S’abonner au mag
  • France
  • Ligue 1
  • présentation
  • Montpellier

Montpellier, working class hérault

Anthony Cerveaux
4 minutes
Montpellier, working class hérault

Il est loin le titre. Après l'ivresse des sommets, Montpellier décuve. Exit René Girard, Jean Fernandez est appelé à soigner la gueule de bois. Et pour cela, il va devoir faire avec un recrutement limité et quelques départs notables.

Bilan de l’été

L’été dernier, du côté de Grammont, on se vantait sans retenue d’avoir réussi à conserver l’ensemble des champions de France – à l’exception notable d’Olivier Giroud – tout en recrutant sans frilosité (Congré, Mounier, Charbonnier, Herrera). La prouesse n’a pas été répétée. Dès l’hiver, le champion a commencé à se séparer de ceux qui ont construit sa gloire : Mapou Yanga-Mbiwa d’abord, presque inéluctable diront certains. René Girard ensuite, débarqué par Louis Nicollin dès les premières giboulées de mars. Impardonnable diront d’autres. Et puis, l’écrémage a continué pendant tout l’été à un rythme inquiétant : Bedimo, Estrada, Utaka, Charbonnier et surtout Belhanda. Même si ce dernier fut l’ombre de lui-même la saison dernière. Que reste-t-il donc à se mettre sous la dent ? Un vrai-faux feuilleton Maradona au printemps et le raté Djibril Cissé qui démontre, à qui en doutait encore, que de l’impertinence à la bêtise il n’y a qu’un pas qu’a trop souvent franchi Loulou depuis le titre. D’autant qu’un vrai buteur n’aurait pas été de trop à la Paillade. Jean Fernandez est donc arrivé, emmenant dans ses valises le véloce Djamal Bakar en fin de contrat à Nancy. International des moins de 19 ans, le prometteur Morgan Sanson a, lui, été chipé au Mans. À part ça, RAS. Ah si ! Sakha Tiéné est arrivé…

Coéfficient de résistance au PSG

100%. Montpellier a l’immunité pour les 10 prochaines années, puisque les Pailladins seront les seuls de la décennie à avoir raflé un titre au PSG qatarien. Et avec la manière. En revanche, les Héraultais ne pourront pas en dire autant face à Monaco. Depuis 1996, en 18 confrontations de Ligue 1, les joueurs du MHSC se sont inclinés 13 fois pour 5 matchs nuls. Une série qui fait peur.

Portrait robot

30% Hérisson – préférer l’appellation niglo. Animal comestible.
30% Orange mécanique – Le retour du haut de maillot couleur clémentine25% Bombes agricoles – Les saisons passent et se ressemblent niveau pétard à la Paillade.
15% Georges Frêche – Au nom du père

La banane

Elle est un peu facile, mais comment nier l’évidence. Arrivé d’Argentine la saison dernière où il venait d’inscrire 11 buts en 21 matchs, comparé dans son profil à Gonzalo Higuaín, auteur d’une préparation encourageante, Emanuel Herrera a ensuite enchaîné les déconvenues. En termes de réalisations d’abord, 6 petits buts en 32 rencontres de championnat. Mais surtout dans le jeu, où il n’a jamais paru en mesure d’influer sur l’attaque héraultaise. Quant à remplacer Olivier Giroud, n’en parlons même pas. Il faut dire que la tâche n’était pas simple. Remplacé au poste de titulaire à la pointe de l’attaque par Charbonnier, en milieu de saison, l’Argentin n’a jamais relevé la tête. Sans concurrence pour le moment, il pourrait, peut-être, retrouver de la confiance.

L’homme à suivre

Rémy Cabella a été de loin le meilleur joueur héraultais la saison dernière. Habile, vif et très souvent auteur du geste juste, Cabella a grandi dans l’ombre de Belhanda lors de la course vers le titre, mais aussi lors de l’exercice suivant où Réné Girard tenta pourtant de les associer dans l’entrejeu. Le jeune Corse, qui a pris sa place en même temps que le numéro 10 à l’international marocain parti exercer ses talents sur les bords de la Dniepr au Dynamo Kiev, va enfin pouvoir se libérer. Après avoir annoncé, non sans maladresse, son envie de jouer à l’OM, RC10 a gardé la tête froide, « refusant d’aller au clash » avec le club qui l’a formé depuis ses 14 ans. Aujourd’hui, il a les clés et la confiance de Jean Fernandez pour animer le jeu montpelliérain. Et si l’on en croit son compte Twitter, @remycabella10 a hâte d’en découdre dès vendredi contre Paris.

Ce qu’il va se passer cette saison

Un départ tonitruant contre le PSG dans un stade de la Mosson envahi par les touristes et puis Montpellier trouve son rythme de croisière, nettement plus bas que les normales de la saison 2011-2012, mais sur de meilleures bases que celles de 2012-2013. Il faut dire que le métronome Jean Fernandez est à la baguette. Au vu du départ de nombreux cadres, les jeunes sont à l’honneur, comme souvent dans l’Hérault, couvés par un entraîneur rigoureux qui sait reconnaître les talents et les aider à grandir. Avec cette fougue, l’équipe est prometteuse, mais manque de consistance et de cohésion. Le maintien est tout de même assuré, ainsi qu’une percée en Coupe. De France cette fois, comme pour se rappeler, 20 ans en arrière, l’exercice 1994, qui avait vu les Pailladins chuter sur la dernière marche contre Auxerre.

Le derby débile de la saison

Puisque Nîmes se repaît dans l’antichambre de l’élite (voire dans le vestibule de l’antichambre) depuis 1993, le vidourlico, espéré par tout le Languedoc, n’a plus cours en Ligue 1. Reste la Coupe et les braises de la demi-finale de 1996. Dans un registre plus festif, le Bamboleo contre Arles-Avignon aurait au moins le charme de diviser les familles Reyes et Baliardo, co-fondatrices des Gipsy Kings.

La banderole

« Il n’y a qu’un seul Maradona et c’est Camara » , la banderole de l’Armata Ultra qui rend hommage à Soulé, fidèle parmi les fidèles.

La chanson de la saison

The Swiss – Bubble Bath (pour les soirées mousses de l’Amnésia au Cap d’Agde)

François Marchal : « Ça me va bien de ne pas être dans la lumière »

Anthony Cerveaux

À lire aussi
Les grands récits de Society: Les disparus de Boutiers
  • Enquête
Les grands récits de Society: Les disparus de Boutiers

Les grands récits de Society: Les disparus de Boutiers

Une famille sort réveillonner et ne rentre jamais chez elle. C’était il y a 50 ans, et personne n’a jamais retrouvé la moindre trace ni le moindre indice sur ce qui est aujourd’hui la plus vieille affaire du pôle cold cases de Nanterre. On refait l’enquête.

Les grands récits de Society: Les disparus de Boutiers
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

La France finira-t-elle en tête de sa poule au Mondial ?

Oui
Non
Fin Dans 6h
114
43
10
Revivez Lorient - OL (1-0)
Revivez Lorient - OL (1-0)

Revivez Lorient - OL (1-0)

Revivez Lorient - OL (1-0)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!