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Inter : Que sont devenus les finalistes de 2023 ?
Mêmes maillots, même passion : l’Inter finaliste de la Ligue des champions 2025 ressemble en tout point à son aînée de 2023. Et pour cause, huit des onze titulaires d’Istanbul postulent à une place dans le onze de Simone Inzaghi à Munich. Une petite revue d’effectif s’impose.

De gauche à droite et de haut en bas.
Matteo Darmian : Attention cliché ! Le métier de rêve du petit Matteo était d’être pizzaïolo. Pas étonnant qu’il ne se soit jamais réellement adapté à Manchester United et à l’Angleterre, pays où on peut vendre 120 euros une vulgaire pizza ananas. Aujourd’hui, le braccetto (défenseur droit ou gauche dans une ligne de trois) s’applique autant à pétrir méticuleusement les attaquants adverses qu’à faire reposer ses pattes sur le banc nerazzurro.
Francesco Acerbi : Cancer, alcool, Serie C et maintenant une deuxième finale de Ligue des champions : c’est ce qu’on appelle revenir de loin. Alors oui, ça excuse toutes les glissades sur les genoux mal maîtrisées, tous les trous faits volontairement dans les chaussures, mais aucun propos raciste. Faut pas déconner non plus.
Denzel Dumfries : On sait maintenant à quoi servent ce nom et ces cuisses de sprinteur caribéen. Le piston néerlandais ne fait que courir après une chose : humilier Theo Hernandez. Il y a un an, il brandissait une décalcomanie le représentant en train de tenir son rival rossonero en laisse. Certes, il s’est excusé depuis, mais on a hâte de découvrir la suite du projet.
Edin Džeko : Plus compliqué que la prononciation de Željezničar, son club formateur à Sarajevo, citer dans l’ordre tous les clubs du géant bosnien. Allez, rien que pour vous : Teplice, Ústí, Wolfsburg, Manchester City, AS Rome, Inter Milan, Fenerbahçe. Suffisant pour être champion ou double champion dans trois des quatre championnats européens majeurs, en croisant les doigts pour que José Mourinho fasse de nouveaux miracles à Istanbul.
Andre Onana : Beaucoup n’ont toujours pas compris pourquoi le gardien camerounais a quitté l’Inter, où tout se passait pour le mieux, pour aller se faire malmener à Manchester United. Ce serait oublier le formidable travail qu’il mène avec sa Fondation auprès des enfants malades. Deux ans après, ses investissements ne sont toujours pas payants : les gamins de United sont toujours aussi pâlots et ne connaissent plus le goût de la joie.
Alessandro Bastoni : Une vingtaine d’années plus tôt, Ale se serait sûrement satisfait d’être reconnu comme un joyeux connard au grand cou, réputé pour ses coups de coude comme pour son langage fleuri. Mais non, en 2025, certains défenseurs italiens de l’Inter ont délaissé l’héritage de Marco Materazzi pour devenir des joueurs aux pieds de velours et à la classe indéniable. Le nouveau Maldini s’habille en noir et bleu.
Marcelo Brozović : Fils de boucher, tatoué d’une bombe sur la nuque, fan de fléchettes et propriétaire d’un bar à Velika Gorica, Brozo a tout plaqué pour vivre dans une société – l’Arabie saoudite – qui abhorre tout ce que ce rugueux milieu aime. Tout sauf peut-être l’argent, comme la couleur de la médaille avec laquelle il a quitté l’Inter en 2023.
Federico Dimarco : Comme Giuseppe Meazza, il est le fils d’un vendeur de légumes du quartier de la Porta Romana. Comme Giuseppe Meazza, il est né avec le sang noir et bleu. Comme Giuseppe Meazza, il mériterait qu’on rebaptise San Siro à son nom… ou au moins ce long couloir gauche qu’il ne finit plus de labourer.
Lautaro Martínez : Un enfant du Racing Club devenu empereur à l’Inter ? Le biopic de Diego Milito est en bonne voie. Et rien que pour avoir doublé Adrien Brody au casting, bravo !
Nicolò Barella : La dernière fois qu’il a croisé le trophée aux grandes oreilles, il n’était qu’un joueur de plus que l’Italie aurait adoré aimer pendant 10 ans, mais dont elle savait qu’il se perdrait forcément en cours de route. Deux ans plus tard, le revoilà au rendez-vous et rien, même pas ces golfes qui se creusent, ne peut susciter de la déception. Allez plus que huit ans à tenir.
Hakan Çalhanoğlu : C’est bon, son ex va enfin pouvoir lui lâcher la grappe ! Avec 181 matchs contre 172, le Turc a officiellement disputé plus de matchs pour l’Inter que pour le Milan. Et quoi de mieux qu’un titre européen pour sceller cette union ?
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