la saison prochaine. La non-qualification en Ligue des champions aurait pu peser dans la balance, mais la victoire en Coupe d’Italie laisse penser qu’avec cette équipe, le technicien peut réaliser de grandes choses, la saison prochaine. Cet accord verbal n’a pas encore été couché sur papier, mais il semble bien que le San Paolo va encore devoir supporter pendant une année les agitations effrénées du coach sur son banc. Enfin, devant son banc, plutôt.

Et si ce n’était pas lui… Un scénario possible. Tant que les contrats ne sont pas signés, il reste encore une possibilité de voir Mazzarri filer ailleurs. Pas de panique, De Laurentiis, un homme prévoyant, a déjà négocié en douce avec son successeur. Ce sera Roberto Di Matteo, chassé en beauté de Chelsea après avoir seulement remporté la FA Cup et la Ligue des champions. Une bonne idée, certes, mais le président a oublié un détail : c’est Di Matteo qui a éliminé le Napoli de la Ligue des champions. Il faudra près de deux mois pour que les tifosi partenopei arrêtent de se pointer au San Paolo avec un masque de chinois pour vanner le coach. Dommage, c’était marrant.

Roma

Zdeněk Zeman. Probabilité : 90%
Zemanlandia, le retour de la vengeance. Après une saison de dingue à Pescara, terminée à la première place de Serie B, Zeman fait son retour parmi l’élite… par une autre porte. En effet, au lieu de rester à Pescara, l’entraîneur tchèque a fini par céder aux avances de la Roma. Une Roma qu’il a bien connue dans les années 90, avec deux saisons relativement positives. Néanmoins, c’est un choix assez surprenant de la part des dirigeants giallorossi. Avec Luis Enrique, le président DiBenedetto avait fait un choix fort, comme pour marquer le début d’une nouvelle ère. Le projet n’a pas fonctionné comme il l’aurait souhaité (en même temps, est-il possible de révolutionner un club en un an ?), et le voilà donc qui revient sur ses pas en faisant appel à un entraîneur de 65 ans, compétitif, certes, mais qui s’oppose aux intentions initiales. Au moins, la Roma peut déjà faire ses stats pour la saison prochaine : elle aura la meilleure attaque et la pire défense de Serie A. Comme toutes les équipes de Zeman depuis 20 ans.

Et si ce n’était pas lui… Un scénario possible. Au dernier moment, Zeman décide de refuser l’offre de la Roma. Il veut tenter l’expérience en Serie A avec Pescara, et son trio Verratti-Insigne-Immobile. Du coup, la Roma se retrouve sans coach. Baldini, le directeur général, se retourne vers Montella. Raté, l’Aeroplanino s’est déjà engagé avec la Fiorentina. Bien décidé à prendre un technicien qui connaît la maison, Baldini appelle tout le monde : Capello, Spalletti, Eriksson, Carlos Bianchi… Après des refus en pagaille, la solution tombe comme une évidence. Le banc de la Louve revient au plus romanista des Romains : Carlo Mazzone. Un vrai de vrai.

Fiorentina

Vincenzo Montella. Probabilité : 60%
La Fiorentina vient de vivre une saison catastrophique. Celle-ci avait commencé avec Siniša Mihajlović et ses belles ambitions. Puis les ambitions ont été revues à la baisse, Delio Rossi est arrivé, a fini par mettre un coup de poing à Ljajić, a été viré, et la Fiorentina a terminé sa saison avec l’adjoint Guerini sur le banc. OK. On efface tout et on recommence. Pour son nouveau départ, les dirigeants florentins souhaitaient faire appel à Claudio Ranieri, mais Monaco a été plus rapide et plus convaincant. Le club viola va donc piocher vers un entraîneur jeune et motivé. Et surtout, un entraîneur qui n’a pas peur de s’attaquer à un sacré chantier. Pour cela, Vincenzo Montella semble l’homme de la situation. Après une belle saison à Catane, Montella a été courtisé par la Roma, mais les tractations ont traîné et les dirigeants giallorossi lui ont préféré Zeman. Une aubaine pour la Fiorentina, qui espère bien convaincre l’ancien buteur dans les prochains jours. La transaction est pour le moment bloqué par Pulvirenti, le président de Catane. Mais l’arrivée de Pradè au poste de directeur sportif de la Fiorentina pourrait rapidement débloquer la situation. Ou pas.

Et si ce n’était pas lui… Un scénario possible. Finalement, Pulvirenti réussit à convaincre Montella de rester encore un an en Sicile. Deal. Pour la Fio, c’est un deuxième coach qui s’envole après Ranieri. Il faut donc agir, et vite, car le mercato ne se décantera qu’une fois le nouvel entraîneur installé. Après avoir sondé Zola et Reja, la Fiorentina pose son attention sur un autre coach en « a » , Dunga. L’ancien capitaine de la Seleção a joué à Florence entre 1988 et 1992 et y a d’ailleurs gardé quelques bonnes relations. Lors de sa première conférence de presse, il susurre des mots doux au micro à une journaliste de La Nazione. Quand même beaucoup plus glamour que de traiter de « merde » et de « trouillard » le journaliste de Globo.

Inter

Andrea Stramaccioni. Probabilité : 99%
Le grand gagnant de la fin de saison dernière, c’est lui. Lorsque Claudio Ranieri est viré, après une défaite 2-0 sur la pelouse de la Juve, Massimo Moratti trouve une solution d’urgence. Il appelle l’entraîneur de la Primavera, l’inconnu Andrea Stramaccioni, pour prendre les rênes de l’équipe première. À 36 ans, ce dernier, pas farouche, impose tout de suite ses choix. En neuf journées, « Strama » obtient cinq victoires, deux nuls et deux défaites. Suffisant pour accrocher le tour préliminaire de l’Europa League, mais surtout pour convaincre son président de miser sur lui pour le futur. Oui : le jeune Andrea sera bien à la tête de la nouvelle Inter pour les prochaines années. Une Inter qui, après le triplé réalisé par Mourinho en 2010, a bien du mal à se réinventer. Ce sera le rôle de Stramaccioni. À défaut d’avoir Guardiola, Villas-Boas, Bielsa ou Capello, Moratti aura donc son entraîneur « home-made » . Cela a son charme.

Et si ce n’était pas lui… Un scénario possible. Après avoir prolongé son contrat jusqu’en 2015, Stramaccioni panique. Son saut dans le grand monde est trop rapide. Il préfère redescendre en troisième division, à Albinoleffe. Moratti respecte son choix, et se penche immédiatement sur sa solution d’urgence. Il passe un coup de téléphone à Walter Zenga, qui fait immédiatement marcher sa « clause Inter » pour rompre son contrat avec Al-Nasr. Qu’est-ce que la clause Inter ? Une clause que Zenga intègre dans tous ses contrats, et qui lui permet de se libérer gratuitement si le club nerazzurro l’appelle. Si ça, ce n’est pas de l’amour passionnel !

Eric Maggiori

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