OL – PSG : Hold up au SdF
80ème minute, tournant du match : Pauleta sort, Luyindula rentre. Surtout, Pedro prête son brassard à Sylvain Armand. Donnez des responsabilités à l'ancien Canari, voilà ce qu'il en fait. Alleluïa, le Lyon 2007/2008 est le meilleur cru d'Aulas si l'on s'en réfère à son palmarès. Promis, l'année prochaine, Lyon rendra tout ce qu'il a volé au football français.
Lyon a gagné salement, Lyon a gagné quand même. L’OL façon petit Poucet de cette finale est donc venu à bout de l’ogre de la capitale (1-0 ap, but de Govou 102′, assisté de messieurs Keita et Armand).
A plusieurs reprises, le PSG a effleuré la récompense métallique, mais à chaque fois, M.Kalt et les soldats de Coupet ont souillé les illusions parisiennes.
Hier, Paris n’était pas Paris. Football léché, jeu en mouvement et grosse maîtrise au milieu de terrain. Alors que la recette du bonheur (Maintien + Coupe de la Ligue = Amour) avait trouvé sa source cette saison dans l’approximation et la douleur, les ouailles de Le Guen ont décidé pour le coup de jouer au ballon et ont semblé bizarrement sûrs de leur force : pas habitué à dominer de la sorte, c’est dans la finition que Paris aura manqué de réussite. Une tête de Camara qui claque la barre (10′), une frappe lourde de Pauleta dégagée miraculeusement par Réveillère (32′)…
Incontestablement, le fucking tournant du match s’est déroulé à la 63′, minute choisie par le quatuor magique (Boumsong, Kalt, Coupet, Källstrom) pour sauver la dignité de JMA.
Résistant à l’orage, Lyon n’avait plus qu’à poireauter les mains sur les hanches jusqu’à un signe du destin, ou de Sylvain Armand. La providence se faisant attendre, Armand a décidé de se signaler, se trouant au marquage de Keita, dont le contrôle de la joue s’est transformé en passe décisive pour la révélation lyonnaise de la saison 2000/2001 aka Sid’ du Puy-en-Velay.
En marquant le seul but du match, Govou a surtout offert un cadeau empoisonné à Aulas, qui devra assumer les conséquences de sa décision sur le sort d’Alain Perrin, qu’il parte ou qu’il reste.
Sinon, Ben Arfa quittera le club rhodanien dans les semaines qui viennent. Euro ou pas, Hatem n’a pas foulé la pelouse dyonisienne, faut pas déconner. Homme du match lors des deux déplacements en L1 les plus médiatisés de la saison (Parc et Vélodrome), Ben Arfa a subi de plein fouet les conséquences de l’excès de confiance d’Alain Perrin. L’an dernier, lorsqu’il dirigeait Sochaux, Perrin avait déjà sanctionné Mike Isabey en lui donnant zéro minute et zéro syllabe sur la feuille de match.
Cet été, Lyon va tout perdre (même Réveillère) et devra reconstruire autour de Karim “Eczéma” et Hugo Lloris.
De leur côté, les maitres d’œuvre du chantier parisien auront plutôt intérêt à faire fructifier le temps de jeu accordé aux bambins. En ce sens, Chantôme pourrait vite devenir le nouvel ambassadeur du maillot Daniel Hechter, à moins que Wenger ne vienne foutre le dawa.
114′, la punchline du match émane des chicots de Denis Balbir, qui s’en prend à M.Kalt : « Les bancs sont à cran et monsieur Kalt en est largement responsable. Encore une fois, les arbitres donneurs de leçons depuis le début de la saison sont les premiers responsables des erreurs commises par les joueurs. […] Ah c’est vrai que les arbitres ou les superviseurs d’arbitres sont assez chambreurs sur France 2 Foot quand on arrive au stade, mais quand on voit l’œuvre de leurs protégés depuis le début de la saison, on ne peut que rigoler parce qu’il y a du travail, y a du travail… »
On n’a pas le même micro mais on a la même passion.
Pour finir, avalanche d’infos en vrac :
Pedro est mort. Fabio Grosso, décidément bien en France, a pompé le désastre capillaire de Fred. Moche. Enfin, Coupet part épauler Tony Parker chez les Spurs.
Matthieu Pécot
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