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Matías Kranevitter, le nouveau « cinco »

Par Ruben Curiel
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Homme clé du système de Marcelo Gallardo à River Plate, Matias Kranevitter attire tous les grands clubs d'Europe. Le jeune numéro 5 argentin, sorte de Mascherano 2.0, fait aussi revivre Fernando Redondo. Et ça, en Argentine, on aime.

21 septembre 2014, contre Indepentiente, le jeune Matías Kranevitter vient se frotter à Federico Mancuello, milieu de terrain star d’Independiente. Résultat, une fracture du pied et trois mois en dehors des terrains. Cette blessure arrive au pire moment pour River Plate qui lutte alors pour le titre, et se bat pour remporter la première Copa Sudamericana (petite sœur de la Copa Libertadores) de son histoire. « C’est une pièce clé, et nous sommes très déçus de le perdre » se lamentait Marcelo Gallardo. Mais l’entraîneur de River trouvera la solution pour remplacer son jeune chien fou : l’expérimenté Leonardo Ponzio retrouve sa place de titulaire (perdue au détriment de Kranevitter) au milieu de terrain des Millonarios. Paradoxalement, c’est déjà le tournant de la jeune carrière du « Colo » .

Élève de Gallardo, relève de Mascherano

Le numéro 5 originaire de Yerba Buena, ville de la province de Tucumán, regardera ses copains laisser filer le titre dans un match décisif face au Racing. Pire, il rate le train de l’Albiceleste d’un Tata Martino sous le charme de cette évolution de Mascherano et Redondo. Mais il reviendra à temps pour soulever la Copa Sudamericana dans une finale maîtrisée face aux Colombiens de l’Atlético Nacional. De retour en tant que titulaire en début d’année 2015, le milieu à la vision de jeu exceptionnelle a lutté pour regagner sa place. Une force de caractère qui contraste avec les larmes qui ont coulé sur ses joues lorsqu’il a appris le diagnostic de sa blessure l’an passé.

Désormais, à 21 ans, « Krane » tient le mitard de River a lui tout seul. Il s’adapte au 4-4-2 et au 3-4-3, les deux schémas favoris de Gallardo. Aidé par l’abattage défensif de Carlos Sánchez et d’Ariel Rojas, Kranevitter remplit parfaitement le rôle de « cinco » à l’argentine, cher aux supporters de River Plate. En effet, ce poste a été occupé par des légendes riverplatenses telles que Pipo Rossi, Reinaldo Mero, Matias Almeyda ou encore Javier Mascherano. L’entraîneur de River Plate a même mis de côté le traditionnel « doble cinco » (ressorti uniquement lors du Superclásico aller en Copa Libertadores) de River pour confier les clés du jeu à l’aîné des six frères Kranevitter.

De caddie à chef d’orchestre

Et Gallardo le sait, son joyau doit être poli. Pour cela, l’ancien joueur du PSG inonde Kranevitter de séances vidéos : « Il me montre des vidéos de Busquets et de Pirlo. Le premier pour le placement, le pressing vers l’avant et les sorties défensives sur les côtés. Le deuxième pour la lecture du jeu, la première relance et la frappe » raconte le milieu défensif. Résultat, le numéro 5 du club de Nuñez fait du jeu simple un culte. Du coup, l’Argentine s’empresse de comparer le « Tucumano » à Mascherano. Mais s’il semble emprunter le chemin du « Jefecito » , Kranevitter s’affiche plus en meneur de jeu reculé, avec le jeu de passe de Redondo et la hargne d’un Cholo Simeone. D’ailleurs, l’entraîneur de l’Atlético Madrid a récemment affirmé son intérêt pour le cinco de River. Simeone voudrait même amener à Madrid unpack millonario avec le jeune Emanuel Mammana, défenseur central prometteur du club entraîné par Gallardo. C’est aussi Roberto Ayala, légende argentine et désormais directeur sportif de Valence qui est tombé sous le charme de Krane. L’année dernière, Kranevitter a profité de ses vacances à Rome pour obtenir le passeport italien. Ainsi, il n’occuperait pas une place d’extra-communautaire dans le futur grand club qui accueillera la promesse argentine.

Le jeu tout en pression prôné par Gallardo fonctionne grâce au rendement de son milieu défensif. Avec Kranevitter, l’entraîneur disciple de Marcelo Bielsa a trouvé un « tiempista » capable de gérer l’équilibre du jeu de la meilleure équipe argentine de la saison 2014-2015. À 21 ans et le Vieux Continent à ses pieds, Kranevitter possède déjà un palmarès bien fourni : un titre de champion d’Argentine en 2013-2014, une Supercoupe, ainsi que la Copa Sudamericana glanée par River l’année passée. Ce soir contre Boca Juniors, pour le match retour des huitèmes de finale de Copa Libertadores, le jeune qui a commencé à gagner de l’argent en faisant le caddie de son père golfeur tentera comme à l’aller d’éteindre le milieu de terrain de Boca. Certainement accompagné par Leo Ponzio, celui qui a affirmé dans un entretien avec Olé que son jeune coéquipier était « le meilleur milieu d’Argentine » , Kranevitter répète dans la presse argentine qu’il rêve de soulever la Libertadores avec River. Avant de viser bien plus haut. L’Argentine, qui vient de dire adieu à son « Último Diez » avec la retraite de Román Riquelme, peut saluer l’avènement de son « Nuevo Cinco » .

Par Ruben Curiel

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