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Luis Suárez, retour forcé

Par Léo Ruiz
4 minutes
Luis Suárez, retour forcé

Ce soir, à Jeddah, Luis Suárez, autorisé à disputer les matchs amicaux, fera son retour à la compétition à l'occasion du match amical entre l'Uruguay et l'Arabie saoudite. Un come-back sur fond d'intérêts secondaires.

Ça passe vite, quatre mois. La Liga n’en est pas encore à son quart de tour que Lucho Suárez va déjà être officiellement disponible pour le Barça de Luis Enrique. Le 25 octobre prochain, l’Uruguayen en aura effectivement terminé avec une partie de sa suspension post-limage de dents sur l’épaule de Giorgo Chiellini. Et comme le calendrier fait bien les choses, Suárez pourra faire ses vrais débuts en blaugrana au Bernabéu, pour le Clásico. Entre-temps (le 15 octobre), l’ex-buteur de Liverpool aura reçu un autre motif de satisfaction : le Soulier d’or européen, qu’il partage sur la saison dernière avec Cristiano Ronaldo. Le reste de la sanction est en revanche plus problématique : neuf matchs officiels avec la Céleste, ce qui le prive de la Copa América chilienne du mois de juin prochain. Déjà confronté au déclin de Diego Forlán, « El Maestro » Óscar Tabárez, qui a renouvelé jusqu’en 2018, doit donc préparer une attaque à court et moyen termes sans son meilleur élément. Ce qu’il a commencé à faire, en ne convoquant pas Suárez – pourtant disponible – lors des rencontres de septembre face au Japon et à la Corée du Sud, et en lançant aux avant-postes le Bordelais Diego Rolán et la pépite du Defensor Sporting Club Giorgian de Arrascaeta, très à leur avantage.

Trop gros ?

Un mois plus tard, voilà désormais l’Uruguay en balade au Moyen-Orient, où elle affrontera en trois jours l’Arabie saoudite et Oman. Mais cette fois-ci, Luis Suárez sera bien là, pour sa première sortie devant les caméras internationales depuis le fameux Uruguay/Italie de Natal. Si la FIFA lui avait dans un premier temps interdit « toute activité liée au football » pendant quatre mois, le Tribunal arbitral du sport l’a finalement autorisé le 14 août dernier à s’entraîner avec le Barça et à disputer les rencontres non-officielles. Avant cela, Lucho buvait du maté avec Messi et Mascherano, travaillait ses problèmes d’addiction à la morsure avec Joaquín Valdés, le psy du club catalan, se contentait de courses et d’exercices en gymnase, et se sentait « bizarre » , « plus vraiment footballeur » . Pour le tester et le relancer, le Barça l’a récemment placé à la pointe de l’équipe réserve face aux moins de 19 ans de l’Indonésie. Résultat : deux buts, des appels et des déplacements toujours aussi intéressants, mais aussi et surtout une alerte. L’Uruguayen est très loin du compte physiquement. Impitoyable, la presse espagnole – madrilène – le traite même de gros, se demande si ce n’est pas son frère et n’hésite pas à le comparer à un joueur à la retraite.

150 000 dollars l’apparition

Alors, pourquoi convoquer soudainement en sélection un Luis Suárez indisponible pour les affaires sérieuses jusqu’aux éliminatoires du prochain Mondial ? Óscar Tabárez a parlé de « ne pas perdre le contact » . La presse uruguayenne, bien que ravie de revoir son idole, se pose une question : à qui sert vraiment ce retour prématuré et pas franchement attendu ? À l’Uruguay, ou au Barça ? Une question qui en amène une autre : qui a réellement pris la décision de le convoquer ? Pour que Suárez soit prêt le plus tôt possible, notamment pour le Clásico, il lui faut du temps de jeu. « Ces deux matchs vont lui faire beaucoup de bien » , glissait Xavi. L’autre enjeu de la présence de Suárez en Arabie saoudite est bien sûr économique, comme le confirme Roberto Pastoriza, en charge des sélections nationales de l’Uruguay. « Le cachet avec ou sans Luis n’est pas le même : c’est 750 000 dollars s’il joue, 600 000 s’il ne joue pas. » Les riches payent pour voir des stars, pas des jeunes inconnus. D’autant que Godín, le nouveau capitaine de la Celeste, s’est blessé en lâchant maladroitement une barre de muscu sur sa cuisse, et que Cavani n’a pas été convoqué. « Je l’ai vu contre le Barça et il manquait de finesse. C’était le moment de le libérer » , a justifié le Maestro. Les adeptes des théories du complot auront également remarqué que les relations entre le Qatar et l’Arabie saoudite ne sont pas au beau fixe.

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