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- Retraite internationale de Messi
Pourquoi Messi va revenir et gagner le Mondial 2018
Il a annoncé sa retraite internationale après une troisième finale perdue consécutivement. Mais Leo Messi reviendra. Voilà pourquoi.
« Je pense qu’il a réagi à chaud. Il a dit ça car on a laissé passer une grande chance de remporter un titre. Je n’imagine pas une sélection sans Messi. Je pense qu’il réfléchira. » Alors que le monde entier apprend la retraite internationale de Messi, Romero, cadre de cette Albiceleste comme Mascherano, tente de se rassurer. Comme le fait toute une patrie, consciente de voir le génie qu’elle a enfanté s’en aller pour de bon. Et il y a des raisons d’y croire. Messi reviendra, voilà pourquoi.
Parce que la Russie arrive
Le 12 août 2004, Zidane disait abandonner les Bleus, à 32 ans. Un an plus tard, il revenait sur sa décision. Bien sûr, les situations ne sont pas comparables. Jamais le génie français n’a subi la pression avec laquelle Messi débarque en Argentine à chaque rassemblement de la Selección. Mais on peut imaginer un tel scénario avec le 10 argentin. Tous les éléments sont réunis. Dans deux ans, la Russie accueillera le Mondial. Celui qui aurait dû être le dernier de Messi avant cette retraite anticipée. Alors que cette génération (Messi, Mascherano, Higuaín, Agüero, etc) pouvait atteindre son pinacle au Maracanã, elle a une nouvelle chance de soulever une Coupe du monde au Luzhniki. Ensuite, Messi et consorts pourront ranger le maillot argentin. Ou même attendre la Copa América 2019 et tenter de détrôner le Chili.
Parce qu’une génération incroyable arrive
Les arguments des pro-Messi en Argentine (oui, il y a des anti-Messi…) pullulent. Il n’est pas épaulé comme Maradona en 1986, les joueurs qui l’accompagnent ne sont jamais au même niveau qu’en club, et aucun sélectionneur n’a su trouver la formule pour que la Pulga évolue comme au Barça. Après les échecs de 2014 et 2015, l’Argentine prônait le changement. Mais il n’est jamais arrivé. Seul l’avènement de Ramiro Funes Mori en défense montre une volonté de rénovation insufflée timidement par Tata Martino. Mais dans chaque ligne, l’Argentine possède des espoirs mondiaux qui attendent leur heure en sélection. Dans les cages, Gerónimo Rulli n’a toujours pas disputé une seule minute sous le maillot ciel et blanc. Augusto Batalla, gardien de River, regarde aussi tous les matchs à la télévision, alors que Martino l’a souvent décrit comme l’avenir au poste. En défense, on attend toujours les convocations de Mammana, future recrue lyonnaise, ou de Victor Salazar, latéral droit de Rosario Central. Au milieu, Matías Kranevitter devrait s’imposer comme le futur patron de cette sélection. Alors qu’Higuaín portera toute sa vie le fardeau des occasions manquées en finales, Icardi, Correa, Calleri, Vietto, Dybala représentent une alternative solide. Bref, les Jeux olympiques devraient permettre à certaines pépites argentines de confirmer et de redonner espoir à Messi, qui pourrait être bien mieux entouré à l’avenir.
Parce que la fédé argentine va exploser
« Nous ne demandons pas grand-chose. Le minimum. À savoir voyager, se reposer et bien préparer les matchs. Ce n’est pas la première fois, cela fait longtemps que cela se passe comme ça et que nous, les joueurs, nous ne disons rien, il est temps que les choses changent. J’aimerais que l’AFA sache ce dont la sélection argentine, qui est l’une des meilleures au monde, a besoin. »
Après avoir publiquement critiqué la Fédération argentine sur Instagram, Messi s’expliquait en conférence de presse avant la finale. Une chose est sûre, le désordre de l’AFA a aussi pu pousser Messi à se retirer. Imaginez-donc, la meilleure sélection au monde (selon le classement FIFA) représentée par des dirigeants incapables d’organiser une élection sans corruption. Par une fédé qui doit payer en fin de mois 300 salariés, mais qui n’a pas les ressources pour. Par une Fédération placée sous tutelle par la FIFA, qui ne sait toujours pas comment son championnat local va se dérouler à la rentrée. Un chaos total qui devrait prendre fin bientôt, avec des démissions à la pelle et l’intervention de l’instance du football mondial. Une (petite) raison de croire au retour de Messi.
Parce qu’il ne peut pas partir sur cela
Tout simplement.
Par Ruben Curiel