Il n’y aura pas eu de retournement de situation miracle pour la dernière journée de Serie A : fort d’un succès à la maison contre Cagliari (2-0), Naples s’offre le quatrième Scudetto de son histoire, laissant l’Inter sur le carreau, malgré sa victoire à Côme (0-2).
Naples 2-0 Cagliari
Buts : McTominay (42e) et Lukaku (51e) pour Naples
Deux équipes au coude-à-coude toute la saison et à un point d’écart au soir de la dernière journée, deux rencontres jouées simultanément pour décider du titre et tous les yeux des tifosi italiens rivés sur leurs télés : il y avait de quoi sortir le pop-corn ce vendredi soir du côté de la Botte. Au bout du bout, la 123e édition de la Serie A aura vu Naples être sacré pour la quatrième fois de son histoire, deux ans après un titre légendaire qui avait redonné ses lettres de noblesse à un grand du football italien trop longtemps silencieux. Cagliari, qui ne jouait plus rien, a servi de punching-ball à des Napolitains déterminés à aller chercher le Scudetto (2-0), alors que l’Inter avait pourtant fait sa part du boulot à Côme (0-2) et termine donc dauphin, à une petite longueur.
Un héros nommé McTominay
Les Milanais avaient tout de même des raisons de croire à un improbable miracle : ce sont eux qui ont marqué le premier but de la soirée, par l’intermédiaire de Stefan de Vrij, d’une tête limpide sur corner (0-1, 20e). À ce moment précis de la soirée, l’Inter était donc en tête, prenant un point d’avance sur Naples, tenu en échec jusque-là. Un soupçon de stress a sans doute parcouru les rangs du stade Diego Armando Maradona, qui a dû patienter jusqu’à la fin de la première période pour exploser. Sur un centre venu de la droite, Scott McTominay a surgi dans la surface et placé un retourné acrobatique fantastique, qui restera à coup sûr dans l’histoire napolitaine (1-0, 42e). Les feux d’artifice étaient déjà envoyés dans la ville de Naples, alors que dans le même temps, l’Inter se rendait la tâche un peu plus facile, avec une exclusion avant la pause de Pepe Reina – sorti sous une ovation, et qui prendra donc sa retraite sur un rouge –, obligeant Maxence Caqueret à laisser sa place au portier français Jean Butez. Il faut dire que Simone Inzaghi avait déjà quelque peu abdiqué avant la partie : avec la finale de Ligue des champions prévue dans huit jours, l’entraîneur italien avait choisi de laisser une bonne partie de ses titulaires sur le banc au coup d’envoi.
Il y eut d’ailleurs encore moins de suspense dès le retour des vestiaires, avec le but du break pour le Napoli, signé Romelu Lukaku, à la suite d’une percée tout en puissance – du Lukaku dans le texte –, d’une frappe du gauche (2-0, 51e). C’était alors reparti pour une fournée de célébrations dans le stade et en dehors, avec le Belge torse nu pour enflammer tout le monde. Le but de Joaquín Correa, quasiment simultané, sur l’autre terrain, devenait déjà anecdotique (0-2, 51e), puisque tout le monde avait bel et bien compris que le titre ne filerait plus entre les doigts des hommes d’Antonio Conte. La fête s’annonce totale à Naples ce soir et dans les prochains jours, alors que l’Inter va devoir remettre la tête dans le guidon et défier la montagne Paris Saint-Germain à Munich la semaine prochaine.