- France
- Ligue 1
- 18e journée
- Saint-Étienne/Lorient (0-2)
Lorient, comme à la maison
Pour un match qui devait rimer avec victoire et buts au Chaudron, Saint-Étienne a déjoué et perdu face à Lorient (0-2). Les Merlus, impeccables dans la maîtrise et la gestion de la rencontre, récoltent ainsi un quatrième succès consécutif en Ligue 1. Et la 4e place au classement.
Saint-Étienne – Lorient : 0-2
Buts : Aliardière (20e) et Traoré (39e) pour les Lorientais.
« Aujourd’hui, on joue plus bas, on presse moins, on se découvre moins et ça nous réussit plutôt bien. » Jérémie Aliadière exposait dans L’Équipe, avant la rencontre face à Saint-Étienne, les nouvelles résolutions lorientaises. De celles qui font que les Merlus ont enchaîné trois victoires de rang sans encaisser le moindre but, eux qui en avaient pris 16 en l’espace de quatre journées courant octobre. Ce nouveau Lorient est donc costaud et, au Chaudron, ils l’ont une nouvelle fois prouvé. Au terme d’un match remarquable de maîtrise, les Bretons repartent avec trois points entièrement mérités, face à des Stéphanois absents. Le bloc défensif et le duo Aliadière-Corgnet ont été performants, et voilà Lorient 4e de Ligue 1. Sainté, qui se devait de gagner pour conserver sa place dans le wagon de tête, a clairement déjoué et se retrouve 8e au classement.
Sainté n’y est pas, Lorient maîtrise
La maîtrise bretonne que l’on vante depuis trois matchs, on la remarque d’entrée. Sur la défensive, les Bretons laissent l’initiative aux Stéphanois, leur imposant un véritable bloc, organisé en deux lignes de quatre. Infranchissable. D’autant que les Verts galèrent dans la construction et abusent des longs ballons inutiles vers l’avant. Bref, on sent plus d’aisance du côté des visiteurs, bien en place. D’autant que la relance est bonne, et que l’entente Corgnet-Aliadière fonctionne à merveille. Le modèle est toujours le même : prise de balle du premier, côté droit, accélération, service dans la profondeur pour le second. L’arrière-garde stéphanoise, qui n’a pas retenu les avertissements, finit par craquer, et Aliadière, sur ce modèle, de repiquer dans l’axe pour glisser une frappe à ras du poteau (0-1, 20e). Sainté, sonné, craque complètement suite à l’ouverture du score. Lorient a l’occasion d’en profiter, une nouvelle fois, par l’intermédiaire de Corgnet : sa frappe au point de péno est d’abord bloquée par Ruffier (23e), puis son centre parfait à ras-de-terre n’est pas transformé par Traoré (24e). Non, Sainté n’y est pas, et la révolte n’a pas lieu. Dans ce contexte, Traoré vient logiquement offrir un double avantage aux Merlus avant la pause : Corgnet (re) pour Aliadière (re), décalage sur Reale côté droit, et centre sur un Traoré qui prend le dessus sur Bayal (0-2, 39e). Rien ne va pour les Verts, Gradel manque l’immanquable (45e), et ils rentrent aux vestiaires sous les sifflets du Chaudron.
Réveil timide des Verts
Se pose alors la question d’un éventuel come-back stéphanois. Au regard de la physionomie, c’est du domaine de l’impossible. D’autant qu’encore une fois, le fameux duo breton manque de trouver la faille rapidement à la reprise, mais Aliadière foire une frappe à bout portant sur un service au poil de Corgnet (47e). Mais à partir de là, ou à partir de la sortie sur blessure de Traoré (qui se tord la cheville affreusement), Saint-Étienne se met à jouer. Enfin, peut-être est-ce seulement la conséquence de la tactique lorientaise, puisque les Merlus se contentent désormais de gérer leur avantage. On ressent donc un léger mieux chez les Stéphanois, mais subsiste ce bloc défensif breton, vraiment difficile à contourner. Il ne sera, au final, mis à mal que deux fois par l’attaque adverse, par deux frappes de Lemoine sauvée par Lautoa et Audard (56e, 83e). Incapables d’emballer le match, les Verts payent leur réveil trop tardif dans le jeu. Solidaires et organisés en seconde période, les Merlus ont quant à eux fait leur match. La preuve que Lorient est bien la meilleure équipe de ce mois de décembre.
Par Alexandre Pauwels