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  • Barcelone/Inter (1-0)

Mou-chés

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Mou-chés

L'Inter l'a fait. Et à 10 en plus. Après son splendide match aller, l'Inter a réalisé une performance monstre au retour afin de faire déjouer le Barça. Malgré des sueurs froides en fin de match, l'Inter et Mou ont réussi leur pari, et sont récompensés par une finale de Champion's League. Olé.

Ce matin encore, tout Barcelone y croyait. Opération remontada, t-shirt, prières et tout le tintouin. Aujourd’hui, c’est l’avenir du club qui se joue, son histoire, alors on ne rigole pas. On a même demandé à tous les enfants des écoles de Barcelone de se pointer en classe avec un maillot aux couleurs du Barça. Mes que un embrigadement. Qu’importe, tout Barcelone attend le match avec impatience. A commencer par la compo de Pep. Elle tombe, juste avant le match, et on apprend qu’Abidal est forfait. C’est Keita qui va jouer arrière gauche. Piqué et Milito seront dans l’axe. Alvès à droite. Xavi, Busquets et Touré forment le coeur de trois joueurs au milieu. Pedro est à gauche, Messi tantôt en soutien d’Ibrahimovic, tantôt à droite. Du coté de l’Inter, Pandev est lui aussi forfait. Il s’est fait une élongation. La compo de Mourinho est la suivante: Julio César – Maicon, Lucio, Samuel, Zanetti – Cambiasso, Motta – Eto’o, Sneijder , Chivu – Milito. Tout ce petit monde est fin prêt pour le coup d’envoi, avec soi disant le plus grand tifo jamais vu en Europe, et peut-être au monde. Il est immense, certes, mais c’est tout.

Sans surprise, le début de match est à l’avantage des catalans. Ils monopolisent la balle. Touré et Pique montent du coup plus haut que prévu, afin de déstabiliser les lignes de l’Inter. Alors l’Inter ne s’embarrasse pas, défend et balance sans se poser de questions. Pour les milanais, c’est simple, il faut gagner du temps et réduire au maximum les temps de possession de Xavi et les siens. Et puis, si elle se présente, jouer l’opportunité à fond… Alors l’Inter sort un coup, pour voir. Enfin Milito sort un coup. Complètement esseulé, il cherche le corner en vain, et Barcelone essaie de contre attaquer le plus vite possible pour profiter du fait que la défense de l’Inter ne soit pas encore en place. Trop tard. L’Inter est toujours en place.

23è minute, José Mourinho a sorti son petit carnet et gribouille dedans. On se demande vraiment ce qu’il peut bien noter. Rien peut-être, le Special One n’est pas un coup de bluff de près. Et les barcelonais non plus… Touché au visage par Thiago Motta, Sergio Busquets en rajoute des tonnes. Le catalan se jette au sol, se roule par terre de douleur, avant bien sûr de s’assurer, petit regard entre ses mains à l’appui, que sa ruse a bien marché. L’arbitre applique le règlement et colle un deuxième carton jaune à Motta sur ce coup aussi bête que Busquets est truqueur. A croire qu’on apprend aussi le vice à la Masia. En tout cas Barcelone est maintenant en supériorité numérique. Mais quelque part, l’expulsion de Motta a été utile pour l’Inter. Le rythme du match a sensiblement baissé, et la mi-temps approche sans que Barcelone n’ait eu de véritables occasions d’ouvrir le score. Ah si, Messi fait sa spéciale, je-rentre-depuis-la-droite-je-frappe-du-gauche mais Jules César veille au grain..

Barcelone a le jeu bien en main. Presque trop. En attaquant à dix, avec les montées de Pique et Touré, ils sont paradoxalement trop nombreux dans le camp intériste et les espaces s’en retrouvent trop petits. L’Inter ne demande que ça, d’ailleurs, elle défend le plus bas possible, histoire de réduire plus encore les espaces et d’enrayer ainsi le jeu barcelonais. Le travail défensif des hommes de José est vraiment remarquable. Barcelone a beau redoubler ses efforts et ses passes, ça ne prend pas. Et ça ne prendra pas. Paradoxalement, le Barça s’en sortait mieux à 11 contre 11. Bien joué, Sergio Busquets. Ibra, lui, est inutile à ce niveau de jeu, Pedro trop juste, Keita emmerdé, Messi muselé et Xavi pris en tenaille. Définitivement, l’Inter sait comment défendre contre cette équipe, et ça tombe bien, c’est exactement ce dont l’Inter a besoin. Le temps passe et joue en faveur de Mourinho et les siens. Sur son banc, José et de plus en plus serein ; sur le pré, Barcelone force et se précipite. Le temps continue de passer. Ibra, nul à chier, laisse sa place à Bojan. Entrée de Jeffren également, pour Busquets. Le rythme ne redecollera pas pour autant. Bojan ratera l’une des seules opportunités catalanes.

A dix, dont un roumain, un Samuel Eto’o sublime milieu travailleur, un Lucio crampé, un rejeté du Real (Cambiasso), un autre rejeté du Real (Samuel), et encore un autre rejeté du Real (Sneijder), l’Inter a littéralement étouffé les rêves de grandeur catalane. Une muraille de volonté et d’abnégation s’est dressée contre le jeu catalan. L’Inter était sans doute l’équipe la plus à même de contrecarrer les plans barcelonais. Le Mou reste le numéro un mondial quand il s’agit de faire déjouer l’adversaire. Vraiment, quel coach ce M.. Mais d’un coup, alors qu’ils semblaient au fond du trou, les barcelonais ouvrent le score! But de Piqué!! Un super crochet qui efface d’un coup César et Cordoba. Sans doute hors-jeu, le défenseur central une nouvelle fois en position d’avant-centre redonne l’espoir aux siens. Il reste cinq minutes à Barcelone pour marquer un but et l’Histoire. On ne peut s’empêcher de penser au finish contre Chelsea l’an passé. Barcelone y croit à mort. Xavi allume une lourde mèche sur les buts de Julio César. Puis Messi. Julio César encore. D’un coup, Barcelone s’est procuré plus d’occasions en trois minutes que depuis le début de la rencontre… Il reste deux minutes de jeu, plus le temps additionnel. Le stade se réveille enfin. Hurle sa joie quand les filets tremblent, mais le but est annulé, pour une main de Touré. L’Inter attend avec impatience le coup de sifflet final. Délivrance. Barcelone est abattu. Vu la fin de match, le coup était jouable, mais ils y ont cru trop tard. L’Inter les a endormi. José et les siens ont fait le match qu’il fallait. Ils peuvent maintenant laisser éclater leur joie. Il y a de quoi.

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