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Salah est-il déjà une légende de Liverpool ?

Par Antoine Billa
Mohamed Salah est-il déjà une légende de Liverpool ?

Sans réaliser une saison fantastique, Mo Salah reste une machine à marquer. But après but, record après record, il dépasse chaque saison la barre des vingt pions pour son club. À cette cadence, ce n’est plus un nom que l’Égyptien se forge à Anfield, c’est un mythe.

Au lendemain de la défaite de Liverpool à Bournemouth (1-0), la bande de Klopp n’a pas échappé à une volée de bois vert. Il faut dire que la copie rendue par les Reds n’avait rien d’un prétendant au top 4. Et souvent quand l’équipe est prise en grippe, c’est sa star que l’on vise. En loupant un penalty, Mo Salah a empêché les siens de revenir dans le match. De quoi faire bondir John Aldridge, ancienne gloire du club. « Quelque chose dans son langage corporel n’est pas juste, lançait-il au Sunday Mirror. Nous savons tous à quel point Salah a été et est toujours bon, mais il était affreux hier et n’aura pas besoin de moi pour le lui dire. On peut se demander si vendre Salah cet été et utiliser cet argent pour réinvestir dans l’équipe peut être une option. » Pourtant, quand on regarde les chiffres, Liverpool serait bien naïf de vendre celui qui, depuis son arrivée, n’a cessé d’affoler les compteurs. Contre Manchester United, l’Égyptien a battu le record liverpuldien de buts en Premier League, détenu alors par l’iconique Robbie Fowler. « Un moment incroyable », a lâché le numéro 11. D’autant plus incroyable que le coco a mis 61 matchs de moins que God Fowler pour liquider 128 quilles. Et même 129, chiffre du nouveau record.

Hunt et Rush, seuls intouchables ?

Déjà meilleur buteur européen du club depuis le 21 février dernier et son but lors du 8e de finale aller perdu contre le Real Madrid (2-5), Salah pointe actuellement à la septième place dans le classement global des meilleurs artificiers d’Anfield avec 178 coups de canon. De meilleures stats que Michael Owen et Kenny Dalglish que le natif de Nagrig tentera de soigner ce soir encore face aux Madrilènes, dans un 8e de finale dont l’issue semble déjà connue. « Si le vent tourne pour lui, il dépassera Fowler (183 buts) et Gerrard (186) d’ici la fin de saison, estime le journaliste anglais Neil Jones. Il essayera ensuite d’atteindre Billy Liddell (226) et Gordon Hodgson (241). C’est ambitieux mais réalisable. Seuls Roger Hunt (285) et Ian Rush (346) semblent intouchables. »

Pas orthodoxe mais brillant

Et pourtant, en matière de ratio « buts par minute », l’Égyptien décoiffe les deux légendes citées précédemment. On ne retrouve que Hodgson et les dents de Luis Suarez pour faire mieux. Preuve de la constance du bonhomme, qui en est à sa sixième saison consécutive avec plus de vingt pions dans la sacoche. « Ses stats sont hallucinantes, lâche Phil Thompson, capitaine des Reds dans les années 1980. Les joueurs qu’il a surpassés sont des gars qui ont joué beaucoup plus de matchs que lui pour Liverpool. Pour un ailier, c’est énorme. Mais ce qui me fascine le plus avec Mo, ce sont ses passes décisives. Certains joueurs sont des passeurs, d’autres des buteurs. Lui, il est les deux à la fois. » Et ce, en toutes circonstances. Après avoir dynamité les défenses anglaises et européennes avec Mané et Firmino, l’Égyptien écrit de nouvelles lignes avec Cody Gakpo et Darwin Núñez. Et même si cette saison n’est pas la plus folle pour les Reds, elle n’en demeure pas moins plus que valable pour l’international égyptien : 22 buts et 11 assists toutes compétitions confondues. Pour quelqu’un considéré en méforme depuis plusieurs semaines, cela reste sympathique.

« Il a fixé des standards de performances tellement élevés qu’on se demande ce qu’il se passe quand il est en baisse de régime, glisse Robbie Fowler à The Athletic. C’est difficile de faire ce qu’il a fait de manière si constante au plus haut niveau depuis si longtemps. Il n’est pas toujours très orthodoxe, mais il est particulièrement brillant. » Et Thompson d’enchérir : « On pense qu’il est moins bon parce que l’équipe joue moins bien. Mais il reste l’élément le plus performant du club. »

Une certaine maladresse

Le côté parfois un peu gauche du gaucher ne l’empêche en effet pas de secouer les filets. De son bon ou de son mauvais pied, de la tête, du talon, du tibia, Mo marque, et c’est bien le principal. « Je n’ai jamais considéré Salah comme un grand joueur, mais plutôt comme un grand buteur, note Jamie Carragher dans le podcast Across the Park. Il est très direct, tout tourne autour du but, il court toujours vers le but et donc parfois, un peu comme Torres, il peut récupérer le ballon, se heurter à des adversaires et en perdre aussitôt la possession. » Une maladresse qui n’empêchera pas l’ailier de laisser une trace indélébile en bord de Mersey. « Quand il terminera sa carrière à Liverpool, il fera partie du onze de base historique du club, il n’y a aucun doute là-dessus, assure Carragher. Personne n’a jamais aussi bien performé que lui à ce poste. Il a tout gagné, et chaque saison, il termine meilleur buteur. » Et Carra, il est dans ce onze, lui ?

Par Antoine Billa

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