- Ligue Europa
- Groupe I
- 6e journée
- Lyon/Kiryat Shmona 2-0
Lyon a bien terminé le boulot
Dans un match pour du beurre, le jeune gardien lyonnais Anthony Lopes a porté haut les couleurs lyonnaises face à un Kiryat Shmona joueur(2-0). Grâce à sa prestation de grand garçon et un but en début de match de Naby Sarr, l'OL boucle la phase de groupes avec un sans-faute.
Lyon bat Kiryat Shmona 2-0Buts : Sarr (15e) et Benzia (58e) pour l’Olympique lyonnais
Qui a dit que l’OL n’avait plus de grand gardien depuis le départ de Lloris ? Au vu du début de saison serein de Rémy Vercoutre, malgré ses petits écarts ponctuels, et de la partie offerte par Anthony Lopes jeudi soir face au Kiryat Shmona, en particulier son buteur Abuhatzera, ressorti écœuré, il en a peut-être même deux en stock. Et de stock, il peut aussi en être question dans toutes les lignes après le match de ce soir. Si les Gones se sont fait sérieusement brasser par un squad qui n’a rien d’équivalent à un cador de la L1, certains ont toutefois su saisir la chance offerte par Rémi Garde, Benzia, Sarr et le portier franco-portugais en tête.
Un Lopes peut en cacher un autre
Positionnés en 4-5-1 avec seuls Gourcuff, Bastos et Monzón dans le rôle de vieux d’un onze de départ chiffrant à peine plus de 22 ans de moyenne d’âge, les Rhodaniens sont presque tout de suite mis en danger dans une première période très largement israélienne. Après une frappe de Koné déviée et repoussée par l’homme-poteau sur un corner, il s’en faut de peu que le coup de casque d’Abuhatzera ne finisse dans la lucarne gauche et ne fasse taire les chants fournis des Bad Gones sur un air de lambada. Jusqu’à la fin du premier quart d’heure, Fofana et les siens font tourner en bourrique leurs adversaires, à l’image du festival de Benzia côté gauche. Après avoir fait valser deux vis-à-vis, son centre en retrait trouve Bastos qui frappe en pivot au point de pénalty. Trop à gauche. Qu’importe, l’homme à la patte gauche de fer profite d’un corner mal repoussé pour donner son premier but en pro à Naby Sarr, auteur d’une tête décroisée imparable.
Le début de la balade ? Non, bien au contraire tant la juvénile défense lyonnaise desserre l’étau à ce moment précis. Dès lors, les Israéliens lâchent les chevaux et Anthony Lopes adopte la posture du super-héros. En moins de dix minutes, le natif de Givors sort pas moins de cinq arrêts de grande classe. C’est d’abord le rush d’Abed et son enroulé après un crochet rentrant qui chauffent ses moufles. Derrière, le meilleur buteur des visiteurs, Abuhatzera, ressort perdant de ses duels avec le minot à quatre reprises. Main gauche, main droite, pied, tout y passe et Abuhatzera en finit même par tenter la simulation pour en arriver à ses fins. Mais Lopes, venu à sa rencontre, reste droit comme un I et évite intelligemment toute touchette fatale. En grand garçon qu’il est, l’espoir lusitanien vient de faire le plus dur pour les siens. Pour la plus grande joie de Coupet et Zizou, convaincus en tribune.
Benzia dans le plus pur style Benzema
Pendant que le virage nord continue à donner de la voix pour les siens et pour le Beaujolais, les Israéliens poursuivent leur pilonnage intensif en début de deuxième période. À la cinquante-quatrième, Einbinder voit son shoot frôler le montant droit après un coup franc de Tasevski contré par le mur. Deux minutes après, Abed ne peut que marquer, mais sa rapidité d’exécution digne du paresseux permet à Koné et Lopes de combiner pour préserver le score et même l’amplifier. Shmona pousse et se découvre, Zeffane s’engouffre côté droit et centre pour « Benzemia » . Légèrement touchée, sa passe se transforme en balle en profondeur à droite de la surface que la pointe rhonalpine reprend comme son aîné du Real : fort et sans contrôle. Amos est surpris et Lyon punit son adversaire au plus fort de la tempête.
Le coup est net et le Kiryat a tout de suite du plomb dans l’aile. La jeunesse lyonnaise peut alors s’amuser comme un jeudi soir rue Sainte-Catherine. Lopes travaille peinard ses prises de balle, Benzia tente la bicyclette, puis laisse sa place au mineur de la bande, Anthony Martial et ses 17 ans depuis hier. Celui-ci se met en évidence dès son premier ballon, mais se complique la tâche et ne peut inquiéter Amos. En première intention, c’eut été au fond. Heureusement que la kermesse est dite et la fin de match gentillette, juste le temps pour Jordan Ferri de croquer la part du gâteau qui lui était offerte et pour Naby Sarr de laisser ses potes à dix, la faute à un pépin à la cuisse. L’OL termine donc en pôle cette phase de groupes, avec la bagatelle de seize points sur dix-huit. Geoffroy-Guichard est prévenu : avec trois victoires de rang, Aubameyang et consorts devront être forts, très forts.
Par Arnaud Clement