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  • France – Olympique lyonnais

OL : un séisme, plusieurs répliques

Par Julien Duez
4 minutes

Au-delà de l’OL, près de la moitié des clubs français ont écopé d’une sanction lors de leur dernier passage devant la DNCG. Un bilan symptomatique de l’état général du football hexagonal. Et alors que le rôle du gendarme financier consiste à empêcher les abus financiers, elle ne peut guère lutter avec la réalité du foot pro de haut niveau dans lequel les prises de risque sont de plus en plus nombreuses pour assurer sa survie.

OL : un séisme, plusieurs répliques

De mémoire, la saison des passages devant la DNCG était quelque chose de comparable à la montée des marches du château de Clairefontaine, au deadline-day ou au Soulier d’or européen : un moment anecdotique sur lequel il était inutile de s’attarder. Sauf que depuis quelques années, la visite semestrielle des clubs chez le gendarme financier du foot français s’apparente à un insupportable feuilleton pendant lequel dirigeants et supporters se rongent les ongles en attendant de savoir quelle couleur s’affichera sur le feu tricolore devant lequel leur dossier est étudié. La dernière mouture en date, rendue le mardi 24 juin, s’est révélée particulièrement sévère : sur les 174 clubs inscrits de la Ligue 1 au National 3, 46% d’entre eux ont écopé d’une sanction. La plus marquante d’entre elles étant bien entendu la rétrogradation en Ligue 2 de l’Olympique lyonnais.

Nîmes, Ajaccio et tous les autres

Néanmoins, cette dernière n’est que la face visible de l’iceberg. En consultant la liste publiée par la DNCG, on constate que l’institution est capable de frapper fort à tous les étages. En Ligue 2 par exemple, Ajaccio est rétrogradé en National 1 (le club corse attend cependant la confirmation d’un potentiel rachat). En National 1, justement, le FC Martigues s’est vu proposer son maintien, mais avec retrait de son statut professionnel, et à l’étage inférieur, l’équipe première du Nîmes olympique a carrément été exclue des compétitions nationales.

Cependant la majorité des sanctions imposées (69 sur 80) sont d’ordre financier et se matérialisent le plus souvent par le fameux « encadrement de la masse salariale ». L’état des lieux général du football français est peu reluisant, mais ne doit surtout pas être pris à la légère, les avertissements de la DNCG, s’ils ne sont pas pris au sérieux, pouvant finir par mener à un destin funeste et bien concret, les Girondins (et avant eux, Le Mans) peuvent en témoigner. De telle sorte qu’on en viendrait presque à se demander si, en début de saison, le véritable objectif d’un club ne serait pas d’avoir des finances cleans plutôt que de viser impérativement le succès sportif.

L’avenir reste incertain

C’est là où le bât blesse, car en fin de compte, la DNCG semble être à la fois une malédiction et une bénédiction pour le football. D’une part, à travers son rôle de gendarme financier, elle vise à empêcher la mauvaise gestion « en vérifiant notamment que les investissements sportifs n’excèdent pas les capacités financières ». D’autre part, force est de constater qu’en France, hormis le Paris Saint-Germain qui dispose d’un bailleur de fonds aux réserves illimitées, aucun club n’est jamais complètement à l’abri de commettre un investissement parfois hasardeux pour rester compétitif, en particulièrement avec la concurrence des autres ligues européennes où les équivalents à la DNCG sont quasiment inexistants, et les abus bien plus nombreux.

Paradoxal que cet état de fait dans lequel avoir des finances et une gestion saines ne permettent (presque) plus de performer sportivement et où, à l’inverse, la prise de risque est presque encouragée pour y parvenir. Alors quelles solutions pour y remédier ? Peut-être commencer par régler définitivement la question des droits TV dont le cirque qu’ils représentent ces dernières saisons handicape grandement les clubs professionnels dans la construction de leur budget annuel. Peut-être qu’il faudrait regarder de plus près le pedigree des investisseurs qui débarquent dans un club pour des mauvaises raisons, jusqu’à les faire couler au plus bas. Peut-être aussi que la reprise en main du foot pro par la FFF et sa transformation en « Premier League made in France » constituera une réforme en forme d’étincelle pour une transformation en profondeur. À condition qu’elle profite à tous les clubs et brise le cercle vicieux dont chaque feuilleton DNCG vient nous rappeler l’existence.

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