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Qui pour remplacer Didier Deschamps à l’OM ?

Par Swann Borsellino
7 minutes
Qui pour remplacer Didier Deschamps à l’OM ?

Après trois ans de bons et loyaux services, de titres et d'embrouilles avec José Anigo, Didier Deschamps a dit stop. À quelques semaines de la reprise de la saison, l'OM va se retrouver sans entraîneur et sans thunes pour recruter. Qui va bien pouvoir relever cet impossible défi?

Antoine Kombouaré

Consultant ? Pas la peine. Entraîneur d’une équipe médiocre de Ligue 1, qui se fera gifler par le PSG à l’aller, au retour, en Coupe de France, en Coupe de la Ligue, à Football Manager et à PES ? Non merci. Pour prendre sa revanche sur le QSG de Leo et du « Prince » et, enfin, dominer le monde, Antoine Kombouaré a une meilleure idée. Sagement assis dans son rocking-chair de Nouméa, le Kanak, en train de se siroter un jus d’ananas devant Minus et Cortex, sait qu’il va s’engager en faveur de l’Olympique de Marseille. À peine arrivé sur le Vieux-Port, il est sur la même longueur d’onde que José Anigo, tout heureux d’avoir un coach aussi chevelu que lui. « Dis Antoine, tu veux faire quoi cette nuit ? » , balance José Minus. « La même chose que chaque nuit, José. Tenter de conquérir le monde » , répond Antoine Cortex. Dégoûté de s’être fait siffler Cohade et Kolodziejczak, tonton Kombouaré ramène Hoarau, Tiéné, Chantôme, Maurice et Jallet, fraîchement viré de son poste par Dani Alves. Ce recrutement marque le début de règne du Marseille Saint-Germain, qui écrase tout sur son passage. Premiers à l’intersaison, les Phocéens recrutent Cana et Luyindula afin de mieux assumer leurs envies de titres. L’OM remporte le Championnat, mais perd son titre en Coupe de la Ligue. Une fin de règne pas au goût de Margarita, qui vire le Kanak sur le champ. Pour dominer la planète, il faut faire des choix. Et les bons, de préférence.

Élie Baup

Sale temps pour la mode du côté de Marseille. À peine intronisé, Élie Baup rend le port de la casquette obligatoire. Dans les vestiaires, à la maison et même sur le terrain. Une réforme qui ne plaît pas vraiment à Mathieu Valbuena, qui rejoint l’AS Monaco où il jouera avec un maillot floqué Giuly pour 500 000 euros mensuels. Seul consultant Canal+ à porter un peu l’OM dans son cœur, Élie Baup se rend compte, quelques minutes après avoir signé son contrat, qu’il ne sait plus coacher. « Ne t’inquiète pas, Élie, c’est comme le vélo » , lui balance José Anigo. « Au pire, tu peux me demander conseil, tu sais, moi, les compos, je sais les faire » , poursuit-il. Pas rassuré, Élie passe un coup de fil à Ulrich Ramé pour qu’il lui remémore ses méthodes de coaching gagnant. Bien aidé par Guy Stéphan, qu’il a conservé et dont il a été l’adjoint durant la saison 1997-1998, Élie se débrouille bien. Il ne se fait braquer qu’une fois, et encore, il ne déplore que quelques couvres-chefs volés qui seront revendus à la sauvette quelques jours plus tard. À la lutte pour le titre, les Marseillais, emmenés par la doublette Mounier-Rivière, sont au coude à coude avec le PSG. À un point des joueurs de la capitale au soir de la dernière journée, les Phocéens s’imposent à Ajaccio et espèrent un nul entre Paris et Bordeaux. Manque de bol, Pascal Feindouno, de retour en Gironde, marque contre son camp à la dernière seconde. Eh oui, Élie, la monnaie d’une pièce se rend et la roue tourne.

Éric Gerets
Depuis quelques années, à la Commanderie, entre deux « peuchère » , ça manquait de « latte rentrante » , de « fit » et « d’autogoal » . Perdu au Maroc où il essaye désespérément de montrer à Marouane Chamakh comme mettre un ballon dans un but, Éric Gerets n’hésite pas longtemps au moment de dire « oui » à José Anigo. Les années ont passé, mais les méthodes sont les mêmes. Un chien, une gueule, de la bière et Mathieu Valbuena comme principes, et la victoire comme objectif. Invité à faire attention à sa masse salariale, Gerets ne s’oppose à aucun départ, si ce n’est celui « du Petit » . Sans André Ayew, sans Loïc Rémy, sans Nicolas Nkoulou, sans Steve Mandanda, mais avec la doublette Gignac-Gadi (six buts à eux deux, dont quatre pénaltys), l’OM parvient à accrocher une troisième place derrière Paris et Lille. À la fin de la saison, Gerets, dégoûté, démissionne. Personne ne lui avait dit qu’il n’y aurait pas d’Anfield cette saison.

Laurent Blanc
Les chaises musicales ont tranché : Deschamps chez les Bleus, Laurent Blanc à Marseille. De retour à la Commanderie, le Président met les choses au clair avec Nicolas Nkoulou : « Nico, tu es très bon, mais tant que je suis là, tu ne peux être que le vice-président. Non, évidemment que non, ce n’est pas une question de couleur. Mais si tu me voles mon surnom, je suis quoi moi, ici ? Un pénalty contre Montpellier. » Fibre 98 oblige, Blanc ne peut pas encadrer Anigo et lui fait rapidement savoir : « José, tu as moins de cheveux et de QI que j’ai de poils dégoutants en dessous la lèvre inférieure. Ferme-la ou je t’emplâtre ! » Une phrase qui a le mérite de mettre les choses au clair et qui permet à Blanc de travailler dans la sérénité la plus totale. Opposé à Toulouse en amical pour son premier match de la saison, le Président dégaine un 4-5-1 avec Fanni latéral droit et Azpilicueta en milieu de terrain pour bloquer le grand Franck Tabanou. Déçu par son effectif à quelques heures de la fin du mercato, il sollicite sa présidente dans le cadre du transfert de Yoann Gourcuff, mais essuie un refus. Il s’en fout et dégaine sa carte Cofinoga. À Marseille, l’ancien Bordelais se fait braquer tous les jours et finit par vivre à l’Ibis St Charles avec Karine Ferri. Mais « Yo » en a vu d’autres. De retour à son meilleur niveau, il emmène l’OM en quarts de finale de toutes les Coupes et au titre en L1 deux saisons de suite. Suffisant pour convaincre Deschamps de l’emmener au Mondial 2014 ?

Mécha Baždarević
« Si Mécha est l’homme de la situation ? Évidemment ! » Il est serein, Vincent Labrune, au moment d’annoncer aux médias le grand coup de son mercato. C’est officiel, après avoir réussi à Grenoble et à Sochaux, le grand Mécha Baždarević s’attaque à l’Olympique de Marseille. Mais ça, il s’en fout, il a une autre priorité : « Bon, Vincent, tu me files le survêtement du club ou pas ? Je m’habille comment, moi, sinon ? » Comme chacun sait, Mécha est un homme de records. La série de 13 matchs sans victoire de la saison dernière ? Même pas peur. D’ailleurs, le technicien bosnien attaque dur. Dix matchs sans victoire dont huit défaites par trois buts d’écart. « Mécha est un diesel, il a tout mon soutien » , balance Labrune, au moment de conforter son entraîneur à son poste. À la mi-saison, l’OM est lanterne rouge du championnat et Mécha est viré. C’est Albert Emon qui prend la suite et qui parvient tout juste à sauver le club de la relégation. L’année prochaine, c’est décidé, on passe aux choses sérieuses. « Allo, Fabrizio ? Ça te dit, un job ? »

Raymond Domenech

Désireux d’entraîner dans la région parsienne, Raymond Domenech a craqué. Il a dit oui à l’Olympique de Marseille, plus pour emmerder le monde qu’autre chose. « Ouais, j’avais ma lune en balance, je me suis dit que c’était le moment où jamais pour goûter à quelque chose de nouveau » , balance-t-il à qui veut bien l’entendre, le jour de sa nomination. Très encombrant, il focalise l’attention des médias au grand dam de José Anigo, qui le prend en grippe. « Tu sais Raymond, ici, ça ne marche pas comme ailleurs. Si j’ai envie que tu mettes Leyti N’Diaye en pointe, tu le mettras en pointe » , assure un Anigo agressif. « Reviens me voir quand t’as des sourcils, adulescent » , rétorque Raymond. Sur le banc marseillais, Raymond obtient d’excellents résultats. Comme un poisson dans l’eau dans une ville où il peut faire n’importe quoi, il offre à ses joueurs la liberté dont ils avaient besoin. Meilleur buteur de l’équipe, Stéphane Mbia, aligné en numéro 9, s’affirme comme un des joueurs les plus costauds d’Europe en 2012-2013. Au soir d’une valeureuse qualification pour la prochaine Europa League, Raymond semble étonnement triste. Oui, ce soir, il a une annonce à faire, et les médias n’ont d’yeux que pour lui : « Je n’ai qu’un seul projet. C’est divorcer d’Estelle. »

Attention : Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure et fortuite coïncidence.

Dans cet article :
L’OL tabasse Angers
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Par Swann Borsellino

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