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Liverpool, la bonne année ?

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Liverpool, la bonne année ?

En faisant chuter Chelsea (1-0) de sa citadelle de Stamford Bridge imprenable depuis des lustres, Liverpool s'est installé sur le trône de leader de Premier League, et a envoyé un cinglant message. Reste à savoir lequel...

Rafael Benitez n’a pas l’habitude de s’enflammer. Fidèle à ses habitudes, l’entraîneur de Liverpool ne flambe pas après l’exploit des Reds face à Chelsea. Pire, il ferait presque la gueule. Pourquoi donc ? Liverpool n’a-t-il pas mis fin à 86 matchs d’invincibilité en championnat des Blues à Stamford en Premier League ? N’a-t-il pas préservé son vieux record datant de la période 1978-1981 de 85 matchs sans revers à domicile toutes compétitions confondues en bloquant Chelsea à 74 ? Les Reds ne sont-ils pas désormais leaders du championnat, une première à ce stade de la saison depuis quasi 17 ans ? C’est que Benitez préfère avancer masquer. « J’aimerais que l’on soit candidats au titre… mais le plus tard possible » avait-il expliqué avant le « crunch » de dimanche. Seulement voilà, son équipe est très en avance sur le timing souhaité car désormais la question se pose très clairement : Liverpool peut-il redevenir champion d’Angleterre dix-neuf ans après son dernier sacre ?

Un parcours de champion

Au niveau du bilan comptable, le parcours de Liverpool ne prête pas à discussion. Neuf matchs, sept succès, deux nuls, une réussite prolongée en Ligue des champions avec deux victoires tranquilles et un nul en forme de déception chez l’Atletico Madrid dominé de bout en bout. La simple lecture de ce rythme devrait suffire à tirer quelques conclusions. Surtout quand on affine l’analyse en Premier League.

Dans le mini-championnat du Big Four, les Reds sont pour l’instant sortis vainqueurs de leurs deux duels face à Manchester United (2-1), la première à Anfield depuis sept ans, puis chez Chelsea (1-0) du haut de son record d’invincibilité. Là encore, il faut se souvenir que l’an passé l’équipe qui avait le plus engrangé dans ces confrontations directes fut Manchester, le futur champion. Bref, pourquoi ne pas le dire, Liverpool présente bel et bien les états de service qui dessinent un destin national cette saison. Mais en a-t-il pour autant la gueule ?

Les Reds souvent dans le rouge

Un indice ne trompe pas : avant le choc face à Chelsea, pas un spécialiste n’envisageait l’hypothèse d’une victoire rouge. Pas un ! Pour une équipe soi-disant profilée comme un possible lauréat, cela interpelle un peu. Pourquoi Liverpool bénéficie-t-il d’aussi peu de crédit dans l’opinion et chez les observateurs ? La force de l’habitude déjà. Liverpool n’a plus connu les sunlights nationaux depuis presque deux décennies, invariablement (ou presque) quatrième du quatuor comme d’autres sont la cinquième roue du carrosse. Car les Reds sont le plus souvent spectateurs des luttes de pouvoir, rarement concernés au-delà de Noël et jamais quand arrive le printemps.

Cette saison, qui aurait pu prévoir qu’il en serait autrement ? Contrairement à l’an passé, Benitez n’a pas fait de folies, Riera étant la seule arrivée notable et encore. Du coup, difficile d’imaginer que la même formation que l’an passé puisse avoir des résultats si différents. Surtout quand le style l’est si peu. Liverpool a beau compiler les victoires, il roule souvent sur la jante. Cinq fois déjà cette saison, les Reds ont été menés au score et trois fois, ils ont fait la décision dans les arrêts de jeu. Plus parlante encore cette statistique effarante : avant l’exploit chez Chelsea, malgré six succès en Premier League, les Reds n’avaient mené au score que durant une heure en tout et pour tout. Mais ça, c’était avant Chelsea…

Et si la sauce Benitez prenait enfin ?

Conscient du risque représenté par le miracle permanent, Xabi Alonso avait prévenu : « Il faut faire gaffe, on ne renversera pas toujours la situation » . Et parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, le milieu de terrain espagnol s’est chargé lui-même de mettre son équipe sur de bons rails très tôt à Stamford. Une sorte de nouveauté cette saison pour Liverpool qui aura passé plus de temps aux commandes du match en une rencontre (79 minutes face à Chelsea) que dans toutes les précédentes réunies (56 minutes). Car non seulement Liverpool a pris l’avantage très tôt, mais en plus il l’a préservé sans jamais trembler. À la manière d’un patron.

Tactiquement, Liverpool a totalement broyé Chelsea dont on disait qu’il disposait de la plus belle puissance de feu du royaume sinon du continent. Rigoureux dans le placement, disciplinés dans le replacement, et même talentueux dans la façon de faire tourner dans la foulée d’un Steven Gerrard royal depuis quelques matchs, les Reds ont enfin rendu une copie sans rature et pleine de maîtrise.

Et si ce match référence servait de déclic ? Et si surtout, après quatre saisons sur les bords de la Mersey, la patte Benitez faisait enfin son effet ? Car ce football de tableau noir est avant tout le sien. Dans le football systémique de l’Espagnol, la tactique l’emporte sur les individualités. Et dimanche, les Reds ont fait la loi sans Fernando Torres… Comme à Valence en 2002 et 2004, Rafa tire enfin la quintessence d’une formation moins bien outillée que d’autres mais mieux préparée.

Au quart du parcours, il est encore bien trop tôt pour envisager quoi que ce soit. Après l’ivresse de Stamford, la capacité des Reds à enchaîner trois jours plus tard (mercredi 21h) face à Portsmouth dans un match moins sexy dira un peu plus si ce Liverpool qui ne marche jamais seul, peut le faire jusqu’au titre suprême…

Dave Appadoo

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