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Marcelo Gallardo : « Je suis à Al-Ittihad pour un travail de long terme »

Par Sergio Levinsky, à Jeddah

Débarqué il y a un mois du côté d'Al-Ittihad en Arabie saoudite, Marcelo Gallardo a été plongé dans le grand bain avec une Coupe du monde des clubs plutôt décevante. Mais El Muñeco sait qu'il ne fait que commencer sa mission, avec la volonté de faire grandir un football différent de celui qu'on voit en Europe. Le même qu'il a repoussé à plusieurs reprises.

Marcelo Gallardo : « Je suis à Al-Ittihad pour un travail de long terme »

Vous avez très bien commencé votre Mondial des clubs contre Auckland City, avant d’être largement battus par Al-Ahly en quarts de finale. Quel bilan faites-vous de cette compétition ?

On a payé l’effort de tous les matchs que l’on a dû jouer en peu de temps, avec de nombreux joueurs qui revenaient de blessure, et le niveau d’exigence face à Al-Ahly était nettement supérieur aux matchs précédents. Mais il faut faire une lecture globale et penser qu’on vient juste de démarrer ce cycle et qu’on est venus ici pour un travail de long terme. Même comme ça, on aurait pu égaliser pendant ce quart avec le penalty en fin de première mi-temps (raté par Benzema, NDLR). On a bien commencé la deuxième, mais le 2-0 nous a tués. On avait aussi fait un bon match contre Auckland, malgré la pression du début et le fait d’être à domicile. Ensuite, l’exigence a augmenté.

Lors des conférences de presse de ce tournoi, les journalistes locaux vous rappelaient sans cesse les noms qui composent votre effectif : Kanté, Benzema, Fabinho, etc. C’est une source de pression ?

C’est logique, je peux le comprendre, d’autant que le football est dirigé par les résultats. Moi, j’essaye d’expliquer que je ne peux pas être responsable de ce qu’il s’est passé avant mon arrivée. Depuis que je suis là (le 18 novembre dernier, NDLR), on a eu trop de matchs, de voyages, et de tous les matchs qu’on a joués en championnat, on en a perdu un seul. On a dû jouer la Ligue des champions asiatique, la Coupe du monde des clubs… Or, ça prend du temps de mettre en place une structure, des bases de travail solides.

Comment jugez-vous le niveau du football saoudien ?

Je le trouve bon. Je suis là depuis 30 jours, donc je le découvre encore. Je pense que l’arrivée de joueurs importants a nettement haussé le niveau. Il va continuer à croître, à être plus fort chaque année. C’est une bonne chose pour tout le pays que le football se développe, que tous ces grands noms du foot arrivent. Le fait d’avoir un Mondial à l’horizon (en 2030) va aussi contribuer à faire monter les attentes.

Vous sortez d’une longue période pleine de succès à River Plate, et vous êtes désormais dans un football très différent. C’est possible de comparer les deux ?

L’Arabie saoudite est un pays qui a envie de se développer. Je pense qu’elle va réussir à très bien se structurer. Pour l’instant, elle n’a pas cette base, mais avec du temps, l’arrivée de nouveaux joueurs et la montée en puissance des joueurs locaux, elle va y arriver.

Je ne savais pas que Karim Benzema m’avait vu jouer. Ça veut dire que je ne suis pas si vieux.

Marcelo Gallardo

Dans quelle situation se trouve Al-Ittihad ?

Comme je disais, depuis que je suis arrivé, on a un calendrier très chargé et plein de joueurs blessés, en processus de récupération. On a géré au mieux tous nos engagements, là on se stabilise, on récupère les joueurs et on étudie les différentes possibilités d’associations entre eux pour déterminer une façon de jouer sur les plans tactique et stratégique.

Benzema a dit à votre propos que vous n’étiez pas seulement un grand coach, mais que vous aviez aussi été un grand joueur.

Ça m’a surpris. Je ne savais pas qu’il m’avait vu jouer. Ça veut dire que je ne suis pas si vieux. (Rires.) Si je suis venu entraîner cette équipe, c’est en bonne partie parce qu’il y avait dans l’effectif des joueurs comme Karim, qui ne s’est pas maintenu autant d’années dans l’élite par hasard, en plus de l’envie de découvrir un nouveau championnat et d’essayer de faire jouer ensemble des joueurs de grande qualité. Il y a des noms importants dans cette équipe, mais il faut travailler sur une idée collective. Le plus important, c’est que je compose avec des joueurs à la mentalité de gagnants, et ça raccourcit le chemin.

Après avoir gagné deux Copas Libertadores, une Copa Sudamericana, trois Coupes d’Argentine et un championnat avec River, vous avez pris une année sabbatique et refusé les offres de grands clubs européens, dont le PSG, l’OM et l’OL. Pourquoi avoir accepté, au contraire, celle d’Al Attihad ?

J’ai voulu tester autre chose. Par exemple : comment mêler cet effectif de joueurs locaux et de stars internationales avec la passion et l’émotion des Argentins. J’ai senti que je m’étais suffisamment reposé et que j’avais envie de me remettre à travailler, et comme je suis quelqu’un de curieux, je veux découvrir comment on vit le foot sur ces terres. Pour le moment, j’ai vu beaucoup de passion chez les joueurs.

Comment vous gérez les grandes stars ?

Mentalement, ce sont des gagnants, du fait d’avoir passé autant d’années avec un haut niveau d’exigence. Ils l’ont en eux. Pour moi, c’est très important d’imprimer sur mes équipes cette mentalité victorieuse.

L’Argentine a fêté récemment l’anniversaire du titre de championne du monde, avec une équipe composée de plusieurs joueurs que vous avez eus à River (Enzo Fernandez, Julian Alvarez, German Pezzella, Gonzalo Montiel, Franco Armani, Exequiel Palacios). Comment avez-vous vécu cette période ?

En famille, avec beaucoup de joie, notamment du fait de la présence de tous ces garçons avec lesquels j’ai travaillé et dont j’ai pu profiter de l’évolution. Le bonheur était double.

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Par Sergio Levinsky, à Jeddah

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