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Real-Ajax, love story

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Real-Ajax, love story

Real aime Ajax et Ajax aime Real. Presque 50 ans de relations amoureuses entre le Lancier et la Meringuée aussi émouvantes que celles de John et Marilyn, Tristan et Yseult, Brad et Angelina, Voiture et Platane.

Point de départ de la love story : Di Stefano. Alfredo était l’idole quasi absolue du gamin Johan Cruyff. A la même époque, fin fifties/début sixties, Chuck Berry était l’idole de Keith Richards. Quoi ? Vous vous en foutez de Berry-Richard ?… Tant pis pour vous, vous n’aurez pas le bac. Donc, oui, Cruyff. Un truc intéressant, c’est qu’en 1973, Johan 1er a rejoint le Barça. Sauf que… C’est pas chez les Catalans que Mister 14 devait aller : c’est au Real qu’il devait signer. Le transfert était quasiment fait : les dirigeants de l’Ajax avait dealé avec le Real, tout le monde était d’accord pour une grosse somme. Mais Johann ne voulait pas Madrid : il a signé au dernier moment au Barça, pour une somme moindre qui a très « encoléré » les patrons d’Ajax. A ce point précis du récit, il est amusant de noter que Di Stefano et Cruyff ont cocufié les deux grands clubs espagnols : Alfredo avait quasiment signé au Barça mais il est allé au Real, et Cruyff devait aller au Real et il est allé au Barça. Etonnant, non ? Quoi ? Vous vous en foutez encore ? Ignorants et ingrats que vous êtes.

Première confrontation historique entre Blancs et Rouge-Blancs ? En 1967, en C1. Un Real en déclin élimine un Ajax en pleine ascension continentale. A l’aller au vieux stade de Meer, match nul (1-1, but de Cruyff) et au retour à Bernabeu, le Real passe en prolongation (2-1). Normal… Mais c’est en avril 1973, toujours en C1, en demi-finale, que l’histoire d’amour va entrer dans la légende. L’Ajax est au sommet de son apogée et vient de corriger le Bayern en quarts (4-0, 1-2). A l’aller, au vieux stade de Meer, les Ajacides de Cruyff battent petitement les Madrilènes 2-1. Détail révélateur : ce sont les défenseurs Hulshoff et Krol qui plantent les deux pions. L’Europe du foot se dit alors que l’Ajax a enfin trouvé un adversaire capable de challenger sa domination continentale. Que dalle ! L’Ajax annonce la couleur avant d’embarquer à Madrid : « Nous allons à Bernabeu pour gagner juste 1-0 ! » . La belle époque où on pouvait faire de déclarations d’amour vache… Et en effet, l’Ajax gagne 1-0, but de Gerrie Muhren ! Le même Gerrie est aussi l’auteur d’un moment très fort, demeuré légendaire : il reçoit un ballon aérien qu’il contrôle fastoche sans qu’il touche terre et il se met à jongler avant de poser le ballon à terre d’un intérieur caressant : les 110 000 socios de Bernabeu l’applaudissent à tout rompre, adoubant ainsi l’Ajax, digne successeur du Grand Real d’autrefois…

Essence ajacide

Autre confrontation marquante, toujours en Ligue des Champions, en 1995-96, en phase de groupe. En septembre, les jeunots surdoués d’Amsterdam drivés par l’immense Van Gaal sont champions d’Europe en titre. Ils font la leçon en aller-retour à des Madrilènes dépassés : 1-0 à Amsterdam (but d’Overmars) et victoire encore à Madrid, 2-0 (Kluivert, Litmanen). Deuxième moment de grâce à Bernabeu : les socios qui ont sifflé les jeunes Ajacides durant tout le match finissent par les applaudir longuement à la fin de la rencontre… Le coach du Real, Jorge Valdano, encense son vainqueur : « L’Ajax n’est pas juste l’équipe des années 90, elle joue un football d’utopie réalisée » . La légende raconte que ce match Real-Ajax était donné en exemple aux mômes de toutes les équipes de jeunes du Real par leurs éducateurs-formateurs… L’arrêt Bosman (dit aussi « l’Arrêt de Mort » ) flinguera l’Ajax, rare club qui pouvait égaler vers cette époque les six C1 du Real. En 1995, Amsterdam en était à quatre C1 et la moyenne d’âge des Van Gaal’s babes ne dépassait pas les 22 ans…

La suite de la love-story, ce sont les Ajacides qui viendront au Real. Entre autres, Seedorf, Van der Vart, Sneijder, Huntelaar (Van Nistelrooy et Robben sont plutôt PSV et Drenthe est Feyenoord, bande d’ignares !) Un bilan mitigé, avec Seedorf (Ligue des Champs 98) et Van Nistelrooy pour seules réussites. Une confrontation sans gloire l’an dernier en phase de groupe de C1 (2-0, 4-0 pour los Blancos), histoire de rester en contact. Sinon, infidélités obliques ravageuses : le Barça d’essence ajacide a pourri le Real en Liga et en Coupe d’Europe ces vingt dernières années. Que ce soit la Dream Team de Cruyff, le Barça de Van Gaal et de Franck Rijkaard, voire même celui de Guardiola (fils spirituel de Cruyff), le Real avoue-en-avoir-bavé-pas-vous-mon-amour-avant-d’avoir-eu-vent-de-vous-mon-amour…

Chérif Ghemmour

En direct : Marseille-Lille (1-1)

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