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Milner, premier de la classe

Par Ronan Boscher
4 minutes
Milner, premier de la classe

On avait presque oublié en début de saison que James Milner garnissait les rangs citizens. Pourtant, le principal gagnant de ce début de saison, et en Premier League et à City s’appelle bien le sage James Milner.

En mai 2011, au moment de faire le bilan de la saison, les suiveurs de Manchester City ne pouvaient s’empêcher de se demander si les 18 millions de livres et Stephen Ireland (valorisé à 8 millions de livres) méritaient un James Milner. Un parmi tout le monde dans l’effectif, beaucoup moins buteur qu’à Villa, le petit mec de Leeds assure tout de même 32 matches au compteur (dont 9 fois remplaçant), et 7 passes décisives. Mais n’a apparemment pas complètement convaincu, au regard du recrutement de Samir Nasri pour une somme très proche (estimation à 25 millions de livres), pour un poste très proche.

Milner dans les basques de Nasri

Aujourd’hui, la simple analyse de ses apparitions laisse penser que l’international anglais est en train de franchir un cap. 11 fois titulaire, 4 fois remplaçant, 3 cageots, 5 caviars, Milner bouffe le temps de jeu plutôt prévu à Samir Nasri, voire à Adam Johnson. En Premier League, il sera ainsi aligné au détriment du Français lors des premiers moments clés de la saison domestique (de la rouste à Old Trafford à la défaite contre Chelsea en passant par la victoire à la maison face à Liverpool). Il n’est pas non plus de ceux titularisés dans la campagne Carling Cup, le fond de cuve du turnover en général. C’est toujours un bon signe, sauf à être un junior. En fait, seule la Champions League lui résiste, Roberto Mancini ayant préféré faire découvrir la compétition continentale au club avec Nasri titulaire, plus expérimenté que Milner sur ce terrain européen. Très rarement alignés ensemble d’entrée, les deux joueurs (4 fois) sont clairement en concurrence, une concurrence qu’on n’aurait pas forcément imaginée aussi féroce.

Capello : « Milner, c’est le futur »

A 26 ans, James Milner confirme à tout le monde qu’il est bien le joueur potentiellement talentueux et sérieux espéré (débuts en Premier League à 16 ans, à 80 livres la semaine). « Premier de classe » depuis tout petit, en cours, même en cricket, dans les épreuves d’endurance (champion de cross) ou dans l’hygiène de vie (il n’a jamais bu d’alcool), il a usé de ce trait de caractère au foot, toujours sérieux, dans l’effort. « Le principal problème de Milner, c’était de le sortir de la salle de muscu » confessait dans le Guardian Peter Taylor, son ancien coach chez les Espoirs anglais. Il a appris son métier en s’inspirant de deux de ses modèles (Alan Smith, comme lui formé à Leeds et Alan Shearer, pour les questions médias, côtoyé à Newcastle). Ce mec pour qui le premier bonheur a été de jouer avec Olivier Dacourt et David Batty – « je me pinçais pour y croire » dans le Telegraph – digère son apprentissage du métier en claquant une très belle saison 2010 avec Villa, dans le costume de l’inspirateur et du coupable malgré lui du départ de Martin O’Neill. En décembre 2008 déjà, en marge d’un amical contre les Pays-Bas, Fabio Capello prédisait : « Le joueur que j’aime, c’est Milner. C’est le futur, c’est mon futur » . Aujourd’hui, après une année d’adaptation à la grande machine qu’est City, Milner enchaîne les prestations réussies, en gardant son côté premier de la classe, prêt à dépanner à n‘importe quel poste, à droite, à gauche, dans l’axe, en latéral s’il faut, même en sélection. Mention toujours satisfaisante depuis l’ouverture du bal en août. Elu joueur du mois de novembre par les supporters, James Milner est aujourd’hui passé maître sur l’île dans l’art du centre, des frappes de loin (65% de ses buts en dehors des 18 mètres), des aller-retour mais aussi des courses casse-gueule à la Bruno Basto, qui se terminent bien on ne sait pas trop comment.

Souness, le seul sceptique

Parfois moqué outre-Manche par le surnom pas trop méchant de « Jack of all trades » (le touche-à-tout en VO, il y a pire), jamais critiqué sauf une très belle sortie de Graeme Souness, alors à Newcastle – « Nous ne gagnerons jamais rien avec une équipe de James Milners » – Milner est en 2012 à un moment décisif de sa petite carrière, jusque-là rondement menée (dans le Top 100 des footeux les mieux payés du globe, à 80 000 euros la semaine). Avec en perspective la lutte pour la couronne en Premier League, la défense de la Cup contre l’ennemi fracassé quelques mois plus tôt, un Euro 2012 qui, franchement, lui tend les bras, les occasions seront nombreuses pour déceler la teinte et le lustre qui décoreront le tableau James Milner : un profil à la Jérôme Rothen, reconnu seulement dans son propre pays, no offense, ou un profil de joueur à la Schweinsteiger ? Dans le cas de la deuxième option, cela signifie tout simplement que City et la sélection anglaise sont bien plus dangereuses qu’on ne le pensait.

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