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Le Clásico de la jeunesse
Depuis plusieurs confrontations, le Real Madrid et le FC Barcelone voient leur onze rajeunir considérablement. Ces nouveaux talents s’affirment au point de devenir bien plus que de simples options aux yeux de leurs entraîneurs. Mais comment cette nouvelle génération s’est-elle approprié l’un des matchs les plus regardés au monde ?
Il semble déjà loin, le temps des batailles acharnées qui opposaient des joueurs légendaires comme Luka Modrić, Toni Kroos, Lionel Messi et Andrés Iniesta. Dans les Clásicos, la jeunesse impose progressivement sa patte et devrait, ce dimanche à 16h15, gonfler les rangs du Real Madrid et du FC Barcelone. Comment en est-on arrivé là ?
L’heure de la next gen
Outre la fin de cycle naturelle, qui a vu plusieurs éléments mettre les voiles ou raccrocher les crampons ces dernières années, les jeunes footballeurs à fort potentiel inondent désormais le monde du ballon rond, et leur précocité attire les grosses écuries, qui n’hésitent pas à lâcher des grosses sommes pour les attirer dans leurs filets. Pour preuve, la moitié des acteurs des trois derniers Clásicos, tous remportés par les Blaugrana, avaient moins de 25 ans. Un chiffre semblable à la moyenne d’âge des deux formations cette saison, qui ne dépassent pas les 26 ans (25,5 ans pour le FCB, 25,9 ans pour le Real). Il faut dire que ces deux mastodontes optent désormais davantage pour des talents à polir que pour des valeurs sûres plus âgées, même si Robert Lewandowski (37 ans) fait figure d’exception.

Le Barça peut aussi et surtout compter sur la Masia. Grâce à la nouvelle politique de formation, elle est parvenue à sortir des profils largement utilisés par Hansi Flick comme Alejandro Baldé, Pau Cubarsí, Gavi, Marc Casadó, Gerard Martín sans oublier le plus étincelant d’entre eux Lamine Yamal et le petit nouveau Dro Fernández. De son côté, le club madrilène, qui peut moins compter sur son centre de formation, a lâché plus de 150 millions cet été sur les défenseurs Dean Huijsen (20 ans) et Álvaro Carreras (22 ans) et le milieu Franco Mastantuono (18 ans), sans oublier les précédents recrutements d’Endrick (19 ans), d’Arda Güller (20 ans) et de Jude Bellingham (22 ans), sachant que trois d’entre eux sont des titulaires indiscutables sous Xabi Alonso. Un rajeunissement à l’origine de quelques changements dans l’approche de ces matchs si particuliers.
Le chambrage n’a plus la cote
Si historiquement, les aînés ont pu utiliser le chambrage pour s’affirmer dans ce duel au sommet, la nouvelle génération semble moins fan de cette méthode. Oubliez la mythique célébration « calma » de Cristiano Ronaldo ou celle du maillot tendu de Messi à Santiago-Bernabéu, désormais, mis à part Gavi, qui fait le signe 4 avec sa main pour rappeler à Vinícius Jr le score (0-4, NDLR), la tendance est plus à la sobriété. Lamine Yamal, décisif lors des trois derniers Clásicos (2 buts et 2 passes décisives), a tout de même allumé la mèche à quelques heures du choc de dimanche en sous-entendant que les Madrilènes étaient avantagés par l’arbitrage avant de se montrer taquin en rappelant la large victoire des Blaugrana lors de leur dernier déplacement sur les terres madrilènes.
Après quatre défaites consécutives face au FC Barcelone (TCC), les hommes de Xabi Alonso, privés de David Alaba et d’Antonio Rüdiger, ont l’occasion de briser cette série noire et de conforter leur avance à la tête de la Liga en mettant les Catalans, qui devront faire sans Raphinha, à cinq longueurs. Quelle que soit l’issue de cette confrontation, pas de doute que la différence sera faite par un des membres de la next gen.
En direct : Real Madrid-Barcelone (0-0)Par Thomas Morlec



























