Pourquoi il faut regarder Liechtenstein-Arménie

Deux équipes à la dynamique exceptionnelle

Les deux nations restent sur une année 2020 classée grand cru. Pour le Liechtenstein, il s’agit même de sa meilleure année depuis son intégration à la FIFA, en 1982. Le bilan ? Six matchs, deux victoires, deux nuls, deux défaites, cinq buts marqués et six concédés. Des statistiques dignes d’un 9^e de Ligue 1 qui pourraient faire rougir les Girondins de Bordeaux. De l’autre côté, la sélection arménienne a également connu une superbe année. Comme la Nati, l’Arménie a bouclé 2020 avec trois succès, deux nuls et une défaite, pour une promotion historique en Division B de Ligue des nations. Les adversaires ? Peu importe. Qu’il s’agisse de Gibraltar, Saint-Marin ou encore Malte, ne pas perdre est déjà un sacré exploit pour le Liechtenstein, 181^e nation mondiale, alors que l’Arménie reste sur un succès contre l’épouvantail qu’est la Macédoine du Nord, qualifiée pour l’Euro 2021.

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— Official Armenian FF (@OfficialArmFF) November 18, 2020

Le huis clos ne gênera personne

En périphérie de la mégalopole Vaduz, capitale de la principauté du Liechtenstein, le Rheinpark Stadion trône sur les bords du Rhin, à la frontière avec la Suisse. Autant dire que les termes « ultras » ou même « ambiance de feu » ne sont pas les plus appropriés. Avec ses 6 441 places, l’antre du FC Vaduz ressemble plus à une arène où les familles se rendent en toute quiétude, parsemant avec légèreté les gradins, sans un mot plus haut que l’autre. Alors le huis clos forcé par la crise sanitaire, ce n’est pas ce qui va inquiéter le prince du Liechtenstein.

Vous vouliez du foot amateur ? Vous aurez encore mieux

Depuis mercredi, la FFF a officialisé l’arrêt des championnats amateurs en France. Une décision inéluctable et qui ne changera pas grand-chose au quotidien des Français, vu que les derniers matchs vécus derrière la main courante remontent au mois d’octobre. Nombreuses sont les voix qui s’élevaient malgré tout pour réclamer le retour du foot qui sent bon la merguez et la buvette. Il n’y aura pas ce mélange d’odeurs agréables derrière votre télévision ce jeudi soir, mais quoi de mieux qu’une affiche digne d’un sixième tour de Coupe de France, dans un stade encerclé par les champs et un fleuve au cœur des Alpes, pour se rappeler les bons souvenirs d’un foot imparfait, mais tellement réconfortant ?

Noah Frick et Tigran Barseghyan, les apôtres du football plaisir

Avec un peu plus de 38 000 habitants, le Liechtenstein est l’un des pays les moins peuplés du monde. Pourtant, malgré une population équivalente à celle d’Aurillac, la petite nation parvient à sortir des jeunes talents comme Noah Frick, le benjamin de la sélection. À 19 ans, le joueur de Neuchâtel, pensionnaire de D2 suisse, se révèle être un milieu de terrain polyvalent, élégant et très à l’aise balle au pied. Il faut dire qu’être le fils de la légende Mario Frick, joueur le plus capé de l’histoire du Liechtenstein, est un bon début pour se faire un place dans les rangs de la Nati. Tout comme répondre officiellement au nom de Noah Zinédine Frick, en hommage à deux figures du sport français qu’on n’a même pas besoin de citer.

Côté arménien, Henrik Mkhitaryan sera absent pour cause de blessure. Et alors ? L’Arménie regorge de talents qui ne demandent qu’à se montrer. Parmi eux, Tigran Barseghyan, 34 sélections au compteur. Puissant et rapide, le pitbull d’Astana se distingue également par un pied gauche redoutable d’efficacité, même si, comme tout gaucher qui se respecte, son pied droit ne lui sert qu’à courir. Élu meilleur joueur d’Astana en 2020, un an seulement après son arrivée au Kazakhstan, Barseghyan est un détonateur capable de faire la différence et de créer de la magie avec sa patte gauche, distillant pralines et crochets dévastateurs. Le Robben arménien, en somme.