Résumé C1 – J4
Il y a deux semaines, seize équipes avaient régalé l'Europe en plantant 36 buts. Hier, ces mêmes formations se sont un peu foutu du monde, faisant grimper le compteur à 17 unités. Grâce à Del Piero, McDonald, Mutu, deux Danois, Volkan, van Persie et Puygrenier, la soirée a quand même été sympa.
Celtic Glasgow – Manchester United : 1-1
Le prochain Ballon d’Or ne s’intitule pas Scott McDonald. Pourtant, l’Australien s’est appliqué à placer un geste de classe, hier face à MU. 13e : McDonald profite d’une belle phase de jeu (en fait, trois dégagements de la tête approximatifs qui finissent par lui livrer le ballon dans les pieds) et lobe de manière assez géniale le malheureux Ben Foster, qui fête sa 1re titularisation européenne en se faisant percer par un joueur océanien.
Si Sir Alex a effectué un léger turnover, il a tout de même titularisé le chouchou des gays, des enfants, des femmes et de Gérard Ernault, Cristiano Ronaldo. Ce dernier a souvent mis le feu, notamment dans les dernières minutes. Après l’égalisation de Giggs (1-1, 84e), Berbatov oublie de faire son boulot correctement et manque la cible, esseulé aux six mètres (90e+2).
Aalborg – Villarreal : 2-2
6-3 à l’aller, 2-2 au retour, de quoi satisfaire les attaquants et rassurer un peu les gardiens de but. Aalborg est une équipe scandinave. Qui dit Scandinavie dit élimination honorable, spectacle, zéro rancune au niveau des supporters.
Hier, Curth et Due ont répondu à Rossi et Guillermo Franco. Mon Dieu, Curth met à profit une talonnade décisive de Caca (1-1, 54e), puis Due arme sa patte gauche et envoie un coup franc dans la lunette du sous-marin (2-2, 81e). A ces chefs d’œuvre, Villarreal répond par sa doublette Llorente-Franco. Louche du premier, badaboum du second.
Groupe F
Fiorentina – Bayern Munich : 1-1
Comme à l’aller, Mutu et Gilardino manquent le Graal pour quelques centimètres, quelques phallanges de Rensing. La Viola est belle quand Montolivo (aka le 24e choix de Donadoni) est dans un bon jour. Hier, Mutu a certes mitraillé remarquablement le portier bavarois (1-0, 11e), mais Munich est toujours en Allemagne, pays froid, pas rigolo et qui ne perd jamais. Borowski non plus n’est pas rigolo. Hier, c’est lui qui a quasiment envoyé la Fiorentina à la case UEFA (1-1, 78e).
Groupe G
Arsenal – Fenerbahçe : 0-0
Un petit point pour les deux equipes. van Persie a montré qu’on pouvait être excellent sans être décisif. Un problème qui lui collera aux basques toute sa carrière. Quand un match accouche d’un 0-0, l’homme du match est forcément le dernier rempart de l’équipe la plus faible. Hier, Volkan a franchement été grand.
Dynamo Kiev – Porto : 1-2
Convoqués par Diego avec la sélection argentine, Lisandro Lopez et Lucho Gonzalez ont, à eux deux, relancé les espoirs du club portugais. Menés 1-0 (Milevsky, 21e), les Guesh’ ont répondu par Rolando (1-1, 69e), avant la délivrance… 90e : Lisandro Lopez s’arrache et centre pour Lucho Gonzalez, lequel marque, relance complètement l’intérêt du groupe, retire son maillot, exhibe son Damar, et prend un deuxième jaune. Paraît que ça s’appelle une victoire à la Pyrrhus.
Groupe H
Real Madrid – Juventus : 0-2
Alessandro Del Piero : c’est pour cette raison que la Juve manquait à l’Europe. Le type a 34 ans, les dents qui rayent toujours le gazon et une tendance à ne pas vouloir ranger son talent au rayon des souvenirs. Sur la pelouse de Santiago-Bernabeu, Del Piero ouvre d’abord son pied gauche aux vingt mètres et profite d’une défense qui recule, qui recule, qui recule (0-1, 15e). L’attaquant bianconero appuie sur la détente une deuxième fois sur un coup franc taillé sur mesure (25 m légèrement sur la gauche) pour un joueur de sa trempe. Aidé pour le coup par un Casillas qui avait confectionné son mur en Mako moulage, Del Piero double la mise (0-2, 67e) et rappelle qu’au fond, les années 90, c’était vraiment chouette.
BATE Borisov – Zenith Saint-Pétersbourg : 0-2
Fallait bien que ça s’arrête un jour ! Fini les dominations outrageuses et infructueuses. Chez son voisin biélorusse, le Zénith a gagné froidement. Pogrebnyak, leader de la course au Ballon d’Or en mars dernier, plante le premier but (0-1, 34e). Dans les dernières secondes, Danny la malice slalome dans la défense de Borisov et cadenasse les illusions biélorusses (0-2, 90e).
Un match dans le match ? Monsieur Lannoy, l’arbitre français, qui fête ses retrouvailles avec Puygrenier en lui distribuant deux jaunes pour un gros tampon et une faute en tant que dernier défenseur (39e + 73e).
Par Matthieu Pécot
Par