Serie A – 35ème journée

La course à l’échalote, pour démarrer. L’Inter Milan aurait pu fêter son titre en amoureux avec quatre journées d’avance dans la ville de Roméo et Juliette, mais sans Zlatan, l’Inter est-elle l’Inter ? Bonne question, et élément de réponse dans ce match face au Chievo Verone : 2-2, après avoir mené deux fois au score grâce à Crespo et Balotelli. Ça s’appelle ne pas savoir faire la différence quand le joueur clé n’est pas là…

Derrière, faux match au sommet entre sénateurs du Milan et de la Juve, qui se mettent d’accord pour faire un 1-1 poli (il y avait ces messieurs de la TV et leurs caméras).

Toujours pour la Ligue des Champions, la Fiorentina continue de sprinter dans le dernier couloir, et grâce à sa victoire 2-0 à Catane (Jovetic et Zauri), met le Genoa (1-1 à Bergame grâce à Milito) à deux points.

La Roma (2-2 face à Cagliari), n’en parlons pas : ce sera l’UEFA au mieux, un cataclysme révolutionnaire au pire. Totti va finir sa carrière de magicien jongleur en milieu de tableau, c’est un peu triste pour un type qui avait un Ballon d’Or dans chaque jambe. Mais en même temps, c’est le destin parfait de tout vitellono qui se respecte.

La queue ? Bah, ça sent toujours plus mauvais pour les sudistes de la Reggina, étrillée à Gênes par la Samp (0-5), et de Lecce, tenu en échec à domicile par l’ennuyeux Napoli de Donadoni (1-1). Quand ont pense que ces deux équipes ont arraché le nul face à la Juventus ces derniers week-ends…

Dans le match de la peur entre le Torino et Bologne, démonstration de poisse turinoise, pour ne pas changer : deux buts refusés, un jeu plutôt pas mal, un petit but d’avance qui dure plus de la moitié du match, puis patatras : les maudits Grenats prennent un péno de Di Vaio à la 86ème, avant de tirer sur la barre dans les derniers instants. The story of their life, comme disent les Britons, ce peuple de gagnants.

Sinon, des raisons de se réjouir : Bari est officiellement promu en Serie A, et Parme devrait l’accompagner sous peu. Bari et Parme, deux des plus belles villes d’Italie, messieurs dames.

A part ça, il paraît que le calcio est un endroit pour vieillards qui ne marquent pas de buts. En fait, c’est surtout un championnat un peu autarcique, qui veut qu’on le laisse tranquille. Ruse transalpine : montrer en prime-time au monde entier Del Piero et Maldini exténués bras dessus bras dessous après un faux clash des titans, et laisser les jeunes faire la fête secrètement.

28 buts marqués ce week-end en Italie contre 23 en Angleterre, le pays du spectacle et de l’intensité. Le pedigree des buteurs ? Dessena (21 ans, doublé avec la Samp), Marilungo (19 ans, Samp itou), Aquafresca (21 ans, Cagliari), Balotelli (18 ans, Inter). Plus Matri (24 ans, Cagliari), Quagliarella et Floro Flores (24 et 26 ans, Udinese), Pazzini (24 ans, Sampdoria). Autant de gars qui forment l’ossature des Espoirs italiens, et/ou qui frappent à la porte de l’équipe A de Marcello Lippi. Autant de gars, aussi, qui prendront place dans les plus grands clubs d’ici peu. Le football italien est mort ? Il y en a encore qui vont être surpris lors des prochaines Ligues des Champions et Coupes du Monde… Après tout, ça fait seulement un siècle que ça dure.

Les résultats

Sampdoria Gênes 5-0 Catane

Lazio Rome 1-3 Udinese

Chievo Verone 2-2 Inter Milan

Catane 0-2 Fiorentina

Atalanta 1-1 Genoa

Cagliari 2-2 AS Rome

Sienne 1-0 Palerme

Lecce 1-1 Naples

Torino 1-1 Bologne

Milan AC 1-1 Juventus Turin

Le classement

1. Inter Milan 78

2. Milan AC 71

3. Juventus Turin 67

4. Fiorentina 64

5. Genoa 61

6. AS Rome 54

7. Palerme 52

8. Udinese 51

9. Cagliari 50

10. Lazio Rome 47

11. Atalanta Bergame 45

12. Sampdoria Gênes 44

13. Naples 43

14. Sienne 43

15. Catane 40

16. Chievo Verone 36

17. Torino 31

18. Bologne 30

19. Lecce 29

20. Reggina 27

Les buts