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Saint-Étienne en mal de buts

Florian Cadu et Benjamin Asseraf
Saint-Étienne en mal de buts

Cinquième du dernier exercice, Saint-Étienne semble bien parti pour réitérer cette performance en Ligue 1. Régulièrement placés au pied du podium ces dernières saisons, les Verts ont du mal à faire peur aux grosses écuries aujourd'hui. La faute notamment à une attaque trop timide et à l'absence de buteur.

« Ce résultat nous conforte dans notre confiance, j’aime quand il y a de l’euphorie dans mon équipe. On est deuxièmes, c’est bien, mais cela ne fait pas naître de nouvelles ambitions. Le podium n’était pas vraiment attendu. Alors on profite. » Au soir de la 7e journée, qui vient de voir Saint-Étienne l’emporter un but à zéro face à Troyes, Christophe Galtier se délecte de la situation en conférence de presse. Ce 23 septembre, les Verts sont 2es, à un point de l’intouchable PSG, et n’ont perdu qu’une seule fois, lors du premier match de championnat. Pas suffisant, pourtant, pour que le technicien français s’emballe. Bien vu : un peu plus d’un mois après, la donne a changé. Et l’ « euphorie » évoquée par Galtier a laissé place au spleen.

La loi du plus fort

Car voilà, l’ASSE reste actuellement sur trois défaites lors des quatre derniers matchs de Ligue 1. Ça en dit long sur le parcours du désormais cinquième du championnat. Même si Saint-Étienne compte six victoires, ce qui n’est pas rien, la fragilité des Verts saute aux yeux en regardant leur calendrier passé. Sur ces six victoires, cinq d’entre elles ont été obtenues face à des équipes de bas de tableau, ou en très mauvaise forme : Bastia, Troyes donc, le Gazélec d’Ajaccio, Nantes et Montpellier. Certes, Sainté a pris les points là où il devait les prendre, ce qui renforce l’idée qu’il est fait pour jouer les places du haut de tableau. En revanche, dès que l’adversaire est plus coriace, la huitième attaque de Ligue 1 flanche. Face à Paris, assez logiquement, ou face à Caen et Nice, peut-être en relatif surrégime, les hommes de Christophe Galtier ont cédé à chaque fois. Si le début de saison n’a pas de quoi éveiller les inquiétudes des Stéphanois, le problème semble plus profond que les résultats peuvent le laisser supposer. Saint-Étienne ne fait plus peur, et le jeu proposé n’est pas des plus emballants. Un but par-ci, un but par-là, et des victoires à l’arraché dans des matchs pourtant largement à leur portée. C’est simple, depuis la série de cinq victoires consécutives en début de championnat, et qui s’est arrêtée après la rencontre contre l’ESTAC, les Verts ne décollent plus. « On fait un début de saison correct et on a du potentiel. Mais on doit savoir rebondir après la défaite, reconnaît Jonathan Brison. Quand on a perdu à Paris, c’était pas la fin du monde. Mais c’est la défaite à Nice qui nous a mis une claque. » S’ils peuvent s’inspirer de leurs performances valeureuses en Ligue Europa pour repartir de plus belle, peuvent-ils compter sur leur attaque si peu décisive jusqu’ici ?

« Cette saison, on marque pas mal de buts, mais on en prend trop. Et ces dernières années, ce qui nous a permis de faire de bonnes saisons, c’est avant tout d’avoir une bonne défense. » Si les propos du défenseur gauche ne sont pas remis en cause quant au domaine défensif, il en va tout autrement pour l’aspect offensif. En effet, les statistiques de l’ASSE en championnat ne confirment malheureusement pas le discours de Jonathan Brison. En ce début de saison, le club stéphanois ne compte que huit buts en cinq matchs à domicile, ce qui représente la faible moyenne de 1,6 but par rencontre. Avec les résultats à l’extérieur, cette moyenne diminue même à 1,27 (quatorze buts en onze journées). Les coéquipiers de Loïc Perrin affichent ainsi une différence de but de… zéro. Trop peu pour espérer un podium, même si, rappelons-le, la C1 n’est pas l’ambition affichée.

Faites revenir Aubameyang !

Au vrai, l’explication de ces chiffres décevants paraît claire : elle trouve son origine dans l’absence de vrai buteur. Actuellement, qui est le meilleur marqueur des Verts ? Loïc Perrin, son capitaine. Avec trois pions inscrits en 720 minutes, le défenseur central est celui qui a été le plus efficace devant le but. Romain Hamouma (815 minutes) et Robert Berić (473 minutes) ne pointent qu’à deux malheureux goals, quand Nolan Roux n’a marqué qu’une seule et unique fois en 481 minutes. Question : ce manque de réalisme n’était-il pas prévisible ? Nolan Roux a depuis un moment perdu son rêve de devenir un top player, Kévin Monnet-Paquet n’a jamais été un type hyper décisif (sept buts lors de la saison 2008-2009 reste sa meilleure perf’), Jean-Christophe Bahebeck joue très peu (seulement 279 minutes passées sur le terrain), Romain Hamouma ne parvient pas à confirmer sa bonne saison 2013-2014, et Max-Alain Gradel est parti s’enterrer en Angleterre comme Ricky van Wolfswinkel à Séville. Cependant, tout n’est pas à jeter, loin de là. D’abord, les bonnes prestations de Robert Berić, arrivé cet été du Rapid Vienne, donnent un peu d’espoir. Et puis, même si ses attaquants ne marquent pas beaucoup, l’ASSE a toujours trouvé le chemin des filets en Ligue 1, excepté contre Caen (1-0). Voilà sur quoi peut s’appuyer Christophe Galtier afin de, pourquoi pas, lutter pour les trois premières places. À condition de retrouver « l’euphorie » .

Florian Cadu et Benjamin Asseraf

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