- L1
- Rennes/Saint Etienne (1-1)
Rennes, sans domicile fixe
Intéressants, les joueurs du Stade Rennais ont une nouvelle fois buté à domicile. Extrêmement solides et parfois menaçant, les Stéphanois ramènent un point mérité de Bretagne. Vainqueur une seule fois lors de leur dix derniers matches chez eux, les joueurs de Frédéric Antonetti rament à la maison.
Rennes/Saint Etienne : 1-1
Buts : Hadji pour Rennes. Aubameyang pour l’ASSE
Jouer le dimanche soir offre des droits et des devoirs. Protagonistes principaux de la grande messe hebdomadaire, Rennais et Stéphanois l’ont appris à leurs dépens. Alors ouais, se faire la grande affiche de la journée sur Canal+, c’est sympa. Ca offre un peu de visibilité – quand l’OM et le PSG ne trustent pas la plage horaire – et ça permet de prendre connaissance du résultat des adversaires directs. Mais du coup, la pression est un peu plus forte. La pression de la belle prestation, efficace et plaisante, pour éviter de soulever une nouvelle fois le mécontentement général des types pas rassasiés par un week-end entier de football, mais aussi la pression comptable. Ce soir, avant le match, les Rennais savaient qu’en cas de victoire, ils pouvaient ravir le trône de la Ligue 1 au grand Paris Saint-Germain. C’était sans compter sur de brillants stéphanois, venus sans complexes du côté de la Route de Lorient, pimenter la soirée des afficionados de la chaîne cryptée. Comme souvent le dimanche soir, les 22 acteurs se sont quittés sur un score nul. Par contre, personne ne s’est ennuyé.
Rennais et Stéphanois ignorent la signification du terme « round d’observation » . Immédiatement présents aux avant-postes, les joueurs de Christophe Galtier se créent une première opportunité dès la deuxième minute lorsque Mignot, étrangement seul à l’entrée de la surface, décoche une frappe à ras de terre que Boye détourne sans que Costil, masqué, n’ait à bouger le petit doigt. Plus entreprenants et plus justes techniquement, les joueurs de l’ASSE dominent outrageusement ce début de match (84% de possession de balle après 8 minutes de jeu). Cependant, si les incursions du virevoltant Kitambala et les passes précises de Lemoine gênent considérablement l’arrière-garde bretonne, l’efficacité n’est pas au rendez-vous. Certainement fatigués par vingt première minutes d’excellente facture, les Stéphanois laissent peu à peu la balle aux joueurs de Frédéric Antonetti. Très intense au niveau de l’engagement, le match tourne petit à petit en la faveur de Rennais plus lucides offensivement. Bien aidés par un Pitroipa encore une fois bien en jambes, les Bretons vont finir par ouvrir le score. Une nouvelle fois tout en vitesse, le Burkinabé sollicite Féret pour un magnifique un-deux. Une fois face à Ruffier, Pitroipa déclenche une frappe puissante que le portier stéphanois ne peut que repousser dans les pieds de Hadji, qui pousse le ballon dans les filets. La sanction est difficile pour les Stéphanois qui se heurtent au froid réalisme des Bretons et rentrent aux vestiaires menés d’un but.
Sonnés, les joueurs du Forez ne parviennent pas à se remettre dans le match. Ce sont d’ailleurs les Rennais qui rentrent mieux dans cette seconde période. Dès la 51ème minute, Féret, encore lui, sollicite Hadji dans l’axe, mais la frappe de l’ancien nancéien est déviée en corner par Ruffier. Efficace, l’ancien portier monégasque oblige Pitroipa à tenter un lob improbable deux minutes plus tard, alors que celui-ci se trouvait étrangement seul face à lui. Alors que les Stéphanois semblent proche du KO, la 56ème minute est celle du retour des hommes de Galtier. Bien inspiré, Lemoine trouve la tête d’Aubameyang qui coupe et trompe Costil impuissant. S’ensuit une longue période de domination bretonne, aussi impressionnante que stérile. Pitroipa, Montano ou encore Dalmat, fraîchement entrés en jeu ne parviennent pas à faire sauter le solide verrou stéphanois. Les Rennais visaient la première place mais au vu de la qualité de l’adversaire du soir, ils se contenteront sans doute de la cinquième. Pour se consoler, les 22 acteurs auront le droit à une belle note du match. C’est aussi ça de jouer le dimanche soir.
Swann Borsellino
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