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PSG-Inter : un peu plus près des étoiles
En quête de sa première Ligue des champions, le Paris Saint-Germain retrouve ce samedi soir l’Inter Milan pour une finale inattendue en début d’année, mais à laquelle personne ne trouve rien à redire aujourd’hui.

La date est cochée depuis le soir du 7 mai pour les plus superstitieux, depuis le début de saison pour les ambitieux et, au fond, depuis une éternité pour des joueurs, des supporters et un peuple tout entier qui ne demande qu’à s’endormir la tête dans les étoiles, cette nuit, à Munich et partout ailleurs. Voilà ce 31 mai 2025 arrivé, devant nous, devant eux et devant l’histoire d’un football français qui attend toujours de voir la Ligue des champions rentrer au pays pour la première fois au XXIe siècle, et depuis 1993, année sacrée pour les Marseillais et ancrée dans les caboches à force de traverser un désert improbable pour l’un des « cinq grands championnats ». Plus de 30 ans plus tard, le PSG a une deuxième chance après 2020, cette fois face à l’Inter, qui retrouve un sommet visité un peu plus récemment (2023). Paris se retrouve devant son obsession depuis le début de l’ère QSI, son destin, sa montagne, son Everest. Au bout, peut-être, se trouve un grand bonheur.
Des certitudes aux quatre coins du terrain
À Munich, dans le stade de l’équipe même qui l’avait privé du graal européen il y a cinq ans, la troupe de Luis Enrique pourra compter sur le soutien indéfectible de ses supporters, qui commençaient à pulluler vendredi dans le centre-ville de la capitale bavaroise, même s’ils étaient encore en sous-nombre en comparaison des Italiens, déjà présents en masse en Allemagne. Certains fans franciliens pouvaient même être aperçus à la recherche de billets, la veille du match. La finale se déroulera dans un cadre idyllique, puisque le mercure devrait flirter avec les 30 degrés. Sur le terrain, deux dynamiques impressionnantes, mais différentes.
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— UEFA Champions League (@ChampionsLeague) May 30, 2025
Si Paris a fini sa saison sans fausse note, empochant championnat et Coupe de France, l’Inter s’est pris les pieds dans le tapis et a laissé au Napoli le soin de célébrer un nouveau Scudetto, tout en s’inclinant en demi-finales de Coupe d’Italie contre son rival du Milan. D’un triplé retentissant, l’Inter n’a plus que la Ligue des champions en ligne de mire. Suffisant pour sauver une saison, et bien plus encore. Cela sera-t-il une pression ou une force pour les Lombards ? Reste qu’en 2025, les Nerazzurri n’ont perdu qu’à six reprises, et qu’à l’exception d’une double confrontation folle face au Barça (6 buts en 2 matchs), ils n’ont encaissé que cinq buts avant d’atteindre le dernier carré et s’appuient sur la même ossature depuis plusieurs années. Cette ossature, Luis Enrique aussi l’a trouvée, l’a peaufinée, au point de s’appuyer aujourd’hui sur un onze de départ rodé. Résultat, Paris n’a perdu que quatre fois en 2025, et ressemble à un véritable rouleau compresseur, qui devrait avoir le ballon sur la pelouse de l’Allianz Arena.
Papouilles, langue de bois et grand soir
À la veille de la rencontre la plus importante de leur saison et peut-être même de leur vie, les différents acteurs présents n’ont pas cherché à défrayer la chronique devant la presse. Ousmane Dembélé a rapidement planté le décor au détour d’une question sur Kvaratskhelia. « On ne parlera pas de stratégie », a-t-il ainsi lâché, avant d’accepter de faire un constat sur ses adversaires de samedi : « Ils savent bien défendre, attaquer, faire le dos rond pendant le match. » Détendu, il s’est même permis une boutade sur son pote Benjamin Pavard : « J’espère que demain ce ne sera pas son jour. » De son côté, le capitaine Marquinhos a encore joué sur la corde sensible et sorti la carte des émotions : « Je suis amoureux de cette équipe. »
Il s’est même permis de reprendre les mots de Kylian Mbappé, sans le citer, et le fameux « il n’y a pas de secret : bien manger, bien dormir ». S’il a confié avoir « travaillé pendant la semaine » sur le fait d’être opposé à deux attaquants axiaux, Luis Enrique s’est lui aussi attardé sur le sujet : « Ça change des choses, surtout quand il faudra presser. Il faut rester très attentifs. On ne va rien changer à notre façon d’attaquer et de défendre. » Pas inquiet pour un sou, il a une nouvelle fois souligné le fait d’avoir « un des meilleurs effectifs d’Europe ».
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Côté Inter, on pouvait trouver au menu de Nicolò Barella des compliments à ses vis-à-vis de l’entrejeu (« le milieu de terrain du PSG est très fort ») ou une petite taquinerie à son pote Gigio : « Oui, Donnarumma et moi sommes amis. On a parlé hier, mais de tout sauf de football. J’espère qu’il se comportera bien demain et qu’il ne gagnera pas. » Derrière tout ça, une avalanche de poncifs, comme « notre force réside dans le fait que nous formons une véritable équipe ». Des généralités auxquelles n’a pas échappé Lautaro Martínez, plusieurs fois interrogé sur ses ambitions personnelles et sur le Ballon d’or, et qui a tout de même glissé sur quoi l’Inter avait logiquement bossé ces dernières semaines : « Comme je l’ai déjà dit, il faut jouer un match parfait, peaufiner chaque détail […] et se concentrer sur les contre-performances du PSG », ajoutant ensuite que l’Inter aurait un œil attentif sur l’ancien du Napoli, Kvaratskhelia. Simone Inzaghi s’est lui aussi laissé aller au jeu du bluff ou de la grande décla, indiquant une volonté de conserver un peu plus le ballon, délaissée face au Barça (29% de possession) : « Nous allons essayer de faire circuler le ballon avec précision et de conserver la possession pour ne pas leur donner le ballon. »
L’heure ne sera plus aux câlins et à la grande amitié, ce samedi soir, entre deux équipes qui ont chacune traversé les épreuves au fil de leurs aventures respectives. L’Inter comme le PSG savent mettre de la folie, revenir de nulle part et souffrir, puisqu’il faut souvent ces trois éléments dans un cocktail gagnant en Ligue des champions. Pour les Italiens, ce sera avec les Français Marcus Thuram et Pavard, qui devrait retrouver sa place et pousser Bisseck sur le banc. « S’il est en forme, il jouera », confiait Inzaghi, serein « car je peux choisir mes joueurs », avec un groupe au complet pour la troisième fois de la saison seulement. En face, le Paris Saint-Germain se présente sans absents majeurs, sans crises, sans polémiques et dans une forme de confiance générale déroutante pour un club qui ne savait plus vivre que dans la panique et le bazar, ces derniers temps. Le foot est repassé au premier plan, c’est une belle nouvelle : une finale de Ligue des champions se joue sur un terrain, et pas ailleurs.
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Ce soir, tension max devant le match alors @BetssonFR régale 🤌
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Par Julien Faure, à Munich