Lippi, Capello, le savoir-faire
Victoire sereine des hommes de Lippi, large de ceux de Capello. L'Italie y est quasiment, et l'Angleterre est d'ores et déjà qualifiée pour la prochaine Coupe du Monde. Good job, italian job.
Italie – Bulgarie (2-0): la force tranquille
En s’imposant 2-0 contre la Bulgarie, l’Italie a fait un grand pas vers la Coupe du Monde 2010. Les Ritaux comptent désormais quatre points d’avance sur l’Eire, qu’ils affronteront le 8 octobre prochain à Dublin. 7 joueurs de la Juve titulaires, un 442 losange avec Pirlo en meneur, Camoranesi et Marchisio en relais, De Rossi en récupérateur, Gilardino et Iaquinta devant (pour une belle entente). Résultat ? Classique. Une grande maîtrise, soit une domination aussi belle que concrète en première mi-temps, avant de se reposer en seconde. L’Italie a d’abord mis la pression dans le camp adverse, de manière constante, mais pas trop haut non plus, histoire de ne pas se découvrir. Une sorte de gros temps fort permanent, un monologue en somme, pour un jeu de qualité et deux buts spectaculaires, signés la Vieille Dame, soit Grosso et Iaquinta.
Une seconde mi-temps toute en gestion, sang froid et baisse de rythme ; la différence était déjà faite, n’en jetez plus. Buffon a bien sorti deux trois parades pour la forme, Pirlo, redescendu en position de milieu axial aux côtés de De Rossi, deux trois ouvertures pour le geste, la baisse d’intensité était réelle et convenue. L’Italie gère et endort la Bulgarie, ne force plus rien, multiplie les passes courtes pour ne pas perdre la balle et forcer un peu les Bulgares à sortir, pendant que le public turinois scande le nom de Del Piero. Un match complet donc, sans fausse note et le mot de la fin pour Fabio Cannavaro : « Si on est champions du monde, c’est qu’on n’est pas si mauvais que ça. Cela fait trois ans que l’on dit que nous sommes « cuits », mais ce soir nous avons démontré que nous sommes unis et que nous pouvons rivaliser avec n’importe qui » .
Angleterre – Croatie (5-1) : cinq contre un
Certains pourraient parler de revanche, puisque c’est la Croatie qui avait finalement privé l’Angleterre du dernier Euro. D’autres préfèreront parler de démonstration. Capello et ses hommes, eux, ont simplement le sentiment d’avoir bien fait leur travail, et la satisfaction du devoir accompli. Pour définitivement valider leur billet pour l’Afrique du Sud, les Anglais devaient l’emporter. Ni plus ni moins, alors ils l’ont fait, et, tant qu’à faire, l’ont bien fait. 5-1. Des buts, du spectacle, un jeu direct et fluide, une domination dans le jeu aérien –on ne se refait pas, et surtout une grande maitrise ; la marque de maître Capello, au moins autant que son 442 classique de chez classique avec Barry en 6, Lampard en 10, Lennon à droite, Gerrard à gauche, Laurel et Hardy devant et roulez jeunesse. Soit un pénalty de Francky L. pour commencer, dès la septième minute, puis un but de Stevie G. 2-0 à la 19e minute, et l’affaire était déjà dans le sac. Pour faire joli, les Anglais en ont rajouté trois (doublé de Lampard et Gerrard, cerise sur le gâteau de Rooney) et n’ont pas oublié de laisser Eduardo, le blessé d’Arsenal en coller un. Comme ça, pour le fun. Capello, lui, ça ne l’a pas fait marrer. On ne se refait pas… Va falloir se la coltiner son équipe à la Coupe du Monde.
Par