PSG : Qui après Le Guen ?
Le Guen dehors, tout redevient possible à Paris. De Kombouaré à Rijkaard en passant par Fernandez et Lenoardo, revue d'effectif des candidats possibles au banc parisien. Qu'ils soient plus ou moins crédibles importe peu : ici c'est Paris !
Le scénario L1
Bon bah on va pas se mentir : Paris, c’est fini. Oubliées les années Canal, les grands noms, les trophées. Aujourd’hui, le PSG est un club de L1 comme un autre. Le Guen parti, c’est donc au milieu de tableau que Bazin ira pêcher son remplaçant.
Le nom qui revient le plus : Antoine Kombouaré. Sur le papier, le profil de “Casque d’or” est parfait : ancien joueur de club époque Canal, première expérience d’entraîneur réussie, fraîcheur du débutant, et même un passage concluant à la réserve du PSG sous Luis II. Sur le terrain, c’est autre chose : le garçon est connu pour rentrer dans ses joueurs, insulter les arbitres, et passer au moins un jour par semaine en commission de discipline. Carotte et bâton, donc. Le risque : voir l’Antoine sortir en conférence de presse le 22 long rifle à la première crise sportive. Ou le voir fracturer l’arcade de Rothen à sa première jérémiade.
Si c’est pas le Kanak de Valenciennes, ce sera peut-être le Corse de Nice. Grillé par Deschamps pour le poste à l’OM, Frédéric Antonetti semble en course pour le PSG. Son problème, c’est qu’il a le même côté sanguin que Kombouaré, plus un autre désavantage, et un sacré : l’accent. L’an dernier, Michel Moulin avait déjà trébuché sur le même obstacle.
Qui, alors ? Eh ben ils ne sont pas 3000. Rudi Garcia ? Pas con : né en banlieue parisienne et supporter notoire du PSG, qu’il rêverait d’entraîner, le coach de Lille a réussi à transformer une équipe solide et ennuyeuse en une escouade offensive, sans véritable numéro 9 qui plus est : pile le challenge parisien de 2010. Surtout que Garcia, qui ressemble à un jeune Le Guen – sympathie et beau jeu en plus -, pourrait ramener Bastos, Obraniak ou Mavuba dans ses valises. Bref, la panoplie idéale. Bazin si tu nous entends…
Le scénario canal historique
Quoi, un changement d’entraîneur à Paris et on n’a même pas prévenu Luis ? Oh ! En train de sauver Reims, Fernandez ne manque pas de bulles. 1) il aime le club parisien. 2) en quelques mois, il a encore fait des miracles et transformé ses « joueurs » de Province en machines à gagner. Si Bazin le rappelait, Luis pourrait en outre rapatrier Jérôme Leroy, et trouver une petite place à Llacer dans l’organigramme du club : le rêve de Boulogne.
Sinon, il y a Ricardo, bientôt viré de Monaco. Lui aussi connaît bien la maison, lui aussi a déjà ramené du trophée (Coupe de France et Coupe de Ligue 98, finale de Coupe des Coupes 97), et lui aussi a déjà pris un bon paquet de vannes quand il tenait le banc de Paris : un profil impeccable, donc.
Et pourquoi pas un ticket Luis-Ricardo, tiens ? S’ils ont besoin d’un « manadjeur à l’anglaise » , les deux gars pourront appeler Carlos Bianchi. L’ancienne gloire seventies du club se fait chier à Boca, dans un poste de directeur technique qui ne sert à rien.
Tant qu’à parler d’Amérique du Sud, une autre idée de triple ticket vient d’ailleurs à l’esprit : Valdo-Raï-Leonardo, soit les trois hommes maîtrisant le mieux la langue française à avoir jamais porté le maillot parisien. On n’est pas sûrs de voir des victoires, mais niveau classe, ce serait impeccable, il faut bien l’avouer. Comme un retour au PSG Hechter, en fait.
Le scénario James Bond
Ici c’est Paris ! Tour Eiffel, boîtes de nuit, Champs Elysées et Pink Paradise, le PSG ne sera jamais un club comme les autres. Et s’il y a un homme qui l’a compris, c’est bien Charles Villeneuve. Mis de côté par Bazin, Charly prépare son retour, avec des investisseurs persiques plein les poches du treillis.
Son rêve : Arsène Wenger sur le banc, et des champions 98 en veux-tu en voilà. Après Makélélé et Giuly, on le voit bien revenir cette année avec Vieira, Gallas et Pirès. Si Villeneuve rate son coup d’État, ce ne sera pas une raison pour perdre espoir. L’Europe entière est remplie d’entraîneurs prestigieux prêts à tous les sacrifices pour emmener leurs femmes rue St Honoré. Dans le désordre, Klinsmann, Rijkaard, Van Gaal, Ranieri, Ancelotti. Et Johan Cruyff, il fait quoi l’an prochain ?
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