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- Ce qu'il faut retenir de la 21e journée
Marseille réagit, Lyon se fait piéger

Ce week-end en Ligue 1, Paris a gagné un peu plus difficilement que d'habitude, tandis que Marseille a éteint l'incendie. Monaco avance sans faire de bruit, pendant que Lyon trébuche. Sinon, Rennes s'amuse.
L’analyse définitive de la semaine : Bouna Sarr mérite une place de titulaire
On joue la 83e minute. Bouna Sarr est enfin récompensé de son énorme match contre Caen. Sa reprise de volée parfaite vient de se loger dans le petit filet opposé de Rémy Vercoutre. Pourtant, depuis le début de saison, Sarr est le joueur offensif en qui Michel a le moins confiance, derrière Batshuayi, Nkoudou, Cabella, Alessandrini et Ocampos. Souvent même, le coach espagnol a préféré forcer Barrada ou Isla à changer de poste pour éviter de titulariser le Franco-Guinéen. Pourtant, les performances catastrophiques d’Ocampos et les blessures à répétition d’Alessandrini auraient dû lui permettre de se montrer il y a bien longtemps. Dimanche face au Stade Malherbe, il a enchaîné les contrôles orientés et les dribbles de haute volée. Mieux, contrairement à ses compères de l’attaque, Michy et Nkoudou, également buteurs, Sarr a fait preuve d’un altruisme rafraîchissant et n’a pas hésité à lâcher la balle. Et ça fait du bien, après des mois à se coltiner Alessandrini ou Ocampos sur le côté droit. Mais le retour de Thauvin ne risque pas de réparer l’injustice…
La polémique de la machine à café : Finalement, les meilleurs derbys sont ceux qu’on gagne sur un malentendu, non ?
À l’aller, les supporters lyonnais faisaient les malins avec leur victoire 3-0 sans frisson face au rival stéphanois. Un match sans surprise où Sainté n’avait pas existé et où Lacaz’ s’était fendu d’un triplé. Son seul match abouti de la saison, d’ailleurs. Mais cette victoire stéphanoise au retour à Geoffroy-Guichard a bien plus de saveur. Dominé tout le match, incapable de se montrer dangereux et d’inquiéter Lopes, l’ASSE s’est d’abord contenté de tenir. Les supporters ont tremblé pendant plus d’une heure, et ont été rassurés par chaque intervention de Ruffier. Et puis, sans crier gare, sans prévenir, Søderlund, la nouvelle recrue, est sortie de sa boîte à la 76e minute. Celui qui n’avait pas touché une bille du match a profité de l’énorme erreur de Tolisso pour inscrire le but de la victoire. Un but surprise, qu’aucun supporter stéphanois n’avait vu venir. Assurément le but qui fait le plus plaisir.
Vous avez raté et vous n’auriez pas dû :
Troyes 2 – 4 Rennes ![]()
Mais c’est que Rennes commencerait presque à devenir une équipe agréable à suivre. En tout cas, la première mi-temps de ce peu alléchant Troyes-Rennes a été complètement folle. Un but de dingue de Camus dès la 7e minute, Troyes qui mène 2-0 au bout d’un quart d’heure, un retournement de situation dantesque, un doublé sur penalty de Diagne, un but plein de sang-froid de Dembélé : tout y est. Et voilà Rennes qui mène 3-2, en rompant au passage une malédiction qui durait depuis août 2014, date du dernier tir au but converti par un Rennais. En deuxième mi-temps, les hommes de Philippe Montanier se font moins pressants et peuvent gérer le match comme bon leur semble, sans oublier de faire le spectacle offensivement. Grosicki s’éclate dans la défense troyenne et vient en coller un quatrième. Six buts au total, qui l’eut cru ?
Ils l’ont dit :
« Je ne comprends pas comment les Angevins prennent du plaisir ! À jouer aussi défensif. » Hatem Ben Arfa, Nice. Nous non plus.
Philippe Montanier, coach du Stade rennais : « Les adversaires ont le droit de bien jouer aussi. » C’est vrai que c’est chiant.
« On ne connaît pas les règles du football à Guingamp. Il faut venir très vite nous les expliquer. » Bertrand Desplat, président de Guingamp. Attention avec le sarcasme, il faut le maîtriser.
Olivier Sadran, président du Téfécé : « Wissam Ben Yedder est un garçon fantastique qui partira au mois de juin dans des conditions plus intéressantes. » À tous les mercatos, c’est la même histoire.
« Quand on a de très belles prestations, c’est toujours bien mieux. » Michel, coach de l’OM, qui vient officiellement de faire un compliment à ses joueurs. Si, si.
Le tweet :
« Florentin, ton frère gagne des millions et toi tu perds des ballons hin hin hin… Oh je déconne. » #ASSEOL pic.twitter.com/Tfr7qj1SS5
— WinamaxSport (@WinamaxSport) 17 Janvier 2016
Le top 5 :
Fabien Camus : La garantie frisson de l’ESTAC. Il a marqué six de ses huit derniers buts en Ligue 1 de l’extérieur de la surface.
Zlatan Ibrahimović : Son but a sûrement évité au PSG de plonger dans la crise.
Alexander Søderlund : A bien choisi son match pour marquer son premier but. Le tout en touchant trois ballons en 90 minutes.
Nicolas de Préville : Le seul rayon de soleil du Stade de Reims, qui n’a gagné qu’une fois lors de ses quinze derniers matchs, toutes compétitions confondues.
Hatem Ben Arfa : Quand il n’est pas occupé à marquer sur penalty, Hatem, c’est ça :
Hatem Ben Arfa donne le tournis à la défense d’Angers #OGCNSCO pic.twitter.com/7VQHxVzuui
— Paul Taquet (@au_taquet) 15 Janvier 2016
La stat :
Marseille est invaincu depuis huit matchs en Ligue 1.
Par Kevin Charnay