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Pourquoi la retraite de Zlatan est une aubaine pour la Suède

Par Kevin Charnay
4 minutes
Pourquoi la retraite de Zlatan est une aubaine pour la Suède

La vie après Zlatan Ibrahimović. Depuis l'annonce de sa retraite internationale, la Suède se reconstruit sur d'autres bases, moins clinquantes, mais qui lui permettent au moins de diversifier ses armes.

« Lors du dernier rassemblement avec l’équipe nationale, je lui ai envoyé une photo de la salle où on a l’habitude de prendre les repas avec ce message :« Reviens ! »Ce n’est pas une demande relou genre :« Allez, s’il te plaît, tu dois absolument nous aider. »Je demandais ça en tant qu’ami, en tant qu’international. » Comme l’a expliqué Jimmy Durmaz dans les colonnes de L’Équipe, le vide est immense en Suède depuis la retraite internationale de Zlatan Ibrahimović à l’issue de l’Euro raté en France. Après quinze années passées en sélection, le Z laisse un trou béant derrière lui. Pendant sa période internationale, le meilleur buteur de l’histoire de la Suède (62 buts) a inscrit près d’un tiers des buts de son équipe. Et ceux qui sont censés prendre la relève sur le front de l’attaque – Ola Toivonen, John Guidetti, Marcus Berg, Emir Kujović, Christoffer Nyman – n’ont marqué que 22 buts sous le maillot jaune et bleu en cumulé, avec à peu près autant de sélections que Zlatan à eux cinq (113 pour les cinq, 116 pour Ibra). Pourtant, que Jimmy Durmaz se rassure : peu importent les chiffres, la retraite d’Ibrahimović ne peut qu’être bénéfique à la Suède.

De la place pour les autres

Pendant l’Euro 2016, les trois matchs de la Suède illustrent parfaitement les qualités et les défauts de l’équipe. Un bloc défensif solide et solidaire, contre lequel les Belges et les Italiens butent pendant plus de 80 minutes, mais un criant manque de créativité offensive. Pendant toute la compétition, comme lors des dix dernières années, les Suédois ne comptent que sur leur star, Zlatan Ibrahimović, pour faire la différence en attaque. « On savait qu’il fallait être costaud défensivement et qu’il suffisait d’une occasion à Zlatan pour marquer » , concède Jimmy Durmaz, toujours à L’Équipe. Sauf que quand le géant n’est pas dans un bon jour, comme ça a souvent été le cas dans ce championnat d’Europe, ou que l’équipe adverse est suffisamment intelligente pour bloquer toutes les lignes de passes en sa direction, les Suédois pataugent dans la semoule.

« Notre idée était toujours de donner le ballon à Zlatan. Cela a souvent marché lors des différentes campagnes de qualification. Mais quand cela coinçait, on avait tendance à tous reculer d’un pas. Sans lui, ce sont donc deux pas en avant que l’on doit faire. Si on avait fait cela avec Zlatan, on aurait été meilleurs. Mais on lui faisait trop confiance et on lui donnait le ballon au lieu de prendre des risques. Dans le fond, ce n’est pas lui qui bridait l’équipe, mais nous qui ne prenions pas assez de responsabilités. » Un statut de superstar, de toute-puissance sportive et médiatique, dans un pays qui lui accorde une place jusque dans le dictionnaire, qui empêchait ses coéquipiers d’exister.

L’émergence de nouveaux cadres

Or, son départ, combiné à ceux des immortels Kim Källström et Andreas Isaksson, permet enfin un vrai nouveau départ. Le nouveau coach Janne Andersson a vite compris qu’il fallait responsabiliser ses nouveaux cadres, que ce soient Marcus Berg, John Guidetti, performant au Celta Vigo, Marcus Lindelöf, titulaire et convaincant à Benfica, Martin Olsson, rassurant dans son couloir gauche à l’Euro, ou Jimmy Durmaz, l’un des nouveaux fers de lance de l’attaque toulousaine. « Depuis l’arrivée d’Andersson, il y a une autre dynamique dans le groupe. On sait qu’on n’a pas la meilleure équipe, mais on fait tous un peu plus d’efforts qu’auparavant(quand il y avait Zlatan, ndlr) » , confirme ces derniers.

Le départ de l’ancien Parisien semble permettre une désinhibition et prise de conscience pour ce groupe assez jeune. Sans lui et sans véritable leader technique, il va falloir se bouger et faire plus pour construire un vrai groupe. Avec de nouvelles têtes sur chaque ligne, Olsen dans les cages, une nouvelle charnière centrale Granqvist-Lindelöf et un nouveau couloir droit Durmaz-Lustig, le sélectionneur suédois abonde dans cette idée de nouveau cycle. Et pour l’instant, la transition s’opère sans encombres. En trois matchs de qualification, les Suédois comptent sept points, autant que la France, avec deux succès contre la Bulgarie (3-0) et le Luxembourg (1-0) et un match nul contre les Pays-Bas (1-1).

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